vieux sage a écrit :
Cites-moi les éléments qui ne correspondent pas avec les écrits !
Cordialement
Les écrits, on peut toujours s'arranger pour les faire concorder, car il y a toujours une vague ressemblance. Malheureusement, ça ne suffit pas toujours et surtout, ça ne résiste pas à l'épreuve du TERRAIN!
La maquette "astérixifiée" d'Alésia que tu nous ressers de façon répétitive n'a aucune chance de ressembler à la véritable Alésia, Vieux Sage. Désolé! Je ne m'appuie pas de façon pointilleuse sur les textes, comme toi, ni sur une méthode JBDLS à la JMBLC, simplement sur un minimum de bon sens! Je suis d'accord sur le fait que les commentaires ont été écrits par César à posteriori, mais j'essaie juste de me mettre en situation. Puisqu'il arrive devant Alésia par la plaine d'Eternoz, je ne suis pas certain qu'il soit en mesure de parler d'un oppidum situé sur la plus haute colline en un lieu escarpé, ni que deux, voire trois (pourquoi pas quatre?) rivières baignaient les flancs de la colline! Malgré un hypothétique mur haut comme un immeuble de 10 étages, je ne vois pas en quoi la place eût pu lui sembler uniquement prenable par un siège, car en rien impressionnante pour lui et ses légions, en arrivant de ce côté-ci. De même, ton urbs n'est pas situé "in colle summo" (sauf si on envisage la chose depuis Alaise, ce que César n'a pu faire de prime dans ton hypothèse), parce que la colline la plus haute, vue depuis Eternoz, c'est celle où César a établi son camp d'après toi. Ce qui fait qu'il domine même l'oppidum! Que de son observatoire, il puisse avoir une vue d'ensemble sur l'oppidum, la plaine, l'arrivée de l'armée de secours, le camp Nord (ce qui est faux à Eternoz, on y reviendra!), d'accord, mais pas dominer l'oppidum, quand même? Tu n'es pas sérieux quand tu penses ça, j'espère? A qui veux-tu faire croire pareille chose? Pour en revenir à ton fameux camp Nord, parfaitement au Nord, il est quand même situé à plus de 10 km en voiture de l'oppidum (7 ou 8 à vol d'oiseau, je dirais). Tellement loin qu'envoyer des légions là-bas, non seulement cela n'a aucun intérêt pour le système de défense, mais c'est volontairement renoncer à s'en passer lors du combat, car elles n'auront jamais le temps de revenir! Et je défie quiconque de savoir ce qui se passe à Eternoz quand on est à Amondans!
Et je ne parle pas de la plaine, qui ne mérite ce nom qu'au niveau d'Eternoz, puis qui devient un vaste plan incliné et vallonné à partir de la Vau de Coulans. Il s'agit de champs, pas d'une plaine!
Et enfin, tu persistes à ne vouloir assimiler l'oppidum et/ou l'urbs d'Alésia qu'à un unique mur, LE MUR, mais il faudrait peut-être quand même songer à assurer tes arrières! L'oppidum d'Eternoz est vulnérable, depuis les gorges du Lison. Plusieurs voies d'accès sont possibles, dont l'une, plutôt aisée, suit le sentier de petite randonnée en direction de la source de Brue, à l'intersection de la variante du GR590, avant le confluent avec la Vau de Coulans. La contrevallation devrait donc logiquement passer dans les gorges du Lison, en position très défavorable pour les Romains (les murs seraient dans le mauvais sens de la pente), et, de la même façon, il n'est pas pensable que les Gaulois n'aient pas cherché à se prémunir d'une attaque de ce côté là. Rien de tout cela ne figure sur ton plan datant de 1999, je te le rappelle. Serait-ce à dire que tu as mal étudié la question?
Et comme je ne suis pas rancunier, je me fais un plaisir de te dire que j'ai personnellement retrouvé un bout de LE MUR!
Certainement pas le bon, mais je suis heureux de te l'offrir quand même!
Sans rancune, Vieux Sage, mais franchement, Alésia à Eternoz, qui aurait envie d'y croire?
On t'a déjà fait revoir ta position vis à vis du fameux "intermissam" qui constituait l'un des atouts de ta théorie, on finira bien par te faire entendre définitivement raison un jour ou l'autre pour le reste!
La plaine de 3000 pas vue depuis la sortie d'Eternoz. Où ça, une plaine?
Olif