Message original: turbo
hormis le fait que je trouve un loup trés beau, il avait disparu depuis longtemps...
Au début du XXème siècle
Malgré le répis accordé par les guerres de 1870 et de 1914-1918, le loup a quasiment disparu de notre pays au début du XXème siècle.
D'après le Muséum d'Histoire Naturelle de Rennes, le dernier loup breton est tué en 1918.
Dans les Pyrénées, quelques individus auraient encore survécu à la fin du XIXème siècle.
Dans les Alpes, un loup est encore tué à Bouvières (Drôme) en février 1901. I
l s'agit très certainement d'un des derniers spécimens des Alpes françaises.
Dans les Alpes occidentales suisses, le dernier spécimen est vu au Suchet en 1914. (Source : Le Grand retour du Loup - Bernard Prêtre - Editions Cabédita (1999) d'après les chiffres cités par la revue La Nature en 1891).
Les derniers loups provençaux se sont éteints, dans le département du Var, au tout début du XXème siècle.
Une dernière observation visuelle, de 3 loups ensemble, est réalisée à Mons (nord-est du département) au cours de l'année 1900. (Source : Le loup - Muséum d'Histoire Naturelle de Toulon (1996)).
Seules quelques petites populations subsistent dans le Poitou (Vienne, Deux-Sèvres et Charente), le Limousin (Haute-Vienne), la Dordogne et la Champagne.
Les derniers individus français seront observés ou tués vers 1925-1930, notamment dans les Deux-Sèvres et la Haute-Vienne.
Par contre, 48 individus ont encore été observés ou tués, dans toute la France, entre 1923 et 1992 (retour officiel du loup dans notre pays).
Les origines possibles de ces animaux sont fort diverses : jusque dans les années 1950 environ, on peut penser qu'il s'agit encore des derniers loups sauvages de notre pays...
Mais il peut aussi s'agir de loups captifs qui se seraient échappés, de chiens ressemblant à des loups ou, dès les années 1980, de loups italiens en voie de colonisation.
Voici quelques exemples (Source : Le Grand retour du Loup - Bernard Prêtre - Editions Cabédita (1999)) :
Au cours de l'hiver 1945/1946, un louveteau est tué à Flavigny-sur-Ozerain, en Côte d'Or.
En 1951, un loup est tué à Grandieu, en Lozère.
En 1952, la dépouille d'un loup est examinée à Rumilly (Haute-Savoie) par un médecin vétérinaire de l'Ecole vétérinaire de Lyon.
Le 15 janvier 1954, un grand loup mâle est tué entre Vignieu et Sermérieu (Isère). Bien des années plus tard, l'ADN de cet animal a été analysé et révèle un loup d'origine italienne ...
S'agit-il déjà des prémices du retour de l'animal en France ?
En 1954, une énorme traque - qui mobilisa un hélicoptère, 5 brigades de gendarmerie et 3000 chasseurs - n'a pas permis de tirer la louve visée.
Le 4 juin 1968, un loup est tiré au Sens (Landes).
Le 5 juin 1968, une louve est abattue dans le même secteur des Landes.
En 1977, plusieurs battues sont organisées afin de tirer la "bête des Vosges", elles aussi sans succès.
Le 20 juin 1977, un loup est signalé et tué dans l'Aubrac (Lozère).
Le 27 décembre 1987, un loup tué à Fontan (Alpes-Maritimes), tout près de la frontière. Compte-tenu de la chronologie de la recolonisation du loup en France, on est quasiment certain que ce loup fut un des premiers canidés italiens à effectuer un retour en France, 4 ans avant le retour "officiel" de l'espèce.
*** Message édité par Domi le 11/10/2007 15:38 ***