Alésia...

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obelix
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Message par obelix »

Ce qui est extraordinaire, c'est que cette voie antique est obligatoirement bien antérieure à la conquête romaine puisqu'elle est jonchée de villes qui existaient de façon sûre, à l'age du fer. Certaines de ces villes on pu préexister à la rectification de la route, mais il est évident que la majeure partie s'est développée à cause du passage des marchandises qui sont en même temps protégées du pillage et taxées par les riverains généralement dans les lieux à passage obligé et difficile, où la taxe est en fait le moyen de faire subsister les personnes qui habitent les lieux, à des fins d'entretien des infrastructures comme les ponts, passages à gué, reliefs importants où de la main d'oeuvre est nécessaire à monter les côtes ou freiner les chars et à pourvoir à tout ce qui est nécessaire au transporteurs et voyageurs (relais, commerce ambulant, maisons de passe ... :;) , etc) sans oublier la grosse taxe, prélevée dans les péages et réservée à la richesse commune, celle qui entre autres permet d'entretenir une armée, par exemple.

Mais je parle trop, je vais vous montrer des choses en image:

Pour commencer voici le tronçon de voie antique entre Auxon-Dessus et Cussey sur l'Ognon sur la partie qui correspond au cardo, c'est le nom romain de l'axe qui sert à tracer la voie nord/sud d'un camp, d'une ville, d'un cadastre, d'une route (dans notre cas), etc. La voie se prolonge avec un angle très léger afin d'atteindre en douceur un passage que je vous montrerez plus tard ... Le plus important à observer, c'est l'angle que forme la route avec la direction du nord qui est comptée dans le sens horaire sur la carte, mais qui devrait se compter normalement soit à droite soit à gauche de 0° à 180°. Les angles donnés sur les cartes (l'azimuth) oscillent autour d'une valeur de 32,5° nord-ouest:


Image


Voici maintenant une portion du même cardo au nord-ouest avec une même valeur d'environ 32,5° nord-ouest située évidemment au nord Ouest de Reims puisque le cardo de la voie continue celui de la Ville :


Image


On constate de visu que les deux tronçons sont orientés exactement de la même façon.
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Message par obelix »

Je viens de vous montrer que les deux tronçons de voie antique étaient orientés dans la même direction, je vais vous montrer maintenant que bien qu'espacés d'une distance d'environ 400 kms, les deux tronçons sont parfaitement alignés. Même la DDE n'arriverait pas à un tel résultat ... :;)

Voici:


Image



J'avoue qu'on ne voit pas bien les tronçons, mais je vous assure que ceux-ci sont exactement dans l'alignement l'un de l'autre. Vous pouvez me faire confiance. :oui: à un petit détail technique près, que je vous expliquerai ultérieurement ...
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hderogier
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Message par hderogier »

Si on regarde le tracé de cette voie entre Auxon-Dessus et Seveux ,on constate que c'est quasiment une ligne droite.
Rien n'est moins sûr que l'incertain.
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Message par obelix »

hderogier a écrit : mar. 17 mai 2022, 19:07 Si on regarde le tracé de cette voie entre Auxon-Dessus et Seveux ,on constate que c'est quasiment une ligne droite.
Oui, il me paraît évident que la Voie de Besançon à Langres à été tracé au moyen d'un cardo (nom latin que l'on peut traduire par "axe"). C'est ce que j'ai montré avec l'alignement de deux portions de voie distantes de 400 kms. Ceci dit, la voie telle que j'ai pu la suivre sur google Earth, parfois recouverte par les routes actuelles, parfois encore visible grâce aux chemins vicinaux qui se sont superposés ou par les traces laissées dans les champs par les matériaux remontés par les labours ou encore des parties non cultivables à cause de la présence de ces matériaux et où on laisse pousser la végétation, eh bien cette voie présente de nombreux détours créés, soit dès la construction pour éviter des lieux impraticables, soit par la suite pour permettre aux voitures les plus lourdes de passer par des terrains qui leurs sont favorables, par exemple. Le cas qui nous intéresse le plus, celui de la portion Auxon-Dessus / Seveux paraît peu différent de celui que je viens d'évoquer qui consiste à créer une voie rectiligne qui suit le cardo au maximum, puis avec le temps les utilisateurs choisissent un détours pour éviter les complications du relief. Il me semble que ça doit être le cas entre Cussey et Seveux, avec une voie originelle rectiligne passant par le territoire de Gézier où pourrait bien avoir été implanté un camp qui protégeait le passage de l'Ognon, puis avec le temps, les utilisateurs auraient pris l'habitude de bifurquer sur la droite empruntant ainsi la voie qui se dirige vers Port-sur-Saône puis à gauche par la voie dite "Ancienne Route de César" sur la carte de Cassini et qui passe par Oiselay, puis par Mont-les-Etrelles (dont que connais la réputation du site à silex), pour rejoindre le Cardo au niveau de la chapelle Saint Quillain.

