Le 15 aux abonnés absents dans le Jura

Economie et autres faits de société en Franche-Comté
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Perle39
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Le 15 aux abonnés absents dans le Jura

Message par Perle39 »

Les centres 15 de Lons et Dôle seront morts le 27 janvier 2005, "au profit" de celui de Besançon.

Imaginez alors ce que Besançon va pouvoir faire pour se rendre compte des difficultés à envoyer en urgence une ambulance pour secourir un malade atteint d'une crise cardiaque un 02 février (quand il y a 50 centimètres de neige par une température de -15°) dans le beau lieu-dit "Le Pontet" ou dans le beau village d'Orcières... :what:

J'ai du attendre 2 heures pour qu'une ambulance arrive chez moi par une affreuse nuit de septembre, avec un centre 15 dans le Jura, après malaise et perte de connaissance. Et encore ai-je la chance de ne pas vivre seule.
Alors quand le 15 sera dans le Doubs ?

C'est à penser que des vies dites anonymes (comme les nôtres) n'ont pas grande valeur, voire aucune.
J-Mi
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Message par J-Mi »

Je suis tout à fait d'accord avec toi, c'est le même problème avec les casernes de pompiers qui disparaisent petit à petit au profit de centre plus grands, mieux équipés mais loin des petits villages.....
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Thier
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Message par Thier »

Pour info, un SAMU Nord-Franche-Comté devait voir le jour il y a quelques mois, avec une régulation à Belfort, mais les instances bisontines en ont décidé autrement au dernier moment ! :angry: Le problème est donc le même aux 4 coins de la région.
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daniel25
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Message par daniel25 »

Ne srait-ce pas là aussi encore une histoire d'argent public, d'économie :what:
Daniel25, Orchamps-Vennes vous salue.
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Thier
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Message par Thier »

Ce qui est sûr, c'est que le bassin de population de l'Aire Urbaine (Montbéliard-Belfort-Héricourt) est plus important que celui de Besançon, alors que les moyens mis en oeuvre en matière de soins sont loins d'être identiques ! :angry:
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Saute-gouillets
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Message par Saute-gouillets »

Message original: Thier
Pour info, un SAMU Nord-Franche-Comté devait voir le jour il y a quelques mois, avec une régulation à Belfort, mais les instances bisontines en ont décidé autrement au dernier moment ! :angry: Le problème est donc le même aux 4 coins de la région.
Bonsoir,

J'ai bien peur que le pb soit le même aux 6 coins de l'hexagone
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Perle39
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Centres 15 : « Le Jura n'est pas sacrifié &raqu

Message par Perle39 »

Selon Patrice Blémont, directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation c'est au contraire l'actuel dispositif d'appels d'urgence dans ce département qui ne garantit pas la sécurité des malades.

BESANÇON
Si les deux centres 15 du Jura fermeront bien le 25 janvier, ce qui se traduira par un transfert immédiat de la gestion des appels d'urgence de ce département au CHU Minjoz à Besançon, « ça ne sera pas au détriment des usagers locaux, au contraire », assure Patrice Blémont, le directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation. Car, à ses yeux, le dispositif en vigueur « n'est pas sûr et ne garantit pas la sécurité des malades », dans la mesure où « les décisions les plus importantes qui incombent aux médecins régulateurs ne sont parfois pas prises par eux mais par les personnels d'aide à la régulation médicale, à leurs risques juridiques pleins et entiers ».

La raison ? « La baisse de la démographie médicale qui, dès décembre 2003, m'a contraint et forcé de réformer », insiste M. Blémont. Les médecins « ne pouvant pas être au four et au moulin », le système était bancal. « Même en regroupant les deux centres 15 de Lons et Dole dans une structure unique, à charge pour elle de traiter les 40.000 appels du département comme le réclament certains, il nous aurait fallu 6 médecins à temps plein supplémentaires en plus des 5,6 qui font déjà défaut... puisque le service fonctionne avec un effectif en déficit de 25 %. Soit 11 postes à créer. Cela s'est révélé impossible, pourtant j'ai essayé ».

