Employer une métaphore, si c'est cela avec le bar et le zing, de la part de Jost, pour expliquer ''oppidum ipsum'', pour lui un ''oppidum lui-même par rapport à un autre lieu'' etc, me fait penser que Jost transforme de la même manière le texte de César à propos de sa description de la plaine. Pour Jost, cela devient, d'une certaine façon, une métaphore subtile de César. Qu'on en juge : le texte de César voudrait nous expliquer que la plaine ''s'ouvre comme une porte''. Rien de plus faux chez César qui n'emploie pas de métaphore, sinon celle, très connue, qui a justement surpris les lettrés par sa rareté chez César, et qui apparaît dans un autre livre que le livre VII.
Obélix, une devinette pour toi : quelle est cette métaphore très connue dans le BG de César ? J'espère que tu trouveras, ou alors Jost....? Il trouvera, j'en suis sûr.
César c'est le ''summus auctorum'' pour Tacite. Cicéron juge ainsi la littérature de César : ''Nudi, recti, venusti.'' Tout est dit avec ces trois mots. Tout est dit sur le style précis, concis, sobre et direct de César. Nul effet de manche chez lui, nulle emphase, nulle métaphore. César écrit, décrit. Avec lui on est dans l'action constante. Rien d'autre. C'est cela, le César littéraire, la sobriété et la simplicité de l'écriture.
la phrase de César décrivant la plaine doit être lue comme cela, avec la simplicité de César qui est, au minimum..., due à César, et c'est cette sobriété qui a été traduite par tous les traducteurs :
''
Devant la ville s'étendait une plaine d'environ 3000 pas...'' point.
Quelqu'un qui s'intéresse à la Guerre des Gaules devrait éviter de se moquer de l'auteur qui l'écrivit, en évitant d'employer le terme ''littérature'' de manière subjecte et moqueuse, dans les posts de Cancoillotte Alésia concernant l'étude du BG.. César se considérait avant toute chose comme un auteur. c'est à dire un homme de lettres. Un littéraire.... si vous préférez. La guerre, les guerres des Gaules, d'Afrique, d'Orient, cela eut comme effet de satisfaire son orgueil, sa soif de pouvoir, sa soif de fortunes ( pour le pouvoir donc) sa soif d'aventures, etc. Mais c'est en Summus auctorum reconnu et admiré que César, s'il avait eu le temps pour cela, aurait voulu terminer sa vieillesse. Nul doute, c'est du moins mon avis, qu'il aurait écrit d'autres ouvrages, comme celui sur la grammaire latine qu'il considérait comme inachevé, prélude au Bello Gallico et au Bello Civile. Un ouvrage disparu aujourd'hui.
