Les opérations de pose des voies ont eu lieu le lundi 2 août sur le viaduc de la Savoureuse.
La première partie de la ligne entre Dijon et Belfort sera ouverte en décembre 2011.
D'une longueur totale de 792m, le viaduc de la Savoureuse situé entre Belfort et Montbéliard est le plus long ouvrage de la ligne. Il franchit la vallée de la Savoureuse, l'autoroute A36, le canal de Haute-Saône et la RD 437. D'une hauteur maximale de 21,5m, ce viaduc comporte 11 piles et 12 travées de 66m. L'ouvrage a fait l'objet d'une vraie réflexion esthétique. Il est ainsi le seul ouvrage de la ligne à avoir fait l'objet d'une étude de définition architecturale et de conception.
En effet, il est vu quotiiennement par de nombreux automobilistes et doit pouvoir s'intégrer au mieux dans le paysage de la vallée.
Des travaux titanesques
Achevé en 2010 après 4 années de construction, ce sont maintenant les travaux de pose des équipements ferroviaires qui ont débuté sur le viaduc. Ils s'achèveront fin 2010.
Les premiers travaux ont consisté à mettre en place des artères cables (caniveaux et câbles enterrés de part et d'autre de la plate-forme), et les premières installations de signalisation, courant mars. Puis, début avril, les entreprises responsables de la pose des poteaux catnaires ont équipé les voies. Le chantier de pose de voie est ensuite arrivé mi-juillet sur le secteur du viaduc, avec dans un premier temps la pose d'une voie provisoire (panneaux de 18m avec des traverses en bois). Cette voie est utilisée comme chemin de roulement pour les trains d'approvisionnement et les machines qui posent, dans un deuxième temps, sa voie définitive (longs rails soudés de 400m, ballast, traverses en béton armé). D'autres opérations (relevages, ballastages) suivront jusqu'en octobre afin de positionner la voie à sa hauteur définitive. A cette période, les équipes caténaires dérouleront le fil de contact et le câble porteur à l'extrémité des poteaux, qui permettra l'alimentation électrique des TGV. Le système voie-caténaire sera alors complet. Après la fin des travaux de signalisation, la phase de vérification technique des essais se déroulera entre le printemps et l'été 2011. Pour finalement aboutir, si tout va bien, à l'ouverture de la branche reliant Dijon à Belfort en décembre 2011. Le but étant de diminuer considérablement les temps de trajet. Ainsi, par exemple, Belfort/Montbéliard ne devrait plus être qu'à 2h15 de Paris contre 3h50 actuellement.
Un investissement
En Franche-Comté, ce sont 2 nouvelles gares qui devraient sortir de terre : la gare TGV de Belfort/Montbéliard et celle de Besançon Franche-Comté. Le coût de l'ensemble de la branche Est de la LGV est estimé à 2,312 milliards d'euros. Le conseil régional prend en charge 189,6 millions d'euros. En prenant en compte les contributions des communautés d'agglomérations des villes concernées et des conseils généraux de la région, mis à part celui du Jura, la Franche-Comté est la troisième contributrice dans ce projet derrière l'Etat et RFF.
Jean-Alexandre Coulon, le 07/08/2010