peqa a écrit :Je suis ce débat linguistique depuis plusieurs pages...sans grand intérêt je dois dire...
Pourtant c’est évident : Alésia est un passage et son paysage à la forme d’un joug de bœuf.
peqa a écrit :Je retiens que "jugum" veut dire passage entre deux mamelons plus élevés, un "col" en quelque sorte. Mais l'essentiel ne me semble pas être là.
Tu retiens l’essentiel : « passage en forme de mamelon ». Regarde les Alésias proposés : peu ont cette forme et cette fonction.
peqa a écrit :Dans ces conditions l'étendue du col n'est pas un critère déterminant.
Le col c’est le passage, les sommets sont les mamelons dont tu parles plus haut et leurs dimensions ont de l'importance.
peqa a écrit :En Franche Comté la partie supérieure des montagnes, cols inclus, est le plus souvent recouvert de forêts. C'est vrai aujourd'hui et ce devait être encore plus vrai à l'époque.Quelque soit la topographie une poursuite de cavalerie, en forêt, est à l'évidence un exercice délicat et certainement impossible pour des troupes nombreuses
Sauf à ce que le sommet, le mamelon comme tu dis, soit plat, étendu et suffisamment long, il pourrait alors être un lieu de culture et non couvert de forêts. C’est le cas à Dole de nos jours… Alors pourquoi pas à l’époque…
peqa a écrit :En outre ces armées ne se déplaçaient pas à l'aveuglette. Elles étaient précédées d'éclaireurs qui rendaient compte en permanence à leurs chefs de leurs observations.
César explique que les rapports des éclaireurs ne sont pas toujours fiables. Vois plutôt :
I -22
« …La montagne, dit-il, que Labiénus avait ordre d’occuper, ce sont les ennemis qui la tiennent : il a reconnu les Gaulois à leurs armes et à leurs insignes. » César ramène ses troupes sur une colline voisine et les range en bataille. Il avait recommandé à Labiénus de n’engager le combat qu’après avoir vu ses troupes près du camp ennemi, car il voulait que l’attaque se produisît simultanément de tous côtés : aussi le légat, après avoir pris position sur la montagne, attendait-il les nôtres et s’abstenait-il d’attaquer. Ce ne fut que fort avant dans la journée que César apprit par ses éclaireurs la vérité : c’étaient les siens qui occupaient la montagne, les Helvètes avaient levé le camp, Considius, égaré par la peur, lui avait dit avoir vu ce qu’il n’avait pas vu. Ce jour même César suit les ennemis à la distance ordinaire et établit son camp à trois mille pas du leur… »
peqa a écrit :La rencontre entre les cavaliers gaulois et les cavaliers germains doit donc se limiter à une escarmouche entre deux escouades d'éclaireurs. Il suffisait donc que les germains soient un peu plus nombreux que les gaulois pour qu'ils les mettent en fuite d'autant plus que les gaulois ont du rapidement faire demi tour pour aviser leurs chefs du danger. Bien entendu César raconte cette escarmouche en la transformant en grande bataille, ceci - une fois de plus - pour faire briller son image de marque et sans aucun souci de la vérité historique. Il est coutumier du fait.
Cela n’engage que toi… Cette « escarmouche » a quand même occasionné une fuite, sans interruption « usque » jusqu’au cours d’eau et un grand massacre s’en est suivi, cette « escarmouche » eût pour conséquence le repli sur Alésia.