« Coût social nul »
En mars 2003, M. Blémont a « classé ces postes d'urgentistes dans les recrutements prioritaires, en prévoyant des crédits pour cet éventuel regroupement, le tout assorti d'un délai de 6 mois afin de permettre aux candidats de se manifester. Effectivement, beaucoup de médecins sont venus voir mais ils n'ont pas voulu vivre dans le Jura ! Que pouvais-je faire ? Accepter de fermer les yeux et laisser mettre en place, sous ma propre responsabilité, une organisation qui n'aurait pas été sûre ? Ou imaginer une formule différente, respectueuse des malades et de leur sécurité ? Et ceci, à coût social nul puisqu'aucun permanencier ne sera laissé au bord du chemin, deux d'entre eux s'étant portés volontaires pour rejoindre l'équipe du centre de régulation du CHU Jean-Minjoz et les autres bénéficiant de reconversions sur les sites ? Je n'ai pas hésité ».

Sous l'autorité du professeur Capelier, directeur du SAMU de Besançon, et fort des conclusions, rendues en juillet 2004, de l'étude du cabinet spécialisé Média Conseil, M. Blémont a « choisi de bâtir, avec un syndicat interhospitalier né pour la circonstance, un SAMU 39 fort, dans le respect du projet local, mais sans la fonction de régulation ».

Explication du directeur de l'ARH : l'ensemble des structures nécessaires d'intervention sera présent dans le Jura (un SAMU chargé de la formation et des démarches liées aux plans d'urgence, des accueils type SAU ou UPATOU selon la taille des hôpitaux concernés pour traiter les patients « dans la proximité » et un SMUR, service mobile d'urgence et de réanimation, destiné aux secours de terrain).

« Remédier aux carences »
« Autrement dit, un dispositif complet, mis à part le centre de réception des appels », estime M. Blémont. « Et même, un dispositif renforcé puisque les médecins qui se succédaient au téléphone retourneront soigner les malades et blessés, ce qui augmentera d'autant la qualité des prestations apportées à tous ces patients ».

Le directeur de l'ARH assure que les urgentistes de Dole lui « ont donné crédit » de ce montage, qu'il leur a détaillé lors d'un conseil d'administration de l'hôpital. Et qu'à Lons-le-Saunier, ses interlocuteurs « en ont pris acte », constat renforcé par les praticiens membres de la commission médicale d'établissement qui ont « voté une motion reconnaissant que cette régulation régionale est une solution pour remédier aux carences ».

Certes, admet M. Blémont, il reste « les purs et durs » qui continuent d'exiger le maintien des deux centres 15. Ils le font en s'appuyant, en particulier, sur un rapport favorable de « SAMU de France », abondamment diffusé. « Seulement, ils oublient de dire qu'il ne s'agit pas d'une société savante d'expertise mais d'un syndicat, par ailleurs respectable, de l'aide médicale d'urgence qui défend dans cette affaire une position corporatiste. Car la Franche-Comté est la première à oser une telle régionalisation des centres 15, simplement parce que c'est sur elle que pèsent les contraintes les plus fortes. Son exemple pourrait donc faire école dans d'autres régions... »

Source : www.estrepublicain.fr
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Perle39
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Le Jura n'a plus de centre 15

Message par Perle39 »

Les conséquences de la pénurie d'urgentistes

Le Jura est le premier département de France à ne plus avoir de centre d'appel de secours, sur décision de l'agence régionale de l'hospitalisation de Franche-Comté, qui juge insuffisant le nombre de médecins urgentistes jurassiens.
Depuis un mois, les appels sont dirigés vers le CHU de Besançon (Doubs).
Un sort similaire guette le centre 15 de Haute-Saône. Ces restructurations ne sont évidemment pas du goût de tous.


DEPUIS LE 25 JANVIER, le téléphone ne sonne plus dans les deux centres 15 de Dole et de Lons-le-Saunier, dans le Jura.
Un accident de la route, une rotule brisée sur les pistes de ski, un AVC : tous les appels d'urgences que passent les habitants du Jura sont dirigés vers une plate-forme téléphonique régionale basée à Besançon.

L'agence régionale de l'hospitalisation (ARH) de France-Comté en a décidé ainsi.

Dès 1998, une enquête souligne l'existence de certains problèmes au Samu 39 : le personnel médical, souvent en nombre insuffisant, est en plus commun au service d'accueil et de traitement des urgences, au Smur et au Samu.
Les médecins régulateurs, qui ont pris l'habitude de donner un coup de main à leurs confrères urgentistes, partagent leur temps entre la réception des appels et les soins. L'ARH a voulu mettre un terme à cette situation peu réglementaire.
Elle a alors proposé aux deux centres 15 du Jura de fusionner, pour mutualiser leurs moyens et ne faire plus qu'un seul Samu.

