« Crin Blanc », la bière du comtois

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Perle39
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« Crin Blanc », la bière du comtois

Message par Perle39 »

Avec une teinte ambrée et une fine mousse claire, elle a pour ambition de promouvoir la célèbre race équine régionale.

Les fins de Salon de l'agriculture sont toujours propices aux grandes idées.
Et aux nouveaux projets.
Surtout quand la discussion s'échauffe autour d'une bonne bière où chacun s'enflamme sur ses propres passions.

Créateur de « La Rouget de Lisle » il y a onze ans dans son garage de Perrigny, Bruno Mangin qui dirige maintenant une brasserie de sept employés à Bletterans dans le Jura en sait quelque chose.
De sa rencontre avec les éleveurs lors de l'édition 2004 à Paris, il a en effet ramené une nouvelle formule qu'il lance aujourd'hui sur le marché : « Crin blanc », la bière qui entend faire la promotion du cheval comtois. Actuellement en fût, elle n'attend plus qu'à être mise en bouteille pour être commercialisée.

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Ambrée grâce à l'utilisation de grains torréfiés qui lui donne un goût légèrement « miellé », agréable à regarder avec sa mousse fine, elle a, en fait, pour ambition de rappeler les « belles » couleurs » du cheval de trait, sa robe marron clair et, surtout, sa superbe crinière blonde qui font la fierté de tous propriétaires.

Promouvoir le terroir

Comme pour toutes les bières qu'il a déjà créées, Bruno Mangin s'est une nouvelle fois attaché à coller pleinement au créneau du terroir. « Tous les produits utilisés proviennent de la Franche-Comté », confie-t-il. Tel était d'ailleurs déjà son objectif quand il a décidé de relancer une activité quasiment disparue dans la région.

Et, depuis onze ans, la recette ne lui a pas si mal réussi. Lui qui avait pour toute formation un diplôme de cuisinier en poche, n'a en effet cessé d'innover et de se développer.

Si « La Rouget de Lisle » a su lui apporter sa première notoriété, il a ensuite régulièrement complété son offre :
La « Fourche du diable » à base de gentiane et
« La grande rivière » en 1995.
Puis, la « « Combe aux loups »,
la « Blanche des plateaux »
et la « Cristal des Grandvaux » en 2000 ».
Mais encore, la « Montbéliarde » en 2001,
la « Vouivre » en 2002,
la « Vieux Tuyé »
et « L'absinthe » en 2003.
La volonté de diversifier l'a constamment animé.

Objectif : 600.000 litres

Au point de pouvoir afficher aujourd'hui une dimension qui n'a plus d'artisanale que le nom (ou presque).
Alors que 5.000 litres avaient pu être produits la première année, la brasserie sort désormais 450.000 litres par an.
Et projette 600.000 itres en 2005.

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« Le plus difficile, pour nous, a en fait consisté à convaincre les réseaux de distribution qui représentent 40 % de notre production » confie Bruno Mangin. « Les huit premières années ont été un peu galère ». Mais, maintenant, l'envol est assuré.

Surtout que le déménagement dans les nouveaux locaux a assurément permis de passer un cap supérieur. « Quand je me suis installé dans mon nouveau bâtiment de 1.500 m2 en 2002, j'ai recruté un ingénieur brassicole pour piloter la mise en route » confie-t-il. « C'est lui qui a formé un jeune BTS et l'équipe. Aujourd'hui, tout le monde est parfaitement rodé ».

Et, à vrai dire, il faut bien ça car les perspectives évoluent presque au galop.
La semaine prochaine, trois nouvelles cuves de fermentation de 70.000 litres vont en effet être installées ainsi qu'une chaîne automatique d'embouteillage.

Un investissement qui ne sera pas de trop pour faire face à une demande encore régionale à 90 %. Mais qui pèse tout de même aujourd'hui son million d'euros de chiffre d'affaires.

Il est loin le temps où le jeune Bruno, adolescent, fabriquait sa dizaine de litres dans sa cuisine pour satisfaire sa passion et sa consommation personnelle.

Source : http://www.estrepublicain.fr
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