olif a écrit :Je pense, comme Vieux Sage, qu'il y en a bien plus d'un, de point faible, mais seulement, les autres, tu ne veux pas les admettre. Parce qu'aveuglément, tu es convaincu que ce sont des points forts!
olif a écrit :J'aime beaucoup l'image Google de Salins sous l'angle que nous montre Vieux Sage. Il faut effectivement beaucoup d'imagination pour la faire coller à la description de César.
Très bien mais il faudrait dire quels sont les points faibles et ce qui ne correspond pas à la description de César. Pour parler de Salins, Michel Reddé (
Alésia l'archéologie face à l'imaginaire, page 117) comme Danielle Porte (
L'imposture Alésia, p.96-98) font preuve de mépris, d'ironie mais on ne voit aucun arguments contre l'identification d'Alésia à Salins. Danielle Porte réfute le "S" de Salesia. Soit, ce n'est de toute façon qu'un élément venant appuyer une thèse qui a bien d'autres arguments. Puis elle a beau jeu de citer un auteur qui n'a rien à voir avec les travaux de Pierre Jeandot et de l'ASHPS. Nul part n'est fait une comparaison entre le texte et le site sauf le "in colle summo" dont Danielle Porte modifie le sujet de la phrase.
olif a écrit :Et je ne suis pas d'accord avec toi concernant les citations de Danielle Porte que tu mets en exergue. D'abord, il ne s'agit pas de traduction, juste d'une retranscription peut-être maladroite, mais qui s'applique au site de Chaux (il faut bien une surface à peu près plane, au sommet de la colline, pour situer la ville, donc par extension un plateau). Et puis, à Chaux, la ville et l'oppidum ne sont pas confondus, contrairement à Eternoz (et là, je m'écarte volontiers des positions du Vieux Sage!
). Mais bien évidemment, la ville est incluse dans l'oppidum, "in colle summo", ce qui est bien plus logique que le contraire.
Traduction ou retranscription, je ne vois pas ce que ça change. Ce "au sommet du plateau" est dans l'annexe où Danielle Porte présente "le duel Alise-Sainte-Rein contre la Chaux-des-Crotenay, sous l'arbitrage de Jules César.
C'est sûr qu'en traduisant comme elle le fait l'arbitrage est vite fait !
Concernant la situation de la ville sur la colline, n'en déplaise à la philologue Danielle Porte et au grand latiniste Constans, il n'y a nul trace dans le texte de César. Alors pour Salins, évidemment on peut imaginer une ville sur une partie de la double colline mais rien ne l'impose. Au contraire le "ipsum" qu'on évite généralement de traduire tendrait à penser le contraire.
Il y a de nombreux exemples d'oppidum inhabités servant de refuges en cas d'attaque. Ça a très bien pu être le cas à Alésia où l'urbs n'est jamais mentionnée dans le déroulement du siège (au contraire de l'oppidum).
olif a écrit :Alors, évidemment, tu places la ville près des sources salées à Salins, parce que c'est une nécessité pour justifier l'endroit. Et puis après, tu adaptes le texte de César au site que tu as trouvé. Je crois sincèrement en l'honnêteté de la démarche d'André Berthier, qui a trouvé un site d'après la description qu'en a fait César, alors qu'il se trouvait à mille lieues de là. D'abord un site conforme au texte (toutes les critiques sur le portrait-robot, on en a déjà parlé, le but n'est pas de revenir dessus pour l'instant), ensuite les vérifications positives sur le terrain. Et pas le contraire!
Quelle adaptations du texte ai-je fait ?
Quant à la démarche d'André Berthier, il est inconcevable qu'il ait dessiné son portrait robot triangulaire sans avoir choisi son site à l'avance. Dans son livre, Henri Le Mire propose un protrait robot beaucoup plus neutre du site idéal d'Alésia. Il ne ressemble guère à celui de Berthier.
Et puis une fois que le site de Chaux a été choisi, ses partisans se retrouvent bien en peine pour reconstituer la chronologie des évènements entre le franchissement de la frontière lingonne, la bataille préliminaire, le combat d'arrière garde et l'arrivée devant Alésia.
VII, 66 (phrase que les partisans de Chaux comme d'Alise évitent de traduire en entier) :
Cum Caesar in Sequanos, per extremos Lingonum fines, iter faceret quo facilius subsidium Provinciae ferri posset circiter milia passum X ab Romanis trinis castris Vercingétorix consedit.
"Alors que César faisait route à travers (=franchissait) l'extrême frontière des Lingons entrant chez les Séquanes, afin de porter un plus facile secours à la Province, Vercingétorix s'établit en trois camp à 10000 pas des Romains."
VII,67 :
Postero die (le lendemain) : bataille préliminaire
VII, 68 :
Altero die (le jour suivant) : arrivée de César devant Alésia.
Comment dès lors envisager qu'Alésia puisse être à plus de deux étapes de la frontière des Lingons ?