Ce qui me fait penser qu'à l'origine, la voie passait sur le territoire de Gézier c'est ce relief rectangulaire que l'on voit sur la "carte des pentes pour l'agriculture" et qui me fait penser à un camp tel qu'on en voit habituellement le long des voies romaines. Je vais te le remontrer encore pour que tu puisse le localiser. Pour le reste, je suppose qu'habitant sur place tu dois connaître le terrain de la commune et peut-être des traces encore visibles de voies anciennes ? Bon, place aux images:


Image
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Message par hderogier »

Un camp romain ?Je ne sais pas.
Par contre,à Gezier ,nous avons des traces de villa gallo romaines.
En dessous du lieu dit "le Charmoy" ,les champs s'appellent "les Mazirolles" ,donc il y avait en des temps reculés une construction à cet endroit.De plus ,plusieurs habitants de Gezier ont mis à jour des vestiges de constructions gallo romaines (murs ,tuiles etc .)
Je te montrerai tout ça lors de ta venue.
A noter que au bas de ta carte ,tu as "le bois cotes de vaux" ,dominant la vallée de l'Ognon.
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Message par obelix »

hderogier a écrit : mer. 18 mai 2022, 7:55 Un camp romain ?Je ne sais pas.
Par contre,à Gezier ,nous avons des traces de villa gallo romaines.
En dessous du lieu dit "le Charmoy" ,les champs s'appellent "les Mazirolles" ,donc il y avait en des temps reculés une construction à cet endroit.De plus ,plusieurs habitants de Gezier ont mis à jour des vestiges de constructions gallo romaines (murs ,tuiles etc .)
Je te montrerai tout ça lors de ta venue.
A noter que au bas de ta carte ,tu as "le bois cotes de vaux" ,dominant la vallée de l'Ognon.
Bon, ça semble être l'explication de cette trace rectangulaire que j'avais déjà repéré depuis la première fois qu'on avait parlé de la toponymie de Gézier. Je commençais à douter sérieusement que ça puisse être un camp, parce que les camps sont généralement construits avec des angles franchement arrondis. C'est plus facile à défendre, les angles étant susceptibles d'être pris en tenaille. En général, on n'aime pas avoir un ennemi en face de soi, en même temps qu'un autre dans le dos ... :non:

Ces traces pourraient être celles d'une villa, mais les dimensions me paraissent trop importantes, elles dépassent largement celles de la villa de Port sur Saône réputée pour être la plus grande de Haute-Saône, ça reste donc à voir ...

Je n'ai pas trouvé le lieu-dit "les Mazirolles". Pourrait-tu m'indiquer où il est ?
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hderogier a écrit : mer. 18 mai 2022, 7:55 A noter que au bas de ta carte ,tu as "le bois cotes de vaux" ,dominant la vallée de l'Ognon.
Oui, c'est précisément ce toponyme qui m'a ramené à Gézier. C'est en cherchant des "Vaux" dans la base de données du Géoportail, que j'ai soudain vu apparaître "Gézier" :invis: Alors tu te doutes bien que je n'ai pas loupé l'occasion d'y faire une petite virée ... :;)
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Message par hderogier »

