Riolettes-Racontottes

Les questions et remarques sur le patois comtois
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Le riolu
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Re: Riolettes-Racontottes

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rue de Chardonnet
CHARDONNET DE GRANGE :(Hilaire Bernigaud de). (Besançon 1839 - Paris 1924). Chimiste français, promoteur de textiles artificiels (rayonne) et de leur industrie (à Besançon 1891).


Charles, le Charles dont nous parlons ici, gardait les vaches de son patron dans les communaux. Il était secrètement amoureux de la fille du Roi, du seigneur, du bourgmestre ,euh… d’un bourgeois ou plutôt du paysan. Bref, c’était la fille du Roi. Il soupirait après elle, en lui chantant le soir quelques refrains enfantins, car il n’en connaissait pas d’autres de toute façon. En effet il n’avait pas été très longtemps aux écoles.
Un jour le Roi le surprit en train de roucouler et l’enferma dans la plus haute tour du château, euh… le grenier. Comme ce paysan, euh… ce Roi, était facétieux, il lui promit la main de sa belle et la moitié de son royaume, c’est à dire un arpent du pré d’à côté, s’il parvenait lui qui était bête comme un âne à manger du chardon en se perchant dessus. Il reprit la garde de ses vaches et longtemps chercha un moyen sous les quolibets de son maître, euh… de son seigneur.
La bonne fée, euh... sa marraine, vint à passer par là en sabots. Non qu’elle vint de Lorraine, où l’on sait que toutes les filles s’y promènent en sabot, eh oui ! elles trouvent ça beau. Mais pour marcher dans la bouse, il n’y a pas mieux. Alors mon petit Chardon (Depuis quinze jours, il ne s’était pas rasé), qu’est ce qui te rend si malheureux ? Il lui expliqua son affaire. Mais c’est tout simple, mon petit chardon, en lui passant la main dans les cheveux hirsutes, tu offriras au paysan, euh… au Roi, un bouquet de chardons et tu me laisseras faire. Ainsi fut fait dès le lendemain. Et quand le père de la fillette, euh… de la princesse, eut le bouquet en mains, la marraine transforma son filleul en chardonneret qui en voletant se posa sur une tige pour picorer les graines de chardons. Devant ce prodige, le père dut céder sa fille et un arpent, disons un demi-arpent, ça suffira pour commencer.
Vous n’y croyez pas au chardonneret ? Et pourtant il y a bien une rue qui se nomme : la rue du Chardonneret Roi, euh… de Chardonnet

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rue de Chardonnet
CHARDONNET DE GRANGE :(Hilaire Bernigaud de). (Besançon 1839 - Paris 1924). Chimiste français, promoteur de textiles artificiels (rayonne) et de leur industrie (à Besançon 1891).


Charles, le Charles dont nous parlons ici, gardait les vaches de son patron dans les communaux. Il était secrètement amoureux de la fille du Roi, du seigneur, du bourgmestre ,euh… d’un bourgeois ou plutôt du paysan. Bref, c’était la fille du Roi. Il soupirait après elle, en lui chantant le soir quelques refrains enfantins, car il n’en connaissait pas d’autres de toute façon. En effet il n’avait pas été très longtemps aux écoles.
Un jour le Roi le surprit en train de roucouler et l’enferma dans la plus haute tour du château, euh… le grenier. Comme ce paysan, euh… ce Roi, était facétieux, il lui promit la main de sa belle et la moitié de son royaume, c’est à dire un arpent du pré d’à côté, s’il parvenait lui qui était bête comme un âne à manger du chardon en se perchant dessus. Il reprit la garde de ses vaches et longtemps chercha un moyen sous les quolibets de son maître, euh… de son seigneur.
La bonne fée, euh... sa marraine, vint à passer par là en sabots. Non qu’elle vint de Lorraine, où l’on sait que toutes les filles s’y promènent en sabot, eh oui ! elles trouvent ça beau. Mais pour marcher dans la bouse, il n’y a pas mieux. Alors mon petit Chardon (Depuis quinze jours, il ne s’était pas rasé), qu’est ce qui te rend si malheureux ? Il lui expliqua son affaire. Mais c’est tout simple, mon petit chardon, en lui passant la main dans les cheveux hirsutes, tu offriras au paysan, euh… au Roi, un bouquet de chardons et tu me laisseras faire. Ainsi fut fait dès le lendemain. Et quand le père de la fillette, euh… de la princesse, eut le bouquet en mains, la marraine transforma son filleul en chardonneret qui en voletant se posa sur une tige pour picorer les graines de chardons. Devant ce prodige, le père dut céder sa fille et un arpent, disons un demi-arpent, ça suffira pour commencer.
Vous n’y croyez pas au chardonneret ? Et pourtant il y a bien une rue qui se nomme : la rue du Chardonneret Roi, euh… de Chardonnet

