Alésia...
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Re: Alésia...
Je te donne de quoi méditer. Dans ce passage de César (VII;73), on trouve l'ablatif absolu "mediocribus intermissis spatiis" à l'ablatif absolu. César a-t-il laissé des espaces entre les aiguillons, ou bien a-t-il laissé des aiguillons entre les espaces ?
Ante haec taleae pedem longae ferreis hamis infixis totae in terram infodiebantur mediocribusque intermissis spatiis omnibus locis disserebantur; quos stimulos nominabant.
En avant du tout étaient des chausses-trappes d'un pied de long et armées de pointes de fer, qu'on avait fichées en terre; on en avait mis partout, à de faibles distances les unes des autres; on les appelait des aiguillons.
Ante haec taleae pedem longae ferreis hamis infixis totae in terram infodiebantur mediocribusque intermissis spatiis omnibus locis disserebantur; quos stimulos nominabant.
En avant du tout étaient des chausses-trappes d'un pied de long et armées de pointes de fer, qu'on avait fichées en terre; on en avait mis partout, à de faibles distances les unes des autres; on les appelait des aiguillons.
Solem lucerna non ostenderent
Re: Alésia...
La bonne question est de se demander : qu’est-ce qui est discontinu ?obelix a écrit :César a-t-il laissé des espaces entre les aiguillons, ou bien a-t-il laissé des aiguillons entre les espaces ?
Et de voir dans le texte :
- in ea planitie, quam intermissam collibus
- "intermissa... moenia"
- intermissis spatiis

"La vérité est une ligne tracée entre les erreurs."
Re: Alésia...
Voici une activité sans discontinuité .
Tacite Annales 3.1-1
"Nihil intermissa nauigatione hiberni"
"L'hiver n'avait nullement interrompu la navigation..."
Tacite Annales 3.1-1
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Re: Alésia...
Tout cela me parait très correctjost a écrit :La bonne question est de se demander : qu’est-ce qui est discontinu ?obelix a écrit :César a-t-il laissé des espaces entre les aiguillons, ou bien a-t-il laissé des aiguillons entre les espaces ?
Et de voir dans le texte :
- in ea planitie, quam intermissam collibus
- "intermissa... moenia"
- intermissis spatiis
C'est le niveau de base constant de la plaine qui est interrompu par les collines
Point confirmé dans BG par "les parties basses de la plaine" où se trouve le fossé dérivé
Cette plaine n'est pas plate comme un billard
Re: Alésia...
Pas de souci Obelixobelix a écrit :Je plaisantais, Municio!municio a écrit :Je n'ai rien demandé moi,c'est toi qui as proposé de faire une représentation!obelix a écrit :Tu devrais apprendre à dessiner, Municio! Comme ça tu pourrais exposer exactement ton point de vue ...municio a écrit :Ok,c'est à peu près ça.
Dommage que la représentation en deux parties de la colline oppidale soit redevenue si caricaturale.
Je préférais la représentation antérieure quand n'apparaissait que le carré bleu symbolisant le camp gaulois à l'est de la colline de l'oppidum...

Re: Alésia...
Je ne vois pas ce que tu veux dire car sur le shéma que tu as réalisé selon mes souhaits,l'infanterie romaine (courts traits verticaux rouges) est bien positionnée en avant du camp romain comme le stipule le texte.
Alors ?
Il me semble que le but de cette sortie des légions juste devant le camp n'est pas d'empécher l'infanterie gauloise de sortir de ses lignes mais bien d'empécher cette dernière de faire irruption dans les lignes romaines:
"ne qua subito irruptio ab hostium peditatu fiat",textuellement: "pour qu'une irruption soudaine de la part de l'infanterie ennemie ne puisse pas se produire".
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Re: Alésia...
Il me semble que le latin irruption signifie sortir soudain d'un endroit pour apparaître dans un autre. Ici sortir du camp pour apparaître dans la plaine. Du coup, je ne vois pas comment l'infanterie romaine pourrait empêcher les troupes gauloises de sortir de leur camp, étant séparés d'eux par le combat de cavalerie.municio a écrit : Il me semble que le but de cette sortie des légions juste devant le camp n'est pas d'empêcher l'infanterie gauloise de sortir de ses lignes mais bien d'empêcher cette dernière de faire irruption dans les lignes romaines:
"ne qua subito irruptio ab hostium peditatu fiat",textuellement: "pour qu'une irruption soudaine de la part de l'infanterie ennemie ne puisse pas se produire".
Petite modif du schéma pour montrer les troupes gauloises sorties de leur camp:

