Rémus Faber a écrit :Vercingétorix leva une armée nombreuse. Il installa trois camps a 10 000 pas environ des Romains alors que César, afin de secourir plus facilement la Province, pénétrait en pays séquane par l'extrémité de la frontière des Lingons.
Ce texte montre clairement que la bataille de cavalerie préalable a eu lieu à moins de 15 km de la frontière L-S (c à d la Saône) et non à 2 ou 3 journées de marche.
Oui, ça pourrait marcher... si c'était correct!
Ce texte montre clairement qu'étudier de nombreuses années n'est pas un luxe quand on veut traduire le latin. Ceci n'est que la traduction très personnelle que vous faites du BG, jouant à votre aise de la grammaire, du vocabulaire, de la ponctuation etc...
Bref, ce n'est pas avec ça que vous allez me convaincre.
Pour mémoire :
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iter facere= marcher, faire route... et non pas pénétrer
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Extremos fines= confins d'un pays, territoires frontaliers et pas "extrémité de la frontière"... qui ne veut rien dire!
-Le train des 10 à 12 légions romaines mesure 25 à 30 km. Pour franchir un gué, chaque légion gère son passage et ses bagages. Celles qui sont passé ne peuvent pas attendre les suivantes parce qu'il faut tout simplement leur laisser la place sur la rive. Alors ok, selon l'endroit, ça ralenti plus où moins le train, mais ça ne l'arrête pas. S'ils avaient été attaqués à moins de 15km de la frontière, la moitié d'entre eux serait restée en territoire allié et n'importe quel bon stratège aurait choisi d'y retourner et d'aviser, voir d'y recruter plus de renforts plutôt que de poursuivre aussi sec un adversaire supérieur en nombre en territoire hostile. A minima, César n'aurait pas manquer d'évoquer la péripétie des légions qui n'avaient pu participer au combat et de louer la bravoure de ceux qui ont fait face, sans le soutient de leurs collègues! A contrario, il était plus intelligent de la part de Vercingétorix d'attendre que César fut suffisamment loin de toute retraite ou possibilité de renfort pour l'attaquer. Et d'autant plus logique que César décide de poursuivre en avant, après l'attaque, s'il était trop avancé pour envisager de faire demi-tour!
N'essayez pas de me convaincre que ce passage à lui seul qualifie ou disqualifie un site ou un autre: 150 ans de latinistes érudits, du monde entier, autrement meilleurs que chacun d'entre nous, n'y sont pas parvenus... c'est même la dessus que misent les Alisiens depuis le début: en focalisant sur ce passage qui ne permet pas de localiser Alésia, ils résument à ça toute la querelle, éludant tous les passages ou César dit qu'elle n'est pas en pays Héduen... et là, vous jouez leur jeu!
De toute façon, on pourra faire ce qu'on veut avec le texte, si dans aucun autre site qu'Alise ne sont réalisées des fouilles, avec des résultats qui justifient que la communauté archéologique se pose des questions, on pourra faire dire ce qu'on veut à César, Alise restera officiellement Alésia.
Dans la situation d'aujourd'hui, plutôt que de se battre entre Alésias Jurassiennes, commençons par démonter Alise... et avec autre chose que le BG, parceque ça, on essaye en vain depuis Quicherat! Face à tout ce qu'on pourra faire dire à César ou à d'autres, ils sont blindés! Plongez-vous donc dans le dossier archéologique d'Alise: ils se croient très solides sur ce point... mais il est là, leur talon d’Achille.