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Avenue de la Gare.
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Gare au Loup


Le petit Martin ne voulait pas se coucher ce soir de décembre. Alors sa mère à bout de patience s'écria :’’ Gare au Loup’’ "Si tu ne vas pas te coucher immédiatement. J'ouvre la porte et je te donne au Loup!"
Or il se trouve qu'à ce moment précis, le loup que la faim amenait en ces lieux, écoutait à la porte. Ces paroles le firent saliver de belle façon. Entendant encore du bruit, le loup se coucha devant la porte. Il attendit, attendit, attendit toute la nuit, puis s'endormit.
Le matin vit sortir les paysans des fermes du village. Apercevant l'intrus allongé devant chez les Martin, ils se mirent à le battre à grands coups de bâton et à le poursuivre tout à travers les rues. Le loup finit par rentrer dans sa tanière, où l'attendait la louve et ses louveteaux. Expliquant sa mésaventure de la nuit, il reçut une correction mémorable à coups de crocs et de griffes pour n'avoir ramené aucune nourriture à sa famille.
En écoutant le récit des papas qui venaient de chasser le loup, les enfants eurent une belle peur rétrospective? Les papas les calmèrent en assurant :
"Il faut que vous sachiez , mon bonhomme, qu'il ne faut jamais croire les menaces d'une maman. Elle ne fera jamais de mal à son enfant."

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Modifié en dernier par Le riolu le mar. 09 déc. 2008, 20:10, modifié 1 fois.
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Re: Riolettes-Racontottes

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Rue CHOPIN.
Frédéric CHOPIN, pianiste & compositeur polonais. Préromantique & classique.

Il était un ogre, ma foi, qui avait trouvé la combine pour attirer les enfants. Il les aimait beaucoup, je dirais mème beaucoup trop.
On lui avait dit que pour le quatre heures, les enfants mangeait du chocolat et du pain. Il se disait qu’en leur proposant du pain chaud il aurait la chance de se faire un petit quatre heures. Cet ogre allait donc par les rues en criant ‘’Le pain chaud, chaud le pain, chaud pain !’’
Les enfants attirés par ce grand bonhomme avec sa face bonhomme pensaient qu'il les attirait chez lui, puis les mangeait. De peur d’ètre grondés les enfants ne disaient rien à leurs parents de celui qu'ils appelaient déjà Chaud Pain.
Cela dura quelque temps. Mais ils décidèrent de l'épouvanter. Longtemps, longtemps, ils cherchèrent un moyen de lui faire peur. Ils ne trouvèrent jamais ; C’est pourquoi aujourd’hui lorsque les parents demandent à leurs enfants d’aller chercher du chaud pain les enfants rechignent souvent à aller chercher ce fameux Chopin. Et ça hurle dans les familles.
Alors on entend partout crier ‘’je n’aime pas Chopin ! ‘’ les parents ne comprennent toujours pas ce que les jeunes ont contre la musique classique, ni pourquoi ils aiment tant le chocolat.