Je ne vois pas comment l'infanterie romaine aurait pu empêcher l'infanterie gauloise de faire irruption dans la plaine ...
Solem lucerna non ostenderent
Re: Alésia...
tu confonds avec "erruptio"obelix a écrit :irruption signifie sortir soudain d'un endroit pour apparaître dans un autre
in : dans
ex : hors

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Re: Alésia...
Une question pour éclairer le débat : pourquoi la cavalerie gauloise a-t-elle attaquée ?
Il me semble que la réponse est dans le texte, mais je souhaiterais votre avis.
Il me semble que la réponse est dans le texte, mais je souhaiterais votre avis.
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Re: Alésia...
Ici un trajet, sans discontinuité.
BG 7.9-4
« Ibi nactus recentem equitatum, quem multis ante diebus eo praemiserat, neque diurno neque nocturno itinere intermisso per fines Aeduorum in Lingones contendit, ubi duae legiones hiemabant, ut, si quid etiam de sua salute ab Aeduis iniretur consili, celeritate praecurreret… »
« Il y trouve de la cavalerie fraîche, qu’il y avait envoyée un certain temps auparavant, et, ne cessant de marcher ni jour ni nuit, se dirige, à travers le pays des Héduens, vers celui des Lingons, où deux légions hivernaient : il voulait, au cas où les Héduens iraient jusqu’à tramer quelque plan contre sa vie, en prévenir, par sa rapidité… »
BG 7.9-4
« Ibi nactus recentem equitatum, quem multis ante diebus eo praemiserat, neque diurno neque nocturno itinere intermisso per fines Aeduorum in Lingones contendit, ubi duae legiones hiemabant, ut, si quid etiam de sua salute ab Aeduis iniretur consili, celeritate praecurreret… »
« Il y trouve de la cavalerie fraîche, qu’il y avait envoyée un certain temps auparavant, et, ne cessant de marcher ni jour ni nuit, se dirige, à travers le pays des Héduens, vers celui des Lingons, où deux légions hivernaient : il voulait, au cas où les Héduens iraient jusqu’à tramer quelque plan contre sa vie, en prévenir, par sa rapidité… »
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Re: Alésia...
Je dirais pour essayer d'éviter l'enfermement complet, mais sans indice du texte ...jost a écrit :Une question pour éclairer le débat : pourquoi la cavalerie gauloise a-t-elle attaquée ?
Il me semble que la réponse est dans le texte, mais je souhaiterais votre avis.
Solem lucerna non ostenderent
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Re: Alésia...
Je n'ai pas répondu au précédent exemple, il me semble que comme celui-ci, il appartient au sens II du Gaffiot. Une notion de temps y est sous-entendue, du temps placé entre deux moments de déplacement par exemple ...jost a écrit :Ici un trajet, sans discontinuité.
BG 7.9-4
« Ibi nactus recentem equitatum, quem multis ante diebus eo praemiserat, neque diurno neque nocturno itinere intermisso per fines Aeduorum in Lingones contendit, ubi duae legiones hiemabant, ut, si quid etiam de sua salute ab Aeduis iniretur consili, celeritate praecurreret… »
« Il y trouve de la cavalerie fraîche, qu’il y avait envoyée un certain temps auparavant, et, ne cessant de marcher ni jour ni nuit, se dirige, à travers le pays des Héduens, vers celui des Lingons, où deux légions hivernaient : il voulait, au cas où les Héduens iraient jusqu’à tramer quelque plan contre sa vie, en prévenir, par sa rapidité… »
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Re: Alésia...
Depuis quelques jours, j'ai entrepris de réaliser une carte du relief du site de Salins. J'espère que ça nous sera utile dans nos discussions. Pour l'instant, je n'ai terminé que la plaine. La voici :


