Le prix de la viande

[Karine]

A quelques jours de l’ultimatum du 15 novembre lancé aux abatteurs et distributeurs pour des hausses de prix aux producteurs de viandes porcine, bovine et de volailles, ces derniers, avec la FNSEA et les JA, durcissent le ton et accentuent leur pression.

« Avec 6 kilos de saucisse sèche, vous payez un cochon, c’est inadmissible ! » Le 26 octobre, Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, a donné le ton qui règne chez les producteurs de viandes porcine, bovine et de volaille. Et le ton se durcit, c’est indéniable. « Si aucune augmentation de prix aux producteurs n’a été observée, nous changerons de braquet ! ». Un ultimatum, fixé au 15 novembre, a été lancé par la FNSEA et Jeunes agriculteurs (JA) aux acheteurs de viandes (abatteurs et distributeurs) afin de passer des hausses de prix. Les deux organisations syndicales, qui enclenchent une logique d’action « nationale », viennent renforcer les opérations de stickage menées depuis deux mois en grandes surfaces par les producteurs de viande bovine (FNB), de porcs (FNP) et de volailles (CFA). Car force est de constater que « toutes ces actions n’ont pas amené pour l’instant de résultats concrets », a expliqué Dominique Barrau, ajoutant : « La loi de modernisation de l’agriculture a un chantier devant elle, certes, mais avant cela nous attendons un signe tangible de l’aval. »
Les producteurs de viandes « s’enfoncent dans la crise », relèvent sur le terrain les différentes Fédérations, « et ce n’est pas le seul fait de la hausse du coût de l’aliment ». En viande bovine, en 15 ans, le prix producteur est resté stable quand le prix au consommateur a grimpé de 40 % et les coûts de production de 35 % ; il manque 60 centimes par kilo de carcasse. En volailles, tous les transformateurs et distributeurs « ne jouent pas le jeu » pour payer le juste prix. Enfin, en viande porcine, la FNP s’alarme car « plus d’un tiers des producteurs sont proches du dépôt de bilan » ; il manque, là encore, 20 centimes par kilo.

Pour en savoir plus, retrouvez cet article dans l'édition papier du 6 novembre 2010 de La Terre de Chez Nous.

[pieradam]

Hélas nous ne pouvons que constater cette injustice.
Même si c'est vrai que cette situation est dramatique pour beaucoup d'éleveurs,nous sommes bien obligé aussi de constater,qu'il en est souvent de même dans beaucoup de domaines.

" Ce n'est jamais le cheval qui tire la voiture, qui mange l'avoine "