Alésia...

Faits historiques, Grands Hommes, patrimoine, légendes...
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jost
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Mourey a écrit :@ d jost

Par comparaison,
Un syntagme est un groupe de mots centré autour d'une base, intervenant dans la constitution d'une proposition.
Vir magni ingenii summaque prudentia dicebat... (Cic., Leg., 3, 45).
"Un homme d'une grande intelligence et d'une extrême sagesse disait..."

Si vous mettez "vir" au pluriel, vous laissez bien évidemment "grande intelligence" au singulier. Sinon, cela voudrait dire "des Hommes de grandes - plusieurs - intelligences, ce qui est absurde.
Dans une compréhension d’un homme pluridisciplinaire ce serait fort à propos. :;)
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Mourey a écrit :Je ne maîtrise pas la technologie de votre forum. Mes posts disparaissent avant que je les termine. Doc , je ne m'éternise pas.
L’habitude viendra à l’usage, j’ai aussi été quelque peu emprunté à mes débuts sur ce forum. :;)
Mourey a écrit :Le mot reliquis se traduit dans son sens premier par "restant" mais dans le contexte du récit, la phrase vient après la description que César fait de la plaine qui, pour lui est un côté. Bien sûr que, là aussi, le sens premier de "pars" est "part". Donc, en suivant les sens premiers, vous devriez traduire : (après la part "plaine", les parts restantes), mais vous faites un faux sens, car César pense manifestement côté". Il y a le "du côté de la plaine" et les côtés restantes... dans l'esprit de César : les autres côtés.
Nous disons la même chose.
Mais vous donnez un sens global à « côté ». Je vous lis : « du côté de la plaine et les côtés restants » à l’instar de l’exemple que je vous avait donné du « côté des Nordistes, du côté des Sudistes ».
Or, un côté n’est qu’un élément d’un global, ses homonymes seraient « face, façade » et le latin a un mot pour exprimer cette compréhension-là : « latus »
Comme nous disons la même chose, inutile de nous éterniser sur ce point.

Au sujet de « reliquis »
« Les restants » autrement dit, les soldes d’une énumération, plus précisément d’une prise en compte évoquée plus amont dans le texte, militairement parlant.
A préciser que « reliquis » est un pluriel, et que ce mot est souvent utilisé sous cette forme là.
Je pense aussi que « les autres » serait réducteur, car « ex omnibus partibus » exprime plus que cela, il y aurait là, comme un non-dit, celui des « parties déjà citées. »
Moi, je lis donc « sur les reliquats des parties déjà citées. »

Mourey a écrit : Le latin de César n'est pas celui de Cicéron et d'autres auteurs. Le Gaffiot propose des traductions. Vous avez raison de rechercher le sens d'un mot en essayant de le comprendre dans le contexte d'un autre passage. Si vous le faisiez pour le mot "collis", vous comprendriez que lors de la bataille des Helvètes, César dispose ses lignes de bataille à mi-pente du versant "media colle".
Je vous ai dit pourquoi j'ai mis le mot "hauteur" dans mon article d'Agoravox, uniquement pour me faire comprendre. Mais le véritable sens de ce mot est "versant"..
Mais je comprends le sens de « versants » que vous donnez à « collines » cela ne me dérange pas, et quand les choses se passent au sommet ou à mi-côte, César le précise. Néanmoins je pense qu’il est délicat de réduire ces éléments du paysage à des versants.

Mourey a écrit : Dès lors, vous comprenez que le mot "fastigium" est le sommet de ces versants
Il pourrait l’être décliné au pluriel dans le texte
Mais surtout décliné au génitif pour le lier à "colles"

Mourey a écrit : et que ce sommet est d'altitude égale, évidemment pour tous ces versants. Idem pour l'espace.
Raison de plus d’avoir un pluriel, sans quoi tous les versants n’auraient qu’un seul et même sommet
Mourey a écrit : L'espace entre ces versants est médiocre. César voit le terrain en militaire, c'est-à-dire qu'il met en évidence ses avantages et ses inconvénients.
A ce moment-là du texte, César nous explique pourquoi Alésia est imprenable, et l’espace médiocre entre les pentes en est un des élément déterminant.
Modifié en dernier par jost le mer. 25 janv. 2012, 20:18, modifié 1 fois.
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LES AMIS vous êtes peut présent aujourd'hui, j'espère que vous allez bien.
Je comprends les arguments de M. Mourey
Dans la phrase "mediocri interiecto spatio pari altitudinis fastigio"
Il lie le génitif "altitudinis" à colles.
"Donc, "...des collines à hauteur égale de sommet (sens Gaffiot le sommet en surface) entouraient l'oppidum d'un espace médiocre interposé."
:euh: :euh: :euh:
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Message par municio »

