Tu as raison d'assembler ces deux phrases ensemble ! J'irais même plus loin en proposant cet assemblage qui décrit de quoi est entouré l'oppidum d'Alésia . On peut y distinguer trois parties ; la plaine de 3000 pas (1), l'espace laissé par les collines (2) et la partie de la colline "sub muro ad orientem solem" (3) :Yannos a écrit :
Regardons la phrase dans sa totalité: "Ante id oppidum planities circiter milia passuum tria in longitudinem patebat: reliquis ex omnibus partibus colles mediocri interiecto spatio pari altitudinis fastigio oppidum cingebant.reliquis ex omnibus partibus colles mediocri interiecto spatio pari altitudinis fastigio oppidum cingebant."
Décortiquons la seconde partie de la phrase, après les deux points:
- Le sujet, c'est "colles": des collines;
Le verbe, c'est "cingebant": ceinturaient, entouraient, ceignaient...;
La phrase primaire, c'est: "des collines ceinturaient";
Ceinturaient quoi ? L'oppidum. Des collines ceinturaient l'oppidum;
Où ça ? "reliquis ex omnibus partibus" nous dit qu'il faut chercher ces collines " de tout les côtés qui restent"... donc, exception faite de celui qu'il vient de décrire, soit, devant l'oppidum, la plaine de trois mille pas: des collines ceinturent l'oppidum de tous les cotés...sauf coté plaine;
Précision sur la distance entre ces collines et l'oppidum: elle est faible;
Précision sur l'altitude de ces collines par rapport à l'oppidum: similaire, équivalente, égale...
Ante id oppidum planities (1) circiter milia passuum tria in longitudinem patebat . reliquis ex omnibus partibus (2 et 3) colles mediocri interiecto spatio (2) pari altitudinis fastigio oppidum cingebant. Sub muro, quae pars collis (3) ad orientem solem spectabat
Je sais que Franck Ferrand, notamment, donne l'impression que ce "mediocri interiecto spatio" se rapporte aux gorges et tu as raison de souligner qu'il n'y en a pas au Sud. Donc, soit tu as raison et Chaux ne peut être Alésia... soit il y a quiproquo
César ne décrit pas des gorges de tout cotés dans cette phrase... mais juste une ceinture de collines de hauteurs similaires autour de l'oppidum, à faible distance.
[/quote]
César ne décrit pas des gorges, mais il décrit un espace moyen laissé entre l'oppidum et les collines qui l'entourent ...
mediocri = moyen
interiecto = ayant été laissé entre (http://www.dicolatin.com/FR/LAK/0/INTERJECTO/index.htm)
spatio = espace
pari = même
altitudinis hauteur
fastigio = le sommet en surface, le niveau supérieur (sens 3 du Gaffiot)
Voici donc comment je vois les choses : Devant l'oppidum s'étend une plaine sur une longueur de 3000 pas . Sur les autre parties, des collines entourent l'oppidum, laissant entre, un espace moyen (ou faible) et au pied du mur de l'oppidum une partie de la colline qui regarde vers l'est est ceinte d'un mur de pierre sèche et remplie de troupes gauloises .
Dans cette configuration, en l'absence d'informations supplémentaires, il paraît logique que les deux rivières coulent, l'une dans la plaine de 3000 pas, l'autre dans l'espace laissé entre les collines et l'oppidum . Cet oppidum est donc protégé de deux côté par deux vallées où coulent deux rivières qui en lèchent les racines en deux endroits . Sur la partie restante c'est un camp empli de gaulois qui bloque l'accès de l'oppidum . C'est ça, à mon avis qu'a expliqué César pour justifier le siège d'Alésia ...
Obé ...