Sur ta carte entre "le Charmoy" et la D 66 ,cette route fait un léger coude ,c'est le virage des Mazirolles.
Par contre sur le Charmoy il n'y a jamais eu de villa.C'est un terrain caillouteux calcaire où pousse une maigre forêt.Il y a d'autres endroits avec des vestiges.On verra tout ça lors de ta venue.
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hderogier a écrit : mer. 18 mai 2022, 12:20 Sur ta carte entre "le Charmoy" et la D 66 ,cette route fait un léger coude ,c'est le virage des Mazirolles.
Par contre sur le Charmoy il n'y a jamais eu de villa.C'est un terrain caillouteux calcaire où pousse une maigre forêt.Il y a d'autres endroits avec des vestiges.On verra tout ça lors de ta venue.
Ok, je vois où c'est, merci! Au moment de ma venue, je serai déjà bien préparé ! :;)
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obelix a écrit : mar. 17 mai 2022, 12:03 Ça fait un petit moment qu'on tourne autour de la toponymie, et je viens de découvrir quelque chose qui permet d'aborder le sujet de la guerre des Gaules d'une nouvelle manière et vous allez voir que c'est d'une surprenante évidence. Allons-y :
Comme promis, après avoir montré qu'une voie passant par Besançon et Langres et qui est certainement beaucoup plus ancienne qu'on le pense, n'était certainement qu'une portion d'une route de 900 kms environ qui reliait la Grande Bretagne à l'Italie entre Calais/Dunquerke en France et Ivrée en Italie. Je vais rentrer un peu plus dans le détail, afin de vous montrer à quel point on peut rapidement augmenter notre compréhension de l'organisation de la Gaule et des mécanismes qui ont guidé les pas de César au cours de la Guerre des Gaules.

Pour commencer, depuis l'utilisation des ressources minéralogiques, telles que le silex, l'aphanite, le grès etc, pour l'âge de la pierre, et l'or, l'argent, le cuivre, l'étain, le plomb, le zinc, le fer pour les âges des métaux, un problème se pose. Les ressources indispensables à la vie que sont les vivres issues de la culture et de l'élevage se situent majoritairement en plaine, tandis que les ressources minéralogique se situent majoritairement dans les reliefs. Deux natures de terrains entièrement opposées qui vont amener les hommes à développer les transports. Je ne m'attarde pas plus sur ce sujet, ça prendrait des semaines à développer, je continue donc avec une remarque, c'est que les métaux sont particulièrement mal répartis sur la surface de la planète à l'instar des ressources énergétiques, ce qui entraîne non seulement de coûteux transports, mais aussi inévitablement des guerres atroces, l'actualité est là pour en témoigner. Dans un premier temps donc, je vais parler du trafic des marchandises à travers la Gaule, ensuite seulement j'aborderai celui de la guerre des Gaules.

Bien qu'en Gaule, il ait existé de nombreuses ressources, dont une partie était revendue aux plus gros consommateurs qu'étaient les peuples de la méditerranée à cette époque, et surtout les Grecs, puis les Romains. Comme c'est toujours le cas, grâce à ce trafic les intermédiaires les plus proches du consommateurs sont les mieux rémunérés et cherchent de plus en plus loin les ressources à vendre auprès de peuples plus pauvres qui vendront leurs ressources et leur travail pour une "bouchée de vin". On trouve dans le récit de la guerre des Gaules tous les indices de ce trafic, je peux en fournir un certain nombre si vous le désirez.

Donc afin de dresser un rapide bilan des principaux axes de transport des métaux qui traversaient la Gaule, voici les principaux. A la veille de la conquête romaine, la Route de l'Etain (je les appellerai ainsi même si d'autres métaux transitaient en même temps) qui reliait l'Italie à l'Espagne, grand producteur d'étain et de cuivre, passait par la "Provincia" récemment conquise. La principale route de l'étain en provenance de Germanie partait du Rhin pour rejoindre Vienne d'où elle traversait les Alpes par le Mont Cénis (si je ne me trompe pas). Une partie du trafic s'effectuait par bateaux, d'abord sur le Rhin, puis rejoignait le Doubs par Mandeure pour descendre jusqu'à Vienne via la Saône et le Rhône. Quant aux ressources fournies par la Grande Bretagne, elle passaient par plusieurs axes principaux. Il semblerait qu'à l'origine deux routes préexistaient aux importations de la Grande Bretagne à cause du fait qu'en Gaule, il existait deux foyers principaux d'extraction de l'étain qui était la plus précieuse de par sa rareté, il s'agit de la Bretagne et d'une zone située non loin de l'embouchure de la Loire ces deux routes rejoignaient Vienne l'une en suivant le cours de la Loire où elle devait récupérer l'étain en provenance du Massif Central, l'autre, celle en provenance de Bretagne rejoignait certainement aussi la Loire puis la Bourgogne. On sait aussi qu'une partie du trafic s'effectuait par la Seine et aboutissait par la Bourgogne à la vallée de la Saône. Ce sont les peuples de ces régions productrices de la Gaule qui allaient chercher par bateaux l'étain du Kent où se situaient les plus grandes mines d'étain de l'époque. C'est de cette manière que ces voies ont gardé leur importance jusqu'à la conquête romaine. Il reste une voie, celle qui est au départ de la discussion, c'est celle qui partant de Calais (ou Dunquerke), suit un cardo qui passe par Arras, Reims, Chalon en Champagne, Langres, Besançon, Pontarlier, puis frôlant le lac Léman à l'est s'enfile dans la vallée de Syon, franchit le col du Grand Saint Bernard et sort des Alpes par la Vallée d'Aoste où on trouve un jambon presque aussi bon qu'en Séquanie ... :;)