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C'est la rue de l'amitié, pas placée au bon endroit.
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La rue du chateau

De par sa proximité avec le château, ce graipet (route en pente), a pris le nom de rue du château. Mais c’est une erreur, elle devrait s’appeler la rue du chaudeau. En effet, une expression ne dit-elle pas qu’il est tellement bête qu’ il ne pourrait pas inventer l’eau chaude. Eh bien je vous le jure, et tous les saônnés vous le confirmeront : C’est le Glaude qui a inventé l’eau chaude! Un jour qu’il était à faire des beugnes, ce beuzenet (idiot) s’est trompé de cassollette (petite casserolle) et a fait cuire de l’eau à la place de l’huile. Ahuri et fier de sa découverte il est parti le proclamer par tout le village. Comme il n’avait pas arrêté le feu en rentrant chez lui, il n’y avait plus rien dedans le casset (casserolle). Alors il se remit au travail pour retrouver la formule magique qui permet d’avoir de la chaude eau. Au bout d’un an aucun résultat probant. Au bout de trois ans tout de même, après avoir mélangé du vin blanc, du miel, du beurre, et des jaunes d’oeufs, on s’aperçut que ce breuvage chaudot (tiède) redonnait de l’énergie aux accouchées et aux convalescents.
On l’appela le Chaudeau. La ville en remerciement d’un si grand talent, l’honora en donnant ce nom à la rue.

Le riolu
C'est ce qu'on appelle le Chateau à Saone.

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Re: Riolettes-Racontottes

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Rue du Clousey
Cette énorme construction était une scierie. Petit à petit avec l’installation de beaucoup de commerces, elle s’est transformée en centre commercial et a fixé le centre ville.
Dans la vallée de la Loue plusieurs clouteries, aujourd’hui disparues, ont vu le jour grace à la force motrice de la rivière.

Le charpentier était un patron rude et exigeant. Il avait pour devise « Des planches et des clous ! » Tout le monde s’adressait à lui car malgré son ton bougon, ses colères et ses sautes d’humeur, c’était le meilleur professionnel de la région.Il devait sans cesse refuser du travail tellement il était demandé. Ses ouvriers qui de l’aube au créuscule étaient constamment recrus de fatigue.Dépéchez-vous clousez-moi cette planche, clousez cette poutre clousez, clousez ...
Un jour un client tout vétu de noir, lui demanda de fabriquer une boite en sapin de deux mètres de long, mais dont ne devait pas voir un clou. Il refusa tout net, prétextant que ce travail n’était pas digne de lui. Durant tout un mois le client revint le voir. Chaque visite voyait le prix augmenter. A la fin du mois celui-ci atteignait le prix d’une ferme avec ses dépendances et appentis.
Devant ce gain énorme, il se mit tout de mème au travail , sachant que cela ne lui prendrait que peu de temps.Il prit des planches fraichement débitées à la scierie, des clous de la Loue et monta vite l’ensemble, mais le dernier coup de marteau donné il s’aperçut qu’un clou dépassait. Il l’enfonça d’une seule frappe, ce qui fit en ressortir un autre. Et plus il frappait, plus les vibrations faisait sortir les autres. Il cogna de plus en plus fort ce qui démolit toute la caisse. Furieux il recommença. Jamais une telle mésanventure ne lui était arrivée. Il ne voulut rien entreprendre d’autre avant d’avoir fini ce défi. Il ne mangeait plus, ne dormait plus obsédé par cette boite. Pour ne pas ètre dérangé il cloua sa porte en criant : Je vais clouser cette porte pour que le diale (diable) ne puisse pas entrer. Au bout d’un an, épuisé il pensa trouver la solution en fermant la boite de l’intèrieur : ainsi aucun clou ne pourrait en sortir. Ce qui fut le cas, mais lui non plus. Et c’est ainsi qu’on l’enterra dans le cercueuil qu’il avait lui-mème fabriqué.

Il criait souvent ‘’Clousez cette planche pour barrer la porte’’. Cette faute de language est restée.

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Message par Le riolu »

Passage de l'écolier pas sage.