jost a écrit :

sur les parties restantes
« reliquis ex omnibus partibus »

une ville
une plaine
Sur toutes les parties restantes autour de l'oppidum : en espace en V.
N'aurais tu pas oublié quelque chose de très important?
Il n'y a pas que l'espace interjeté en V cité dans les parties restantes.
Il y a quand quand même une 2e chose importante qui est nommée de l'autre coté de cet espace en V opposé à l'oppidum!
Eh bien ce sont ces fameuses collines qui ceinturent cet oppidum:"colles oppidum cingebant"
Ce n'est quand même pas rien comme information.
Tu as l'air de les oublier (volontairement? dans quel but?).
Modifié en dernier par municio le mer. 25 janv. 2012, 20:27, modifié 1 fois.
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Re: Alésia...

Message par municio »

jost a écrit :
municio a écrit :
jost a écrit :
municio a écrit :Jost,quelle est ta traduction éxacte de "reliquis ex omnibus partibus"?
"sur les reliquats de toutes les parties"
Tu traduits "omnibus partibus" comme un génitif pluriel.
Alors que tout est à l'ablatif pluriel.
Ceci est voulu par la préposition "ex" qui éxige ce genre.
Tu ne peux donc pas séparer reliquats ("reliquis") d'avec toutes les parties ("omnibus partibus") comme tu le fais.
Comme il vous plait les amis.
"les parties restantes"
Cela ne change rien du tout à la question,
Moi je lis, qu'il n'a pas cité que la plaine.
Ah oui,cher jost,il me plait beaucoup! ::)
En effet la traduction de "reliquis ex omnibus partibus" par "de toutes les parties restantes" (ou "de toutes les autres parties") plutot que par "sur les restes (ou reliquats) de toutes les parties,ce n'est pas la même chose :;)
Modifié en dernier par municio le mer. 25 janv. 2012, 21:31, modifié 1 fois.
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@ de Jost
Vous dites : Mourey lie le génitif "altitudinis" à colles.
Non! Je dis que les versants (colles) qui entouraient l'oppidum étaient qualifiés ainsi : "au sommet d'altitude semblable" et "à l'espace les séparant médiocre".
"Donc, "...des collines à hauteur égale de sommet (sens Gaffiot le sommet en surface) entouraient l'oppidum d'un espace médiocre."
Non! pas du tout.

Vous dites:
Il s’installe en Alésia.
« …altero die ad Alesiam castra fecit.”
Non! Il va jusqu'à Alésia pour dresser les camps.

Il regarde attentivement la ville
« Perspecto urbis situ…
Je dis : ayant repéré l'emplacement de la ville (il s'agit de la ville d'Alise que les archéologues disent gallo-romaine)

Ainsi que les ennemis.
«…perterritisque hostibus,… »

Ce qui suit rien relève du coup de gloriole pour Rome
« … quod equitatu, qua maxime parte exercitus confidebant, erant pulsi, adhortatus ad laborem milites circumvallare instituit. »

Ce qui justifie que cette ville soit un oppidum se situe tout là haut.
« Ipsum erat oppidum Alesia in colle summo admodum edito loco, ut nisi obsidione expugnari non posse videretur.”
Non! l'oppidum est la fortification ovale identifiée par Garenne au mont Auxois. Ipsum erat oppidum Alesia, l’oppidum d’Alésia quant à lui, in colle summo, était au sommet du versant (ou de la hauteur si l’on veut), admodum edito loco, à l’endroit qui ressort tout à fait,.. cela correspond à la pointe du mont Auxois.
En bas, deux cours d’eau
« Cuius collis radices duo duabus ex partibus flumina subluebant »
Oui, ceux qui bordent le mont Auxois.