Voilà, il me semble avoir exposé l'essentiel de ma connaissance sur le sujet. J'ajouterai juste que la plupart de ces voies étaient doublée d'un trafic fluvial, voire que le trafic était principalement effectué sur les rivières dans le sens de l'écoulement de celles-ci. La voie devait servir à remonter les courants trop importants et à relier les zones où aucune rivière ne permet le transport. De même, on peut s'étonner que les matériaux en provenance de la Grande Bretagne n'aient pas été transportés entièrement par la mer via le détroit de Gilbraltar, mais je pense que c'est à cause de la sécurité difficile à garantir sur mer face à un certain nombre de bateaux pirates, ce qui est facilement faisable sur terre grâce à l'implantation de camps fortifiés contenants un grand nombre de soldats tout le long du parcours. Je reviens juste sur les ports présents sur nos rivières dès la protohistoire, et qui ont des rôles différents selon le cas. Les ports les plus importants sont ceux qui sont situés aux points de rupture de charge, c'est à dire soit à l'endroit en amont du quel la navigation devient impossible par manque de tirant d'eau, soit que la rivière en question s'écarte de la direction que prend la voie pour arriver à destination. Les plus importants, dans notre région sont : Port sur Saône, Mandeure, et probablement Port-Lesney, sur La Saône, le Doubs et la Loue. D'autres ports fonctionnent en binôme pour permettre de décharger à terre une embarcation et son chargement pour la remettre à l'eau plus loin, afin de franchir une zone particulière qui ne permet pas au bateau d'avancer. J'imagine que dans de nombreux cas, il suffisait de soulager le bateau d'une partie de son chargement et lui restituer une fois la zone de bas fonds passée. Enfin, on rencontre des ports un peu partout le long des rivières pour servir de desserte à un village, une villa, une voie transversale, etc ...

Bon, voilà pour l'instant ... :;) Il est tard ... :invis:
Modifié en dernier par obelix le ven. 03 juin 2022, 7:25, modifié 1 fois.
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Message par obelix »

Après avoir vu qu'il existait une voie rectiligne d'origine gauloise qui reliait La Grande Bretagne à l'Italie. Je vous propose de voir ce que dit César à ce sujet. Commençons par les principaux utilisateurs d'une telle voie, les marchands. César les désigne par le mot "mercator". "Mercator" provient d'une racine indo-européenne qui a donné ce dernier en latin mais aussi un radical "marg", puis "mag" en Gaulois. Les mots du Français moderne issus de ces deux racines sont extrêmement nombreux, en voici quelques exemples avec "merc": mercier, mercerie, merci, remercier, mercantile, commerce, etc ... Avec "marg" ou "mag", on aura: magasin, magouille, marchandise, marché, marge (bénéfice), margoulin, etc ... En langues germaniques, on trouve une racine "Mark", par exemple : Mark (monnaie allemande), markett, etc ...

Pour revenir à l'antiquité, on retrouve la racine "merk / mark" dans les noms des divinités ayant la maîtrise du commerce et du transport telles que Mercure chez les romains, Hermes (déformation probable Merkes --> Kermes --> Hermes), quant au dieu gaulois, il pourrait s'agir de "Mogons" ou "Morgon", c'est à étudier ...