Tous les matins, le petit René avait du mal à se lever. C'était un gamin chouette ; C'est à dire aussi bien bon camarade que de moeurs nocturnes. Il n'arrivait pas à s'endormir, et voyait ses yeux se fermer quand le soleil lui se levait.
Ce matin là, le réveil avait été encore plus dur que d'habitude. En allant à l'école, poussé par sa mère, il trainait dans les rues. En arrivant, Il remarqua une fissure entre l'école et la boulangerie contigue. Bien entendu, curieux comme il était, il y passa les doigts et y laissa tomber sa balle bien évidemment. Il poussa sa main pour la récupérer, puis le bras jusqu'au coude, enfin l'épaule. il récupéra son bien main en le mettant dans sa poche il lui sembla que l'étroitesse de la fissure avait progressé. Elle s'était élargie. Puni pour puni, cela ne changerait pas grand chose si le retard n'en était que plus grand. Il s'en fichait et observa longtemps cette étrangeté. Une fissure plus large que tout à l'heure ! Enfin, au pas, il arriva songeur en classe. Le maitre, vous savez, celui qui était beau comme le Ken de Barbie, le connaissant, le guettait par la fenètre. « Eh bien ! Ne te presse pas! » « Ben c'est que .... » Que vas tu encore inventer ? Tu vas au coin, dans la cour, puisque la classe ne te convient pas.»
Encore troublé par ce qu'il avait vu il se positionna dans le coin de la cour. Il tata le mur et faufila un doigt dans le creux du coin des batiments. sa main suivit, le poignet puis le bras, le coude et l'épaule. Au bout d'un quart d'heure le maitre vint le chercher et ne remarqua pas la fente où un garçon pouvait se glisser.
A la récréation le petit rené retourna vers le coin pour voir. Tous ses copains le suivirent. et en ne voyant pas la fente s'élargir tout le monde le traita de menteur. petit René retourna jouer avec les autres.
Au moment de repartir chez lui il revint vers la fente, il y pénétra et fit encore élargir l'écart entre les maisons. Il passa du coté de la rue et fit la même chose. Sans en parler à quiconque, il continua son étrange ouvrage si bien qu'au bout d'une semaine les deux fentes se rejoignirent en décalage.
Amusé par ce phénomène, il continua son travail. Entre temps, il fut félicité par Ken pour sa ponctualité durant tout ce mois. Et pour cause, ce travail le passionnait. Mais l'élargissement s'arrèta un beau jour. Comme le trajet était plus court grace à ce traje (passage entre 2 champs ou maisons), il continua à étre ponctuel, tant il en avait pris l'habitude. Il est étrange que les adultes n'y aient vu que du feu, bien qu'il empruntent ce passage actuellement De plus ils y ont installé une barrière par sécurité; seuls quelques élèves se souviennent d'une histoire bizarre que le petit René avait raconté en CE1.

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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

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Salut dit la R'noglie. J'ai souvenir d'une copine Vouivre qui avait perdu sa bague de fiancaille que je lui avais offerte.
L'a perdue cette VIAUSSSSE. Alors , peut aller se faire voir, j'en veux pus !!!!
Rue de la corvée


Il n'est de bonne légende sans anneau magique. Les paysans de ce temps là devaient à leur seigneur une corvée, qui était toujours très importante et accablait les sujets.
Un jour qu'Amédée, le bucheron, était en train de construire une route inutile, et qui l'est toujours, d'ailleurs, il trouva l'anneau qu'une Vouivre avait dû perdre là en se reposant. Évidemment ce ne pouvait être qu'un anneau magique. Alors mille questions trottèrent dans sa tête. Le donner à son seigneur? Sûrement pas, ce serait pure folie et il n'en aurait aucune reconnaissance. Le montrer à sa femme, Pour que tout le monde le sache et vienne l'ennuyer jour et nuit. Non! S'en aller loin pour en profiter seul? Pour perdre toute une vie de labeur et d'efforts. Non!
Il finit par l'enterrer au bord de la route, sachant qu'il la retrouverait facilement, et continua sa corvée. Comme il avait enfin le cœur léger, le travail avança vite. Amédée vit là le signe de la bague. Le soir en rentrant il supporta les jérémiades et récriminations de sa femme avec un grand sourire sachant qu'il lui suffisait de si peu pour changer la situation. Demain, oui sûrement demain, il y irait la frotter et la faire tourner sur son doigt, cette bague. Le lendemain le labeur lui pesait moins qu'avant, puisqu'il savait qu'elle était là, dans sa cachette. Son seigneur voyant l'avancée des travaux lui donna une autre corvée, une autre route à faire au flanc de la colline qui était couverte de ronces. Pensant à sa bague, Amédée s'y jeta à corps perdu.
A tel point que vous ne verrez pas la moindre pousse de ronce dans la rue des ronces. Puis il couvrit une autre route de fleurs, qui devint la rue des bleuets, une autre d'anémones. Et beaucoup d'autres comme cela.
Un soir, Amédée mourut sans avoir jamais révélé son secret. La bague y est toujours, et la Vouivre la cherche toujours. Alors méfiez-vous, si vous tentez de la prendre la Vouivre rode par là!