Solem lucerna non ostenderent
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Re: Alésia...
Cette carte en couleurs est un excellent travail de recherche; bravo Obé
(je n'écris pas que des choses désagréables)
On distingue bien 4 mini-collines, de hauteurs inégales, et 3 zones basses, dont la principale est le lit de la Vache
(je n'écris pas que des choses désagréables)
On distingue bien 4 mini-collines, de hauteurs inégales, et 3 zones basses, dont la principale est le lit de la Vache
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Re: Alésia...
Je ne sais pasjost a écrit :Une question pour éclairer le débat : pourquoi la cavalerie gauloise a-t-elle attaquée ?
Il me semble que la réponse est dans le texte, mais je souhaiterais votre avis.
César ne dit rien des intentions de son ennemi, contrairement à d'autres situations, où il le fait dans le détail, allant jusqu'à citer ses discours.
J'ai l'impression qu'il s'agit pour Vx d'un baroud d'honneur visant à montrer que sa cavalerie est bien la meilleure, qu'elle n'a été vaincue précédemment que par surprise.
Raté
On peut remarquer aussi que l'armée de secours a débuté son action par un combat de cavalerie qui ne servait à rien du point de vue tactique vu que les cavaliers ne pouvaient en aucun cas franchir les lignes romaines. César aurait pu refuser cette bataille; il l'a acceptée parce qu'il pouvait impressionner d'emblée les Gaulois
Une parenthèse pour dire que Brunaux soutient implicitement que des cavaliers gaulois de secours ont franchi les lignes romaines, dans son bouquin sur Alesia, cela pour "expliquer" la présence de squelettes de chevaux au pied du mont Réa, à Alise. Ce bouquin est d'ailleurs truffé de distorsions graves de BG. Ainsi la hauteur à droite de la colonne romaine disparaît de la bataille de cavalerie préliminaire tandis qu'il invente un affrontement entre les avant-gardes des infanteries
Modifié en dernier par Rémus Faber le jeu. 30 juin 2016, 8:05, modifié 1 fois.
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Re: Alésia...
Merci!Rémus Faber a écrit :Cette carte en couleurs est un excellent travail de recherche; bravo Obé
Tu veux que je fasse une statistique ?Rémus Faber a écrit :(je n'écris pas que des choses désagréables)

Il manque juste la limite nord de la plaine, je me suis centré sur les collines de Château sur Salins et de Saint-André ...Rémus Faber a écrit :On distingue bien 4 mini-collines, de hauteurs inégales, et 3 zones basses, dont la principale est le lit de la Vache
Solem lucerna non ostenderent
Re: Alésia...
obelix a écrit :Il me semble que le latin irruption signifie sortir soudain d'un endroit pour apparaître dans un autre. Ici sortir du camp pour apparaître dans la plaine. Du coup, je ne vois pas comment l'infanterie romaine pourrait empêcher les troupes gauloises de sortir de leur camp, étant séparés d'eux par le combat de cavalerie.municio a écrit : Il me semble que le but de cette sortie des légions juste devant le camp n'est pas d'empêcher l'infanterie gauloise de sortir de ses lignes mais bien d'empêcher cette dernière de faire irruption dans les lignes romaines:
"ne qua subito irruptio ab hostium peditatu fiat",textuellement: "pour qu'une irruption soudaine de la part de l'infanterie ennemie ne puisse pas se produire".