Il reste encore la toponymie et là, je n'ai pas trouvé grand chose dans la littérature, mais il me paraît évident qu'une multitude de toponymes liés aux racines que j'ai évoquées plus haut couvrent les territoires européens. On y trouvera certainement, des Mercurey, Mercey, Lamarche, Marceilles, Marcilly, Morgon, Morges, et ainsi de suite ...
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Voyons maintenant ce que nous apprend César à propos des "Mercatores" qui sont les principaux utilisateurs des grandes voies commerciales. Voici ce qu'on trouve à ce sujet, dans le "De Bello Gallico":

Mercator:

[1,1] Les Belges sont les plus braves de tous ces peuples, parce qu'ils restent tout à fait étrangers à la politesse et à la civilisation de la province romaine, et que les marchands, allant rarement chez eux, ne leur portent point ce qui contribue à énerver le courage:

[1,39] (1) Pendant le peu de jours qu'il passa à Besançon, afin de pourvoir aux subsistances et aux vivres, les réponses que faisaient aux questions de nos soldats les Gaulois et les marchands qui leur parlaient de la taille gigantesque des Germains, de leur incroyable valeur, de leur grande habitude de la guerre, de leur aspect terrible et du feu de leurs regards qu'ils avaient à peine pu soutenir dans de nombreux combats, jetèrent tout à coup une vive terreur dans toute l'armée;

[2,15] Ils avaient pour voisins les Nerviens. L’enquête que fit César sur le caractère et les moeurs de ce peuple lui fournit les renseignements suivants : les marchands n’avaient aucun accès auprès d’eux ; ils ne souffraient pas qu’on introduisît chez eux du vin ou quelque autre produit de luxe, estimant que cela amollissait leurs âmes et détendait les ressorts de leur courage

[3,1] L'objet de la mission de Galba était d'ouvrir un chemin à travers ces montagnes, où les marchands ne pouvaient passer sans courir de grands dangers et payer des droits onéreux.

[4,2] (La nation des Suèves) Ils donnent accès chez eux aux marchands, plutôt pour leur vendre ce qu'ils ont pris à la guerre que pour leur acheter quoi que ce soit. (2) Bien plus, ces chevaux étrangers qui plaisent tant dans la Gaule, et qu'on y paie à si haut prix, les Germains ne s'en servent pas.

[4,3]Les Ubiens les avoisinent de l'autre côté. Ce peuple, autrefois considérable et florissant autant qu'on peut le dire des Germains, avec lesquels il a une origine commune, est cependant plus civilisé que le reste de cette nation, parce que, touchant au Rhin, il a de nombreux rapports avec des marchands;

[4,5] C'est en Gaule un usage de forcer les voyageurs à s'arrêter malgré eux; et de les interroger sur ce que chacun d'eux sait ou a entendu dire. Dans les villes, le peuple entoure les marchands, et les oblige de déclarer de quel pays ils viennent, et les choses qu'ils y ont apprises. (3) C'est d'après l'impression produite par ces bruits et ces rapports qu'ils décident souvent les affaires les plus importantes; et un prompt repentir suit nécessairement des résolutions prises sur des nouvelles incertaines, et le plus souvent inventées pour leur plaire.

[4,20]Nul en effet, si ce n'est les marchands, ne se hasarde à y aborder, et ceux-ci même n'en connaissent que les côtes et les pays situés vis-à-vis de la Gaule. Ayant donc fait venir de tous côtés des marchands, César n'en put rien apprendre ni sur l'étendue de l'île, ni sur la nature et le nombre des nations qui l'habitaient, ni sur leur manière de faire la guerre, ni sur ceux des ports qui étaient les plus propres à recevoir beaucoup de grands vaisseaux.

[4,21] Cependant, instruits de son projet par les rapports des marchands, les Bretons envoient à César des députés de plusieurs cités, qui promettent de livrer des otages et de se soumettre à l'empire du peuple romain.

[6,37] On ne les avait aperçus, à cause des bois qui couvraient cette partie, que lorsqu'ils étaient déjà près du camp, et les marchands qui avaient leurs tentes sous le rempart n'eurent pas même le temps de rentrer.


[6,17] (1) Le dieu qu'ils honorent le plus est Mercure. Il a un grand nombre de statues; ils le regardent comme l'inventeur de tous les arts, comme le guide des voyageurs, et comme présidant à toutes sortes de gains et de commerce.