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Proudhon et ses enfants peint par Courbet.
Rue gustave COURBET
C’était en l’an ...pfuittt.... je ne sais plus ; ça s’est passé il y a tellement longtemps. Le pauvre Gustave peinait dans ses champs. Il labourait, la bourrait labourrait sans jamais se plaindre, toujours penché, toujours courbé. Il n’avait qu’un petit champ, mais pour faire vivre sa famille il devait labourer le champ des autres, toujours penché, toujours courbé.
Rentré chez lui il devait encore faire son jardin, toujours penché, toujours courbé, changer les litières , toujours penché, toujours courbé, nourrir les cochons et les vaches, toujours penché, toujours courbé, puis s’occuper de ses enfants, toujours penché, toujours courbé. Enfin il allait se coucher, toujours penché, toujours courbé. Et, il devait s'occuper de sa femme; Il la bourrait, toujours penché, toujours courbé. Le lendemain, le voilà reparti, toujours penché, toujours courbé.
Vous me direz l’hiver on ne laboure pas. Il fallait aller chercher du bois, toujours penché, toujours courbé, fendre le bois, toujours penché, toujours courbé, rentrer le bois, toujours penché, toujours courbé. Il fallait encore pelleter la neige, toujours penché, toujours courbé. Le printemps revenu semer, toujours penché, toujours courbé, sarcler, toujours penché, toujours courbé etc..
Et quand ce fut son tour de se redresser pour aller au ciel. Tout seul il creusa sa tombe, toujours penché, toujours courbé. Et sans faire de bruit s’y coucha, toujours penché, toujours courbé.
Etonnez-vous qu’on appelle cette rue, la rue COURBET.

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Re: Riolettes-Racontottes

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L'origine du Monde peint par Gustave COURBET
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J'aurais du l'illustrer comme ça !
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Rue de l’Etoile
Le curé volant
En ce temps là, dans une bourgade du Doubs, le curé se plaignait du manque de foi de ses ouailles! Il avait beau les exhorter dans ses homélies, tempêter, rien n’y faisait. Il se mit à jeûner tant et tant qu’à la fin il devint léger comme une plume et qu’un soir, alors qu’il était en prières, une petite brise l’emporta et le promena tout autour du village. En voyant le phénomène les gens se signèrent, tombèrent à genoux et dévidèrent nombre de chapelets. Ce curé qui avait les pieds sur terre ne crut jamais à ces fariboles, et resta persuadé que si son église est encore pleine actuellement c’est du à sa foi et à ses prières.
Si vous voulez le voir, levez donc les yeux au ciel. Si vous voyez une comète tomber du ciel, eh bien, c’est l’ame du curé qui descend du ciel sous forme d’étoile. Regardez bien en été, il fait son numéro.

Ndlr : Pour avoir des sous afin d’ériger une cité idéale , le curé de Saône l’abbé Simon eu l’idée de donner des spectacles de plongeons. Après s’être entraîné sur son lit, il partit en tournée dans toute la France pour des spectacles qui eurent un certain succès.