Je ne connais pas de mot irruption textuellement en latin.
Je connais par contre le mot latin "irruptio",de irruptio,onis,f signifiant invasion,irruption,pénétration (voir dicolatin)
On trouve ce mot "irruptio" présent dans le membre de phrase "ne qua subito irruptio ab hostium peditatu fiat" en 7,70,2.
Ce mot "irruptio" indiquerait donc dans son contexte une pénétration ou irruption,en fait une entrée de l'infanterie gauloise dans les lignes romaines
Ne pas confondre ce mot "irruptio" avec le mot latin "eruptio" de eruptio,onis,f signifiant éruption,sortie soudaine (voir dicolatin)
On retrouve ce mot "eruptio" dans un membre de phrase qui a pratiquement la même forme que le membre de phrase concernant le mot "irruptio",présent dans le chapitre précédent en 7,69,7: "ne qua subito eruptio fieret".
Ce mot "eruptio" indiquerait donc dans son contexte une sortie de l"ennemi gaulois.
Pour résumer:
irruptio: entrée brutale de quelque chose
eruptio: sortie brutale de quelque chose
A NE PAS CONFONDRE,surtout que ces 2 mots sont présents à quelques lignes l'un de l'autre,dans des membres de phrase presque identiques!
Modifié en dernier par municio le jeu. 30 juin 2016, 11:10, modifié 3 fois.
Re: Alésia...
Je envoyé sciemment ces deux exemplesobelix a écrit :Je n'ai pas répondu au précédent exemple, il me semble que comme celui-ci, il appartient au sens II du Gaffiot. Une notion de temps y est sous-entendue, du temps placé entre deux moments de déplacement par exemple ...jost a écrit :Ici un trajet, sans discontinuité.
BG 7.9-4
« Ibi nactus recentem equitatum, quem multis ante diebus eo praemiserat, neque diurno neque nocturno itinere intermisso per fines Aeduorum in Lingones contendit, ubi duae legiones hiemabant, ut, si quid etiam de sua salute ab Aeduis iniretur consili, celeritate praecurreret… »
« Il y trouve de la cavalerie fraîche, qu’il y avait envoyée un certain temps auparavant, et, ne cessant de marcher ni jour ni nuit, se dirige, à travers le pays des Héduens, vers celui des Lingons, où deux légions hivernaient : il voulait, au cas où les Héduens iraient jusqu’à tramer quelque plan contre sa vie, en prévenir, par sa rapidité… »
Tu ne peux pas dire que le temps est placé entre deux moment de déplacements
Dans l'exemple ci-dessous :
Tacite Annales 3.1-1
"Nihil intermissa nauigatione hiberni"
"L'hiver n'avait nullement interrompu la navigation..."
L'ablatif de "navigatione" est sans appel : c'est bien de la discontinuité de la navigation que "intermissa" fait référence.
"Hiberni" est un génitif ainsi la navigation de l'hiver (hivernale) n'est pas interrompue.
Dans le second exemple c'est "itinero" (ablatif) qui est sans discontinuité, quant à "diurno" et" nocturno" se sont des ablatifs de temps.
Tu ne peux pas attribuer une action (en l'occurrence placer entre) à un génitif, ni à un ablatif de temps, ni même à un ablatif de manière comme c'est le cas pour les collines d'Alésia. Les ablatifs sont là pour apporter des précision au groupe verbale/sujet.
De plus tu enclaves définitivement la plaine, alors que "intermitto" interrompt juste de manière discontinue.
Modifié en dernier par jost le jeu. 30 juin 2016, 17:27, modifié 3 fois.
"La vérité est une ligne tracée entre les erreurs."
Re: Alésia...
Je ne vois pas à première vue d'extrait de texte qui expliquerait pourquoi la cavalerie gauloise a attaqué dans la plaine.jost a écrit :Une question pour éclairer le débat : pourquoi la cavalerie gauloise a-t-elle attaquée ?
Il me semble que la réponse est dans le texte, mais je souhaiterais votre avis.
Re: Alésia...
Tout d’abord merci pour vos réponses respectives.
Généralement la cavalerie intervient dans un combat rangé avec infanterie pour frapper les ailes ou s’infiltrer entre les lignes. Quelques fois en raison de la rapidité de déplacement (environ 400m/minutes), par contournement elle frappe l’arrière des lignes ennemies. Dans une autre configuration la cavalerie attaque quelques fois en actions isolées des plus petits groupes (ravitaillements, déplacements, travaux, etc…)
« Opere instituto », « Les travaux étaient en cours d’exécution… » Voilà ce que César indique, rien de plus…Probablement très politique tout cela, des fois que l’organisation côté romain ne soit pas tout à fait rodée, donc pas la peine qu'il s'étende d’avantage sur le sujet.
Coté Gaulois, l’humiliation du combat préliminaire de cavalerie laisse des traces, il y aurait comme de la revanche dans l’air.
Dans ce cas, je vois bien la cavalerie gauloise attaquer dans la plaine sur plusieurs points faibles plus ou moins éloignés. C’est sans compter sur la vigilance des Romains qui voient venir le coup, leur cavalerie intervient assez rapidement.
L’engagement de cavalerie est mené dans une plaine au relief accidenté, les mouvements y sont différents, plus complexes. C’est ce que veut dire César par « ea planitie quam intermissa(m) collibus ».
Une plaine totalement plane cernée de collines où celle-ci n’auraient absolument aucune incidence sur la façon de mener les détachements de cavalerie, n’a aucun intérêt à être citée, d'autant plus qu'elle est bordée obligatoirement par un relief différent.
Généralement la cavalerie intervient dans un combat rangé avec infanterie pour frapper les ailes ou s’infiltrer entre les lignes. Quelques fois en raison de la rapidité de déplacement (environ 400m/minutes), par contournement elle frappe l’arrière des lignes ennemies. Dans une autre configuration la cavalerie attaque quelques fois en actions isolées des plus petits groupes (ravitaillements, déplacements, travaux, etc…)
« Opere instituto », « Les travaux étaient en cours d’exécution… » Voilà ce que César indique, rien de plus…Probablement très politique tout cela, des fois que l’organisation côté romain ne soit pas tout à fait rodée, donc pas la peine qu'il s'étende d’avantage sur le sujet.
Coté Gaulois, l’humiliation du combat préliminaire de cavalerie laisse des traces, il y aurait comme de la revanche dans l’air.
Dans ce cas, je vois bien la cavalerie gauloise attaquer dans la plaine sur plusieurs points faibles plus ou moins éloignés. C’est sans compter sur la vigilance des Romains qui voient venir le coup, leur cavalerie intervient assez rapidement.
L’engagement de cavalerie est mené dans une plaine au relief accidenté, les mouvements y sont différents, plus complexes. C’est ce que veut dire César par « ea planitie quam intermissa(m) collibus ».
Une plaine totalement plane cernée de collines où celle-ci n’auraient absolument aucune incidence sur la façon de mener les détachements de cavalerie, n’a aucun intérêt à être citée, d'autant plus qu'elle est bordée obligatoirement par un relief différent.
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