Devant la place forte proprement dite (id) : une plaine
« Ante id oppidum planities circiter milia passuum tria in longitudinem patebat »


une ville OUI... Alise-Sainte-Reine
une plaine OUI... la plaine des Laumes
Sur toutes les parties restantes autour de l'oppidum : en espace en V. NON!
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municio a écrit :Ce n'est quand même pas rien comme information.
Tu as l'air de les oublier (volontairement? dans quel but?).
Mais, ces collines sont sur les reliquats ou le reliquat (il semble que ce mot s'utilise souvent au pluriel)
Comme déjà dit, le reliquat est le solde d'une prise en compte.
Ne cherche pas un quelconque but de ma part.

Un oppidum ipsum
tout autour des éléments du paysage
César, militairement prend en compte
une ville
une plaine
sur le ou les reliquats du "tout autour" il y a des collines.
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jost a écrit :LES AMIS vous êtes peut présent aujourd'hui, j'espère que vous allez bien.
Désolé,je suis en stage professionnel pour 3 jours.Donc lever tôt pour départ tôt et retour à la maison après 18 heures.
Je n'ai donc que peu de temps pour aller sur mon forum favori!
Je vais tout de même essayer de voir et étudier les arguments et explications de Mr MOUREY sur une phrase que l'on a beaucoup auscultée.
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Mourey a écrit : « …altero die ad Alesiam castra fecit.”
Non! Il va jusqu'à Alésia pour dresser les camps.
si vous voulez "il fit ses camps", mais une fois en Alésia ....
« Perspecto urbis situ…
Mourey a écrit : Je dis : ayant repéré l'emplacement de la ville (il s'agit de la ville d'Alise que les archéologues disent gallo-romaine)
Perspecto : examiner attentivement, c'est aussi bien regarder. Pas vrai ? Surtout à l'époque.
D'ailleurs il voit aussi les ennemis.
Modifié en dernier par jost le mer. 25 janv. 2012, 21:17, modifié 1 fois.
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municio a écrit :
jost a écrit :LES AMIS vous êtes peut présent aujourd'hui, j'espère que vous allez bien.
Désolé,je suis en stage professionnel pour 3 jours.Donc lever tôt pour départ tôt et retour à la maison après 18 heures.
Je n'ai donc que peu de temps pour aller sur mon forum favori!
Je vais tout de même essayer de voir et étudier les arguments et explications de Mr MOUREY sur une phrase que l'on a beaucoup auscultée.
Bon stage Municio, à bientôt.
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Morey a écrit :Non! Je dis que les versants (colles) qui entouraient l'oppidum étaient qualifiés ainsi : "au sommet d'altitude semblable"
Le seul génitif de la phrase est « altitudinem ».
Et Fastigio est un abaltif
Sommes nous d’accord ?
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jost a écrit :
municio a écrit :
jost a écrit :LES AMIS vous êtes peut présent aujourd'hui, j'espère que vous allez bien.
Désolé,je suis en stage professionnel pour 3 jours.Donc lever tôt pour départ tôt et retour à la maison après 18 heures.
Je n'ai donc que peu de temps pour aller sur mon forum favori!
Je vais tout de même essayer de voir et étudier les arguments et explications de Mr MOUREY sur une phrase que l'on a beaucoup auscultée.
Bon stage Municio, à bientôt.
Merci jost :hat:
Au sujet de la phrase en 7.69 du membre de phrase commençant par colles et se terminant par cingebant,il est dommage que je ne retrouve pas mes notes de détail avec l'étude du mot à mot avec les genres (très important en latin) et ça,cela prend du temps.
Je n'en ai que très peu malheureusement.Je sais que tu avais fait aussi tout ce travail en détail.
Je vais te laisser mener le débat avec Mr Mourey car je n'ai pas assez de temps et ne serai disponible que ce week end.
Je me souviens que le groupe de mots au singulier autour de spatio était primordial.
Ensuite décortiquer la phrase en plaçant d'abord le sujet au nominatif pluriel: "colles" (des collines),puis le verbe au pluriel:"cingebant" (ceinturaient),Quoi? :oppidum (l'oppidum) donc "des collines ceinturaient l'oppidum" , Comment? ,vient enfin tout le groupe de mots autour de "spatio" au singulier,primordial:mediocri (médiocre) interiecto (intercalé) spatio (espace) pari (de même) altitudinis (profondeur) fastigio (en V) ou dans le bon ordre:intercalé d'un espace médiocre de même profondeur en V.
Un élément important est l'association au chapitre 7.73 d'altitudinem et de fastigio qui donne la notion de profondeur (et non de hauteur) des trous (scrobes) des lis (lilia) de 3 pieds en forme de V (fastigio).Un parallèle avec notre phrase en 7.69 peut et doit être fait. :invis:
Ce qui est valable pour un trou peut l'être aussi pour pour cet espace (spatio),pièce centrale de la phrase, qui représenterait concrétement des vallées en V d'espace "médiocre" de même profondeur (pari altitudinis).
Bon courage. :hat:
Modifié en dernier par municio le jeu. 26 janv. 2012, 19:47, modifié 2 fois.
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@ de Jost