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Message par Le riolu »

Grange fauconnière

Monsieur le professeur Schlaprout (dors bien ! en hollandais) , dans son laboratoire, qui était une ancienne grange, fait des recherches sur un vaccin qui devrait lui offrir sur un plateau d'argent le prix Nobel. Le sujet de cette recherche est le vaccin anti-connerie. La gloire et la fortune se trouvent au bout.
C'est son cousin qui lui a inspiré cette recherche. Le Matthieu était con, mais con, si tant (à tel puint ) qu'aux jeux olympiques de la connerie il arriverait 2°.
Chaque fois qu'il rencontrait un élément intèressant, le professeur l'invitait à boire un coup à la Grange. Puis il le conduisait par des riottes (ruelles, chemins) connues de lui seul, à des extrémités inconnues. Sa tisane était extraite d'une plante qu 'il allait cueillir en traulant (vagabonder) dans le haut-Doubs du coté de la Suisse. Pour aller faire sa cueillette, il chargeait son automobile, pas sa bagnole (vielle charrette cassée), d'une baniole (lit de camp) de paniers , de victuailles etc ... Enfin il traulait par ces lieux, quand il ne faisait pas de temps (mauvais temps). Il remplissait son coffre de cette plante toxique qu'on appelle la gentiana lutéa. Revenu à la grange il la distille dans le plus grand secret (voir pièce jointe).
Il appelle sa trouvaille : la fée jaune. Bien sur il la teste sur les vrais cons qu'il invite. Ceux-ci ne refusent jamais d'en reprendre. Après beaucoup d'essais, d'ingurgitations par voie orale, il décida de la tester en introveineuse. Ses cobayes ne refusèrent pas d'en reprendre. Ces vrais cons avaient remarqué que plus ils en buvaient, moins ils se sentaient bètes. ils en devenaient des faux cons.
Le problème, non résolu par le docteur Schlaprout, était qu'à jeun ils étaient toujours aussi cons. Le vaccin n'était toujours pas trouvé. Dans sa grange aux faux cons, il cherche encore des volontaires.
Je te propose d'aller le voir, il est drolement sympa, et accueillant. Il te fera gouter de ses tisanes tu n'en reviendras pas. Bientôt, à lui le prix Nobel, dans la catégorie Médecine destinée au plus grand bien de l'humanité.

Le riolu


Ndlr : quelques marques françaises : la « Suze », l’« Avèze (apéritif) », la Salers, , Gentiana de la distillerie Michel Chapelle-des-Bois.
Chantelune, gentiane de l'Aveyron (les racines sont récoltées en altitude sur le massif des Cévennes ou de l'Aubrac).
Bonal apéritif à base de moûts de raisins, de quinquina et de gentiane (originaire des montagnes de la Grande Chartreuse), créé en 1865 par un moine médecin, le frère Raphaël (de son vrai nom Hippolyte Bonal). Installé à Saint-Laurent-du-Pont. (38)
Couderc gentiane de la Distillerie Louis Couderc créée en 1908 à Aurillac.
Fourche du Diable de la Maison Desprat à Aurillac.
Gentiane d'Aubrac signée Marius Bonal.
Gentiane des Pères Chartreux.
Gentiane du gourmet fabrication artisanale du Périgord, par Jacques Gatinel.
Ratafia de Gentiane distribué par Domaine Laurens Clairvaux-d'Aveyron.
Picon
Salers de la distillerie de la Salers Montaignac-Saint-Hippolyte, la liqueur existe depuis 1885.