[1,31] Après une lutte de plusieurs années pour la prééminence, les Arvernes, unis aux Séquanes, attirèrent les Germains en leur promettant des avantages.

[1,31]Hi cum tantopere de potentatu inter se multos annos contenderent, factum esse uti ab Arvernis Sequanisque Germani mercede arcesserentur.
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Re: Alésia...

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Suite au message précédent ...

J'ai donné les occurrences du mot "mercator" trouvées dans le BG, voilà maintenant une rapide analyse de ce que ça nous apprend:

Tout d'abord, on apprend que les marchands sont les seuls à se rendre en Bretagne (Grande Bretagne) et en Germanie.

Là où ils ne vont pas sont les peuples les plus braves (les plus courageux) parce que ces peuples ne connaissent pas les produits "civilisées" tels que le vin et les produits de luxe qui sont propres à ramollir le courage des guerriers, notamment. Cela semble indiquer que les principales importations des peuples non gaulois étaient le vin (en amphore) et les produits de luxe. Quant aux importations gauloise en provenance de ces contrées, on sait par l'archéologie qu'elles étaient principalement des ressources naturelles dont font partie les ressources minérales (métaux, ambre etc ...), mais aussi des ressources animales tels que les chevaux de Germanie, par exemple.

Du fait qu'ils soient les principaux voyageurs de Gaule, les marchands sont aussi les principaux colporteurs de nouvelles en provenance de l'étranger, des régions voisines.

César indique aussi qu'ils ne sont pas spécialement fiables dans ce qu'ils rapportent ... :non:

Une autre indication importante à propos du dieu "Mercure" gaulois qui est à peu près le même que ses homologues grecs et romains:

"Le dieu qu'ils honorent le plus est Mercure. Il a un grand nombre de statues; ils le regardent comme l'inventeur de tous les arts, comme le guide des voyageurs, et comme présidant à toutes sortes de gains et de commerce".

Pour le reste on va le voir ultérieurement ... :;)
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Message par obelix »

Après avoir décrit du mieux que j'ai pu cette voie qui relie la Grande-Bretagne à l'Italie. On va voir que cette voie est au coeur de la conquête des Gaules par César. Et je ne doute pas que ça va donner un éclairage nouveau sur la stratégie adoptée. Avant tout, voici l'itinéraire donné par la table de Peutinger entre Eporedia (Ivrée) en Italie qui est le point de départ de plusieurs voies traversant les Alpes, jusqu'à Gesoriaco/Bononia qui est indiquée ainsi sur la table de Peutinger: "Gesoriaco quod nunc Bononia", ce qui signifie "Gesoriaco qui est maintenant Bononia". Bononia étant l'actuelle ville de Boulogne-sur-Mer. En fait je pense qu'on a affaire à deux lieux distincts. Gesoriacum serait le port principal se trouvant sur le cardo de la voie en question. Et en conséquence des variations de la position du rivage au niveau de Calais, Gravelines et Dunkerke, Boulogne serait devenu le port principal à destination de la Grande Bretagne (Les mouvements du rivages sont assez bien connus pour la période gallo-romaine). Bien entendu, ce n'est qu'une hypothèse. Voici donc, l'itinéraire de la voie issue de la table de Peutinger, il doit y avoir quelques erreur de recopiage, dues à l'écriture employée par le copiste :

Eporédia XXI Viricio XXVIII Augusta Pretoria XXV Heudracinum? XIII In Summo Pennino XXV Octoduro XII Carnaias ? XIIII Bennolucos VIII Vivisco VIIII Viromagus XVIII Aventicum Helvetorum XVII Eburoduno VI Ariolica XIIII Flio Musiaco XV Vesontine XVIII ou XV Segobovia VI Varcia XI ? Andemantunno XXI Segessera ? XXI Corobilium ? Durocortoro ? Augusta Suessonum VIIII Augusta Viromanduorum XIIII Nemetacum XXII Tervanna XII Castello Menapiorum XXIIII Gesoriaco quod nunc Bononia

Les peuples qui sont installés sur cette voie à partir du col du Grand Saint Bernard sont: Les Nantuates, les Véragres et les Sédunes, les Helvètes, les Séquanes, les Lingons, les Rèmes, les Suessions, les Viromanduens, les Atrébates et enfin les Morins.