reliquis ex omnibus partibus sur tous les autres côtés (ex dans le sens de lieu)

colles les versants

pari altitudinis fastigio au sommet égal d'altitude (pari commande le génitif altitudinis; pari fastigio est au datif)

mediocri interiecto spatio à l'espace intervalle médiocre (les trois mots sont au datif)

cingebant, ceinturaient

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Message par Mourey »

@ de Jost

La technologie de votre forum est pénible. Je préfère de beaucoup Agoravox

reliquis ex omnibus partibus sur tous les autres côtés (ex dans le sens de lieu)

colles les versants

pari altitudinis fastigio au sommet égal d'altitude (pari commande le génitif altitudinis; pari fastigio est à l'ablatif)

mediocri interiecto spatio à l'espace intervalle médiocre (les trois mots sont à l'ablatif)

cingebant, ceinturaient

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Message par Mourey »

@ de Jost

Pour être encore plus dans le mot à mot et dans l'esprit de César :

reliquis ex omnibus partibus émergeant de toutes les parties (du terrain) qui (nous) restent (à étudier), des versants etc...

En ce qui concerne les scrobes,

Ante quos devant lesquels

obliquis ordinibus in quincuncem dispositis en rangs obliques disposés en quinconce

scrobes tres in altitudinem pedes fodiebantur des trous de profondeur de trois pieds furent creusés

paulatim angustiore ad infimum fastigio à la pente un peu plus étroite en allant vers le bas
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Re: Alésia...

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M.Mourey
Je suis content que vous soyez présent sur ce forum.
Je vais vous répondre, mais j'ai une journée chargée.
:mur:
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Message par Mourey »

@ de Jost

Au sujet du sens premier de fastigio, il est possible que le mot ait été utilisé pour désigner un toit. César semble avoir repris le terme mais seulement pour désigner une pente, que cela soit une pente de terrain ou une pente d'un talus ou d'un fossé.

Autrement dit, il faudrait, dans un meilleur mot à mot, traduire colles pari altitudinis fastigio par versants à la pente égale d'altitude.

Mon avis est qu'il est scandaleux que les archéologues d'Alise-Sainte-Reine maintiennent encore aujourd'hui une datation gallo-romaine pour la ville mise au jour sur le mont Auxois alors que, comme le témoignent les Commentaires, il s'agit de toute évidence de la ville gauloise (aucune trace antérieure n'a été trouvée). Il s'agit d'un fait très grave car cela s"apparente à une manipulation qui n'a pour but que de protéger la crédibilité d'une profession et de notabilités, et qui entretient le doute parmi des gens sincères tels que vous .
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la pente d'un toit
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Mourey a écrit : colles les versants
OUI.
Un nom nominatif pluriel c’est le sujet de la phrase, chose qui fait l’action.
Mourey a écrit : cingebant, ceinturaient
OUI.
Le verbe, au pluriel, il donne l’esprit à la phrase, l’action est déterminée.
Mourey a écrit : oppidum l'oppidum
OUI.
Nom Accusatif le COD ici celui qui subit l’action

Le groupe Sujet/verbe/COD
Est clairement établi.
Je prends votre compréhension de « colles »
Les versants entouraient l’oppidum.