Secret : L'alcool de gentiane est distillé à partir des racines et des rhizomes fermentés de la gentiane jaune. Le rhizome est la tige souterraine, généralement horizontale, de certaines plantes vivaces. Les racines et les rhizomes sont traditionnellement arrachés par les Gençanaïres ou gentianaires durant l'automne pour une distillation qui se déroule pendant l'hiver. Quinze kilos de racines et de rhizomes de gentiane permettent de produire un litre d’alccol. La fabrication de cette eau-de-vie passe par trois étapes primordiales.Dans un premier temps les racines et les rhizomes sont soigneusement nettoyés et réduits en fines lamelles. Puis après 6 semaines de fermentation dans des caves chauffées à 20°C, une première distillation du moût produit un liquide titrant de 25 à 30% appelé blanquette dans le Jura (ce liquide prend le nom de flegme lors de la distillation de grains ou de brouillis dans la distillation du Cognac). La blanquette est ensuite redistillée et donne après rejet des distillats de tête (encore appelés dragon ou chien dans le Jura) un produit titrant de 60 à 65%, réduit ensuite par addition d'eau pour donner un produit final titrant de 40% à 55% suivant le goût du distillateur.
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Re: Riolettes-Racontottes

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Hameau de l’Etoile

La petite Nicole était une petite fille adorable. Personne ne pouvait passer auprès d’elle sans tendre la main pour lui caresser les cheveux qu’elle avait si longs si fins et si lumineux, qu’on aurait dit la queue d’une comète. Elle était aussi jolie que gentille. En grandissant elle embellissait encore. A tel point que cette fois, plus personne n’osait la toucher. Sa beauté n’avait d’égale que sa bonté. On avait peur en l’approchant de casser ce si joli bibelot.
Le diable savait tout cela ! Comme il ne voyait pas cela d’un bon œil, il décida d’y remédier. Par un beau matin de printemps il se présenta à la porte, Précédé de son plus charmant sourrire, il se présenta comme le meilleur colporteur de Besançon jusqu'en Suisse,, Je représente la maison de « l'Etoile ». Je viens tout exprés pour vous présenter les plus belles pièces de mon catalogue. Voici les chales lesplus jolis. Admirez ces rubans et ces colifichets. Au bout d'un quart d'heure, le tsankr (diable) avait accaparé toute l'attention de la jeune fille qui refusant tout contact au début finit petit à petit par se laisser enjoler par des paroles ausssi mielleuses,
Le diall (diable) lui sortit du fond de sa boite un miroir qu'il disait magique, il suffisaitde se regarder au fond des yeux pour se mettre à rèver, Je crois bien qu'il n'y a pas besoin d'un miroir magique pour ça. Il le lui vendit pour une petite fortune. Nicole l'accrocha dans la maison. Le soir toute joyeuse elle en fit part à son papa en lui parlant de ses rèves,
Fou furieux, son père prit un marteau et brisa tous les miroirs de la maison en petits morceaux. Il les rassembla en un tas qu’il pilla consciencieusement dans une bassine. La bassine à la main, il grimpa sur le toit et d’un large mouvement circulaire il projeta tous les fragments dans le ciel.
Par une belle nuit d’été regardez dans le ciel tous les points qui brillent. Si vous regardez mieux, vous verrez sur chacune des étoiles le portrait de la belle.


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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Gustave Gautherot, né en 1880 et mort en 1948, professeur d'histoire à l'Institut catholique. Il consacra l'essentiel de ses travaux à la Révolution française, à une époque où l'école radicale, menée par Alphonse Aulard, exerçait son monopole à l'Université.
Biographie [modifier]
En 1908, l'Académie française couronne son ouvrage La Démocratie révolutionnaire, mais cela ne suffit pas à lui permettre de sortir d'une certaine marginalité. Après la Première Guerre mondiale, il devient le correspondant français de l'Entente internationale contre la IIIe Internationale (Internationale communiste). Il publie La Revue antibolchévique puis La Vague rouge, cette dernière financée par Ernest Mercier, le fondateur du Redressement français. À partir d'une documentation puisée dans la presse et les revues communistes, Gautherot élabore toute une série d'ouvrages visant à fournir des informations fiables sur l'idéologie, la stratégie et les méthodes communistes
En 1922 il publie la biographie du député catholique Emile Keller avec le sous-titre 1828 - 1909 un demi-siècle de défense nationale et religieuse. Il s'engage aussi sur le terrain électoral et sera élu sénateur.
Le 8 avril 1927, il survola Paris en avion pour lancer un tract anticommuniste : « L'araignée bolchéviste tisse à travers le monde ses toiles perfides. [...] En Russie [...], elle a massacré des millions d'ouvriers et de paysans ; elle a réduit un vaste empire à la misère et au plus brutal des esclavages ».
Après la Seconde Guerre mondiale, il est un des rares à s'intéresser au sort réservé aux pays tombés sous la domination soviétique, publiant à compte d'auteur, Derrière le rideau de fer. La vague rouge déferle sur l'Europe (1946).
Rue Claude Gautherot