Voici maintenant le déroulement de la guerre des Gaules pendant les premières années:

Livre I : César soumet les helvètes, puis les Séquanes en chassant les Germains. Les Lingons sont ses fidèles alliés.
Livre II : César soumet sans combattre les Rèmes. Puis, après avoir repoussé la coalition belge, il soumet les Suessions. Puis, leurs voisins Bellovaques. Soumet les Ambiens sans combattre, puis soumet les Nerviens alliés aux Atrébates, aux Viromanduens, et aux Attuatuques. Pendant ce temps, Publius Crassus soumet tous les peuples riverains de la Manche.
Livre III : Servius Galba soumet les Nantuates, Véragres, et Sédunes pour assurer le passage entre l'Italie et la Suisse. Ensuite César et ses lieutenants vont contrer les révoltes des peuples récemment soumis et conquérir l'ensemble des peuples côtier depuis l'Aquitaine, jusqu'à la Mer du Nord. Ensuite, il fera des incursions en Germanie et en (Grande) Bretagne. César attaque les Morins et les Ménapes, mais doit s'interrompre à cause du mauvais temps ...

On voit nettement que la progression de César suit exactement le parcours de la voie Italie/Grande Bretagne. Les seuls peuples qu'il soumet à cette occasion et qui ne se trouvent pas sur cette voie, sont les alliés de ceux qui s'y trouvent. On voit très bien que le but recherché est de s'approprier cette voie qui est la plus courte pour acheminer les ressources présentes en grande quantité en Grande Bretagne, vers l'Italie. Ce qu'il va faire ensuite va confirmer cette hypothèse, il va conquérir tous les pays côtiers depuis l'Aquitaine, jusqu'à la Mer du Nord pour contrôler le trafic qui pourrait continuer par bateau vers la Bretagne ou la côte ouest de la Gaule. Ainsi, il aura la main sur la totalité du trafic en provenance de la Grande Bretagne. Ses prédécesseurs avaient fait la même chose avec l'Espagne qui était un grand producteur de minerai d'étain et de cuivre d'où la conquête de la Provincia, afin d'avoir un passage protégé entre l'Espagne et l'Italie. Le long de ces voies, se trouvent les "mansio" qui fournissent aux marchands des chevaux frais, de la nourriture et un hébergement, mais aussi, de nombreux camps militaires afin de les protéger sur la route ...

Voilà donc ce qui, à mon avis, a guidé les pas de César à travers la Gaule, le désir de mettre la main sur la route "de l'étain" qui en provenance de Grande Bretagne, traverse la Gaule pour aboutir en Italie ...
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Re: Alésia...

Message par municio »

obelix a écrit : ven. 29 avr. 2022, 11:16
municio a écrit : ven. 29 avr. 2022, 9:07 Cela n'était pas le genre d'Alphonse Rousset d'affirmer que l'appellation de "Beaucul" provenait d'une corruption récente (par rapport au XIXe siècle où a vécu cet auteur) d'"en Bacchus",sans en avoir eu au moins une preuve formelle sous la forme d'une mention dans un manuscrit ou dans un autre support épigraphique.
On a constaté à plusieurs reprise par le passé que l'on pouvait lui faire confiance à ce sujet.
Absolument d'accord avec toi! Je doute simplement qu'il s'agisse d'un "grand" temple ...
Il me parait assez clair qu'Alphonse Rousset a traduit les termes de "terra de Bachu" mentionnés dans la charte de Gaucher IV de 1219
par "en Bacchus",sans une certaine logique selon moi,termes transformés et corrompus plus tard en "Beaucul" (culée de Bel ?) qu'il dénonce,connaissant les termes d'origine de la charte.
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Re: Alésia...

Message par obelix »

municio a écrit : lun. 13 juin 2022, 6:33
Il me parait assez clair qu'Alphonse Rousset a traduit les termes de "terra de Bachu" mentionnés dans la charte de Gaucher IV de 1219
par "en Bacchus",sans une certaine logique selon moi,termes transformés et corrompus plus tard en "Beaucul" (culée de Bel ?) qu'il dénonce,connaissant les termes d'origine de la charte.
J'ai cherché sans la trouver, la charte de Gaucher IV (ou V, suivant les textes) de 1219. J'ai seulement pu trouver celle de Jean de Chalon qui confirme la charte en question. Et ce n'est qu'une transcription ...

https://www.google.fr/books/edition/Les ... frontcover
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Re: Alésia...