Le projet ne verra pas le jour, faute de recruter les médecins nécessaires. Aucun des six postes de PH qu'a créés l'ARH pour l'occasion n'a trouvé preneur. Pourtant, tous ont été classés à recrutement prioritaire, ce qui donne droit à une prime de 10 000 euros la première année.
« Les mesures financières n'ont pas suffi à restaurer l'attractivité des postes», constate le Dr Christian Favier, conseiller médical de l'ARH.

En Haute-Saône aussi ?

Il a donc fallu trouver autre chose.

Le transfert d'activité des deux centres 15 du Jura vers celui de Besançon s'est alors imposé comme la meilleure des solutions, aux yeux de l'ARH.

Une première étape, au sein d'un processus de restructuration plus vaste : « On manque de médecins dans le Jura, mais aussi en Haute-Saône, c'est pourquoi on étudie la même chose pour le Samu de Vesoul », précise le Dr Favier.

Depuis peu, c'est décidé : le centre 15 de Haute-Saône, lui aussi, va cesser son activité.
« Courant 2005 », indique l'ARH.

Les appels de toute la région, à terme, seront centralisés au niveau de la plate-forme de régulation médicale installée au CHU de Besançon (à l'exception du territoire de Belfort).

« On règle ainsi les problèmes de démographie médicale et de qualification des médecins régulateurs, qui sont parfois trop jeunes et pas assez expérimentés », explique le conseiller médical de l'ARH.

Aux urgences de l'hôpital de Vesoul, on accueille très mal la nouvelle.
« Il s'agit d'une décision unilatérale, on ne s'est pas concertés. » déclare le chef de service, le Dr Christophe Bein.
On se pose la question de l'utilité de cette plate-forme téléphonique régionale.
On craint des dysfonctionnements, du fait d'une méconnaissance du terrain et du réseau local en médecins.
Ici, on connaît les médecins urgentistes et généralistes, les pompiers, le terrain, c'est indispensable. On régule plus finement en étant sur place. Sinon, pourquoi s'embêter et ne pas délocaliser là où ça ne coûte pas cher, à Taïwan, avec un logiciel de cartographie ?
», ironise le Dr Bein.

Le chef des urgences craint pour l'avenir du Samu de Haute-Saône : « Pour moi, un Samu sans régulation, c'est une coquille vide. Quand on ne gère plus les flux, ni les arrivées de patients, on ne peut rien anticiper. On fait tourner le Samu 70 malgré les 8 postes vacants - sur un total de vingt postes - sans problème depuis plus de vingt ans. Pourquoi changer ? On a le sentiment que l'ARH a envie de faire une expérience. »

Dysfonctionnements

Dans le Jura, où « l'expérience » est en route depuis plus d'un mois, on s'inquiète aussi de cette centralisation.

Des dysfonctionnements auraient été observés ça et là, ce que dément l'ARH.

Depuis le 25 janvier, « les Smur sortent beaucoup plus souvent, car à Besançon, les permanenciers et les médecins régulateurs ne veulent pas faire d'erreur », raconte Annette Bouillon, infirmière à l'hôpital de Lons-le-Saunier et porte-parole du comité de maintien des centres 15 dans le Jura.

Le Jura compte 152 000 habitants.
« La population d'ici méritait d'avoir ses deux Samu, poursuit Annette Bouillon. Ça répondait à des besoins. Notre sentiment, c'est que la proximité, c'est la sécurité. Le problème, c'est que l'ARH ne s'en tiendra pas à ça. Elle veut transformer certains centres hospitaliers en hôpitaux locaux, comme à Champagnole. »

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté le 15 janvier dernier, si bien que l'ARH est revenue sur sa décision de supprimer le plateau technique de cet établissement de santé.
Provisoirement tout du moins : elle laisse trois ans à l'hôpital de Champagnole pour redresser ses comptes et pour recruter les chirurgiens et les anesthésistes qui manquent pour que les équipes soient au complet.
Là encore, l'argument démographique est invoqué. L'ARH a été claire : si le CH ne parvient pas à redresser la barre d'ici à 2008, les normes seront appliquées, et le plateau technique disparaîtra.

Source : http://www.quotimed.com



*** Message édité par perle39 le 30/03/2005 18:50 ***
jc
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Enregistré le : mar. 28 nov. 2006, 21:25

Message par jc »

Vesoul - Luxeuil régionalisation du 15
L'opération était prévue depuis plusieurs mois. C'est désormais chose faite. Tous les appels vers le numéro 15 seront dirigés vers un centre régional basé à Besançon

Après celui du Jura le centre 15 de la Haute- Saône disparait .

Belfort reste le seul centre 15 departemental de la region Franche Comte.

http://smur90.neuf.fr/
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