Puis viennent les compléments.
Vous avez clairement défini les syntagmes :
Mourey a écrit : mediocri interiecto spatio
Mourey a écrit : pari altitudinis fastigio
Que vous traduisez :
Mourey a écrit : mediocri interiecto spatio à l'espace intervalle médiocre (les trois mots sont à l'ablatif)
OUI 3 mots à l’ablatif, le datif aurait été possible aux vues des finales, mais comme les collines ne font pas action pour une finalité, nous pouvons l’éliminer.
Un adjectif « mediocri »
Un nom « spatio »
Un participe « interjecto »
J’observe que vous passez le participe en nom. Pourquoi pas.

Analyse des mots composants le syntagme « mediocri interiecto spatio »

« interiecto »
Participe du verbe transitif « interjectio, ere » interposer, placer entre.
Vous traduisez « intervalle »
Je note qu’en latin « intervalle » se traduit par « intervallum ».
César ne l’a pas utilisé. Un intervalle est un espace, une distance ou un temps séparant deux objets, deux faits, deux sons.
Nous serions donc en présence d’une entité séparée par deux autres éléments ou deux autres tout,

« interjectio » est un participe « placé entre » dans la forme active, D’où une question : qui ou quoi est « placé entre » ?
Réponse :
« spatio »
ablatif de spatium que vous traduisez par « espace ».

Définition française :
- blanc séparant deux mots
- étendue indéfinie comprenant tous le objets
- étendue où se trouvent les astres
- durée séparant deux moments
- lieu, volume occupé

Nous pouvons retenir :
- étendue indéfinie comprenant tous le objets
- lieu, volume occupé

Dans le cas de notre phrase, l’espace ne comprend rien du tout, du moins, ce n’est pas de cela dont on parle, alors peu importe, les arbres, les habitations, ou toute autre chose qui s’y trouverait.
César ne semble évoquer que le lieu ou le volume occupé.
C’est cette définition là que l’on peut retenir : le lieu ou le volume occupé (spatio)

Ajouté de « interjectio »
Votre traduction : « un espace intervalle », ce qui par définition donne un lieu ou un volume intervalle.
Comme vous transformez un participe en nom commun, qui n’existe pas dans texte, « intervalle/interjectio » je ne peux avancer un genre et, cela devient délicat.
D’où question : lieu ou, volume médiocre ou intervalle médiocre ?
Car la finale « i » : de l’adjectif « médiocris » : moyen, faible, médiocre, petit,… Peut se décliner en :

datif masculin singulier
datif féminin singulier
datif neutre singulier
ablatif masculin singulier
ablatif neutre singulier
ablatif féminin singulier

Alors, mieux vaut maintenir « interjectio » en participe.
« Spatium » étant neutre, cela donne :
« spatio mediocri » ablatif neuter + « interjecto » ablatif neutre.
Un espace (lieu, volume) médiocre interposé

Vous traduisez
Mourey a écrit : mediocri interiecto spatio à l'espace intervalle médiocre
« A » dans le sens de versants, dotés, d’un espace intervalle médiocre.

Parmi tous les ablatifs possibles, il s’agit pour moi de trouver celui que vous imposez.

J’ai le choix :

Tous les compléments des verbes passifs
complément d’origine,
complément de provenance,
complément de séparation et d’éloignement
complément de matière


Les ablatifs de moyen et d’accompagnement

Complément de prix.
Complément de châtiment
Complément de cause.
Complément de point de vue
Complément de différence.
Complément d’accompagnement
Complément de moyen, d’instrument
Complément circonstanciel de lieu.
Complément de manière
Ablatif avec le verbe utor.
Ablatif d’abondance et de privation


Les autres emplois de l’ablatif

Avec les compléments des comparatifs et des superlatifs
Apres les adjectifs exprimant l’abondance, la privation
Complément circonstanciel de temps.
Complément circonstanciel de lieu.
L’ablatif absolu.

Personnellement je ne vois que le complément de qualité

Complément de qualité

Il pourrait s’exprimer par le génitif.
Mais il est à l’ablatif lorsqu’il s’agit d’une qualité extérieure ou d’un état passager.
Il me semble donc, que vous attribuez aux versants (colles) la qualité, la spécificité, de posséder : un espace intervalle médiocre.
Ces dotations-là ne sont pas passagères, ni même extérieures, le GENITIF s’imposerait plutôt.

