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Article du jeudi 25 septembre 2008
FC Sochaux : Erding remet une Coupe à coeur !

Fou de joie après son but, le seul de la rencontre, Mevlut Erding a été chaleureusement félicité par tous ses coéquipiers (notamment Martin et Pitau). Pour Sochaux, ce succès laisse espérer un renouveau. Photo Lionel Vadam
Sans victoire depuis le 5 avril, le FC Sochaux n’a pas fait les choses à moitié, hier soir en sortant l’OM de la Coupe de la Ligue (1-0). Erding, avait une dette envers Mandanda, il l’a payée !
Un succès et une qualification pour les 8es de finale de la Coupe de la Ligue, les Sochaliens n’ont pas perdu leur temps, hier soir. Eux qui attendaient une victoire référence tiennent peut-être ce match qui va leur redonner confiance pour la suite du championnat. « C’est une victoire importante. Nous sommes qualifiés et nous avons stoppé l’hémorragie » a lâché Francis Gillot.
L’OM avait, pourtant, commencé par une soirée Hatem : mettre… Hatem Ben Arfa dans les meilleures conditions pour redoubler avec Valbuena, histoire de prendre de vitesse, la défense sochalienne remodelée (Daf forfait de dernière minute, Faty à droite et Perquis Afolabi dans l’axe). Les coups d’accélérateurs sont donc venus de ces deux lascars, vifs et techniquement inspirés et qui se sont retrouvés assez souvent le nez dans le gazon. Le FC Sochaux a, en effet, répondu par beaucoup de détermination, de vigilance à l’image d’un Afolabi royal, et Richert, appelé à la besogne en quelques circonstances, n’a malgré tout pas été accablé de travail. C’était là le bon point de cette première mi-temps. À savoir, un FC Sochaux nullement traumatisé par ses errements toulousains et prompt à réagir. Sauf que, hormis la puissance d’Erding et la générosité de Martin, offensivement cela restait bien maigre avec un Birsa ne gagnant aucun duel offensif et un Dalmat encore en souffrance. Égalité aux poings à la pause (0-0), personne n’y trouvait à redire. Afolabi, peut-être qui aurait aimé que, sur ce coup franc repris à terre à six mètres des buts olympiens, Mandanda ne parvienne pas à intervenir. Pour le reste, la dernière poussée d’adrénaline (45e), une main olympienne dans la surface, ne souleva pas l’ire des Sochaliens.
Ce Erding est un sacré joueur
Vue la transparence de Birsa, Francis Gillot n’a pas hésité un instant à lancer Tulasne dans le grand bain. Sochaux en passait donc par sa classe « biberon » pour mettre le feu. Mevlut Erding lui ne fait plus partie de cette caste-là. Mais il en est sorti, il y a peu. Et de quelle manière. En quelques mois, il est devenu le « Monsieur but » du FCSM. Impressionnant. Le Turc s’est d’ailleurs souvenu qu’il avait une dette envers Mandanda. Celle du match aller en championnat au Vélodrome où le portier de l’équipe de France l’avait frustré par deux arrêts monumentaux en fin de match. « Je n’ai pas lâché l’affaire. Je ne baisse jamais les bras » a expliqué le buteur qui dès le retour des vestiaires avait déjà vu le portier international, le priver de bonheur. Alors en se ruant comme un bête blessé au sol pour récupérer le ballon remis de la tête par Afolabi, et le glisser rageur au fond des filets, Erding a été à la hauteur de sa réputation naissante (75e) pour mettre Sochaux sur le rail de la victoire. « Je l’avais dit, ce Erding est un sacré joueur » a souligné Éric Gerets, abattu. Un but juste avant de sortir, pour le leader offensif du FCSM, (en prévision de Lorient) et de voir malheureusement Faty l’accompagner mais sur une civière (élongation). Gerets (qui avait perdu Valbuena) et Gillot faisaient bouger leurs bancs pour le dernier quart d’heure, Niang d’un côté, les jeunes Duplus et Privat de l’autre, le paradoxe était là, car les deux « gamins » sortaient avec le sourire devant la « star » dépité. Ils étaient qualifiés et le grand OM se retrouvait au tapis.
Gilles Santalucia