obelix a écrit :Voici un exemple que je te laisse analyser. Je pense qu'il a de nombreux points commun avec la phrase qui nous intéresse :
BG VII;15 - facile se loci natura defensuros dicunt, quod prope ex omnibus partibus flumine et palude circumdata unum habeat et perangustum aditum. ils la défendront facilement, disent-ils, vu sa position naturelle; car presque de toutes parts entourée d'une rivière et d'un marais, elle n'a qu'une avenue très étroite."
BG VII;17 - Castris ad eam partem oppidi positis Caesar, quae intermissa {a} flumine et a paludibus aditum, ut supra diximus, angustum habebat, aggerem apparare, uineas agere, turres duas constituere coepit: nam circumuallare loci natura prohibebat.
Après avoir assis son camp dans cette partie de la ville qui avait, comme on l'a dit plus haut, une avenue étroite entre la rivière et le marais, César fit commencer une terrasse, pousser des mantelets, et travailler à deux tours; car la nature du lieu s'opposait à une circonvallation.
Cet accès (car c'est cela que tu considères) est bordé d'une part par la rivière et, d'autre part par les marais, et droit devant par l'oppidum. Oui cet accès
(aditum) ressemble à l'idée que tu as de la plaine d'Alésia, qui elle aussi serait « mise entre les collines »
Seulement voilà....
« eam partem …, quae intermissa »
C’est
« quae » représentant
« partem », qui est
intermissa « mis entre », et non pas
auditum.
Cela veut dire : que c’est la partie de l’oppidum où sont les défenses naturelles qui est interrompue dans sa continuité entre la rivière et les marais.
En Alésia c'est la plaine qui est interrompue dans sa continuité par des collines
« …ea planitie, quam intermissa(m) collibus… »
Dans le premier cas, entre la rivière et les marais, l’interruption de la continuité des défenses naturelles est à l’intérieur, et pas tout autour.
Dans le second cas l’interruption de la continuité de la plaine par des collines peut très bien être à l’intérieur et pas du tout autour, comme tu sembles en être certain.