Personnellement j’opterais pour complément de moyen.
L’ablatif indique ici au moyen de quoi le sujet fait l’action.
L’ablatif, dans ce cas, est bien employé sans préposition dans le texte.
« Les collines ceinturaient l’oppidum d’un espace médiocre interposé »
A noter que cet espace est un volume, et comme il est interposé entre les collines et l’oppidum, il est contenu.

César est devient plus précis par le second syntagme :
Mourey a écrit : pari altitudinis fastigio au sommet égal d'altitude (pari commande le génitif altitudinis; pari fastigio est à l'ablatif)
J’ai les mêmes conclusions pour les déclinaisons.
A propos de « fastigium »
Selon le Gaffiot 5 sens à ce mot
1- Toit à deux pentes
2- Pente
3- Le sommet en surface (avec pour exemple, en autres, « jugum aquae »
4- Signe d’accentuation
5- Sommet, point culminant

Vous optez pour le sens 3 ou le sens 5
- Le sommet en surface
- Sommet, point culminant

Vous constatez l’ablatif, et vous traduisez « AU sommet égal d'altitude »
Je ne peux qu’apporter les mêmes conclusions grammaticales que celles données plus haut pour « mediocri interiecto spatio »
Un GENITIF serait plus approprié pour les vocables « par » et à « fastigium ». Or César se sert de l’ablatif.

J’écrivais que l’espace, tel un véritable volume était contenu entre les collines et l’oppidum.
Je pense que César souhaite mieux définir l’espace médiocre interposé. Voilà pourquoi je retiens le sens 1 du Gaffiot : « un toit à deux pentes à pareille profondeur. », tout comme les « scrobes » « les puits » ou les trous profonds du 73.5 qui allaient en se rétrécissant peu à peu vers le bas. « … scrobes tres in altitudinem pedes fodiebantur paulatim angustiore ad infimum fastigio…” ,

Un toit inversé qui ferait le contenant de l’espace contenu.
En profil, l’image, serait celle d’une vallée en V.
Mais pas tout a fait…
Car l’espace profilé d’un angle se mesure en degrés. Depuis le sol, à horizontal, l’angle absolu est de 180° (angle plat), l’espace étant « médiocre » ou encore, moyen, les vallées auraient un écartement de 90 °.
Une conception du site qui rend l’oppidum ipsum imprenable et qui justifie en partie le siège.

Voilà mes conclusions, n’étant pas latiniste, elles peuvent être fausses, totalement ou partiellement. L’esprit du forum n’est-il pas d’échanger, de partager ?
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Mourey a écrit : pari altitudinis fastigio au sommet égal d'altitude (pari commande le génitif altitudinis; pari fastigio est à l'ablatif)
Autre détail, mais la rigueur impose une analyse
Vous écrivez que « pari » commande le génitif.
« Par » adjectif n’exige pas que cette déclinaison là, d’autres sont possibles. (Voir Gaffiot)
« Par » + génitif donne la traduction suivante : « égal de »
Alors « pari altitudinis » se traduit impérativement « égal de hauteur ou de profondeur »
Un nom « Fastigio » (ablatif) + son adjectif à l’ablatif « pari » + le génitif d’un autre nom « altitudinis »
Alors
1- Toit à deux pentes de même niveau de profondeur, hauteur
2- Pente de même niveau de profondeur, hauteur
3- Le sommet en surface (avec pour exemple, en autres, « jugum aquae »
4- Signe d’accentuation
5- Sommet, point culminant de même niveau de profondeur, hauteur


J’ai comme l’impression d’en avoir mis une tartine sur le sujet :siffle: :siffle: :siffle: , mais je souhaite tellement que l’étude soit complète :oui:
Alors pour simplifier et pour que la lecture soit plus facile :

Le cœur de la phrase est LES COLLINES ENTOURAIENT.
Après suivent des compléments qui apportent leur précision.
Une question est de savoir si ceux-ci indiquent comment elles entourent l’oppidum. Appelons la : option 1
Une autre vision consiste à comprendre que les précisions données apportent aux collines des descriptifs. Appelons la : option B

J’avance que l’Option 1
pour « mediocri interiecto spatio » un complément de moyen d’où un ABLATIF
pour « pari altitudinis fastigio » un ABALATIF imposé par la forme passive du participe « interjecto »

Quant à l’option B, je pense qu’elle demanderait plutôt UN GENITIF
"La vérité est une ligne tracée entre les erreurs."
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