Message par obelix »

obelix a écrit : lun. 13 juin 2022, 10:30 J'ai cherché sans la trouver, la charte de Gaucher IV (ou V, suivant les textes) de 1219. J'ai seulement pu trouver celle de Jean de Chalon qui confirme la charte en question. Et ce n'est qu'une transcription ...
https://www.google.fr/books/edition/Les ... frontcover
J'en ai bavé, mais j'ai fini par trouver les chartes en latin (transcription) qui concernent la fondation de l'Abbaye de "Goille" (Gouaille) et le don du domaine de Bachu (Beaucul). C'est dans "Histoire généalogique des sires de Salins ..." Livre II. Dans la dernière partie de ce livre où sont données les "preuves", autrement dit les textes sur lesquels s'appuie l'auteur. Les pages de cette partie sont numérotées séparément de 1 à ... On trouve les chartes qui nous intéressent aux pages 93 et 98 des "preuves". Voici le lien :

https://www.google.fr/books/edition/His ... frontcover
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Re: Alésia...

Message par obelix »

municio a écrit : lun. 13 juin 2022, 6:33
Il me parait assez clair qu'Alphonse Rousset a traduit les termes de "terra de Bachu" mentionnés dans la charte de Gaucher IV de 1219
par "en Bacchus",sans une certaine logique selon moi,termes transformés et corrompus plus tard en "Beaucul" (culée de Bel ?) qu'il dénonce,connaissant les termes d'origine de la charte.
A ce sujet, j'ai pas mal creusé la question du toponyme "Vau" et j'en ai fait un autre sujet sur le forum. Il existe à 25 Kms de Salins, à Monnet-la-Ville (39), un autre "Beaucul" que j'avais plus ou moins négligé à cause du fait qu'il ne semblait désigner ni une reculée, ni une entaille en pente plus douce dans un relief. Mais je m'était trompé, car en creusant un peu sur le cadastre napoléonien, on voit que ce lieu-dit était en fait "Sur Beau Cul" ce qui indique que ce lieu en dominait un autre qui s'appelait "Beau Cul". Malheureusement, on ne trouve pas ce "Lieu-dit "Beau Cul" sur la commune de Pont-du-Navoy (39) où il devrait se trouver. Cependant, de chaque côté de l'éperon qui domine la vallée de l'Ain et qui se nomme "Sur Beau Cul", il existe un lieu qui pourrait parfaitement correspondre à un Vau, l'un au nord où passe la route actuelle, l'autre au sud où passait à coup sûr, une voie plus ancienne par une pente creusée dans le relief qu'on jurerait taillée de la main de l'homme (d'après les outils cartographiques à ma portée). Du coup, il m'apparaît clairement que ce "Beaucul" est le pendant du Beaucul de Salins à cause des deux configurations semblables de leurs situations. Voici en image, le "Beaucul" de Monnet-la-Ville :


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Re: Alésia...

Message par Anais34 »

Hello,

Pour tout ceux et celles qui ne connaissent pas encore ce site https://www.alesiaalisesequanes.com/

Je vous suggère de le visiter
"Le scepticisme est le commencement de la foi."

https://les-meilleures-centrales-vapeur.fr/
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Re: Alésia...

Message par obelix »

Anais34 a écrit : sam. 02 juil. 2022, 15:10 Hello,

Pour tout ceux et celles qui ne connaissent pas encore ce site https://www.alesiaalisesequanes.com/

Je vous suggère de le visiter
Bonjour Anais34, et merci pour le lien!

Je connais ce site depuis longtemps, mais il a été remanié depuis quelques années et quelques nouveautés ont été ajoutées depuis. Il y a notamment une rubrique intitulée "Oppidum de Chaux" (dans "Annexe") où j'ai pu rapidement déceler une traduction du texte de Gilbert Cousin de Nozeroy, un peu fantaisiste ... Où le mot "oppidum" semble désigner le château nommé Château Villain situé à une lieue du Château (arx) de Chaux (des Crotenay). Ce texte n'étaye donc pas la thèse de la Chaux des Crotenay ...

Ça m'intéresserait de trouver le texte en latin de Gilbert Cousin de Nozeroy ...
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