obelix a écrit :franklin a écrit :Si les intervenants n'ont pas glosé du mot fastigium sur plus de trente pages depuis le début de ce forum sur Alésia - et dernièrement : plus de 10 pages !! -, c'est que j'ai mal compté. Tout ça pour ça ?
Les diverses traductions sont nettes il me semble, et en repensant à celle de M. de Wailly cela donne : César, (au moins pour la dernière attaque gauloise par le Nord, dit :) ''...il y avait une étroite élévation'' (1)( fastigium), ''qui avait une grande importance'', etc. Donc une étroite élévation, une colline étroite.
Constans = La pente défavorable du terrain joue un grand rôle .
Louvain = L'étroite sommité qui dominait la pente était d'une grande importance.
On n'aurait pas glosé du mot fastigium pendant des lustres, si ça n'avait aucune importance ... Dans la façon d'écrire de César, tout est lié ! Les phrases s'enchaînent avec une logique mathématique . Tu as choisi un bon exemple . Prenons les trois phrases consécutives, suivantes :
Le danger est surtout grand aux retranchements supérieurs où nous avons dit qu’on avait envoyé Vercassivellaunos. La pente défavorable du terrain joue un grand rôle. Les uns jettent des traits, les autres s’approchent en formant la tortue
Dans la première phrase, César annonce que le plus grand danger vient des retranchements supérieurs et précise que c'est l'endroit où Vercassivellaunos a été envoyé . C'est à dire, vers le camp nord . Cela, il l'avait dit au paragraphe 83 :
Il y avait au nord une colline qu’en raison de sa vaste superficie nous n’avions pu comprendre dans nos lignes, et on avait été forcé de construire le camp sur un terrain un peu défavorable et légèrement en pente. (...) L’Arverne Vercassivellaunos, (...) se dirigea vers le camp dont il a été question .
Ayant donc annoncé, que le danger était grand vers le camp nord, il explique à cause de quoi et pourquoi :
La pente défavorable du terrain joue un grand rôle. Les uns jettent des traits, pendant que les autres s’approchent en formant la tortue .
C'est grâce à l'avantage que les gaulois ont sur les romains, avantage dû à la pente qui domine le camp, que les tortues avancent; que les assaillants jettent dans leurs ouvrages de la terre, ce qui leur permet l’escalade et recouvre les obstacles qu'ils avaient dissimulés dans le sol . Résultat, déjà les romains n’ont plus d’armes, et leurs forces les abandonnent.
Placer au milieu de ce récit la phrase ".il y avait une étroite élévation qui avait une grande importance'' enlève une grande partie du sens de ce récit . Pourtant César avait bien préparé le terrain en disant au paragraphe 83, que le camp avait été construit sur un terrain défavorable car légèrement en pente déclive . Ce qui est en parfaite adéquation avec la suite du texte .
Obé ...