Quand notre héros apprit la nouvelle, Il s'habilla de pied en cap et se fit introduire au château. En se réclamant haut et fort qu'il gagnerait le concours. En effet pour donner la main de sa fille chérie, le Roy promit au premier chevalier qui parviendrait à satisfaire à trois épreuves deviendrait son gendre
Le roi, enfin le paysan, reçut ce premier candidat.
Tu viens de loin ? – Oh oui ! De la capitale. - De Paris ? - Non ! De Besançon ! - Ah ? Tu sais qu'il faut satisfaire à trois épreuves difficiles. - Oh oui, mon Roy. - Mais je ne suis pas roi. Roy, c'est juste mon nom. - Oui, vous ètes juste. - Oui, mais c'est Roy mon nom. - Ah ? juste. - Non Roy. - Alors ce n'est pas juste? - Si c'est juste. Mais c'est mon prénom. - Roy? - Non juste ! - Roi juste ? - Non Juste Roy, Mais je suis juste ! - Juste quoi ? - Ben! juste quoi ! Je m'appelle Juste Roy et j'aime la justice! Je suis juste avec tous! - AH ?
Il n'entend goutte ce héros.

- Ma fille, très parfumée, soit dit en passant, va te conduire aux champs pour t'éprouver. - Ah les champs d'honneurs j'en ai toujours révé. - Mais non ! Les champs de labours Il est temps de retourner la terre. - J'irai retourner la terre et extirper le dragon qui s'y cache.
Sur cette belle déclaration il s'agenouilla devant le fils de Juste Roy. Le fils venait de curer l'étable de son fumier.
- mais ce n'est pas ma fille je t'ai dit qu'elle se parfumait mais pas au purin.
Il ne sent goutte ce héros.

Comme l'hospitalité est une règle sacrée chez ces gens là, Le chevalier fut invité à partager le repas. Comme il était ébloui par le soleil, il rata la première marche, s'affala contre le chambranle et s'assomma. Tout le monde se précipita à son secours, sauf Juste Roy, de plus en plus réticent à donner sa main à un tel incapable.
Il n'y voit goutte ce héros

Le repas se passa sans encombre jusqu'au café. Le chevalier pour honorer son hote mangea plus que de coutume, car il acceptait sans sourciller de se resservir quand la maitresse de maison lui présentait les plats pour la troisième fois. Repu il commençait à somnoler. - Je vais maintenant t'expliquer ce que j'attends de mon futur gendre. - Tu devras en une journée retourner ce champ de mille pas de long. - Je dois m'en retourner de mille pas ? - Tu devras labourer cette planche à la fois. -Je dois la bourrer sept fois sur une planche ? - Enfin, tu dois faire de l'argent pour subvenir à vos besoins. - je dois faire mes besoins dans un pot en argent ?- Mais, ma parole, il se fout de moi, ce type ! - Moi je me fous de ma parole ?
Il n'y comprend goutte ce héros.

Le chevalier fut jeté de la maison sans ménagement, et donc éliminé, en n'ayant même pas pu passer une seule épreuve.
C'est ainsi que pour se moquer de lui les gens lui donnèrent un surnom.
Il devint le chevalier Gouthérod

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Le riolu
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Hameau de l’Etoile

La petiotte Nicole était une ablette (petite fille) adorable. Personne ne pouvait passer auprès d’elle sans tendre la main pour lui caresser les cheveux qu’elle avait si longs si fins et si lumineux, qu’on aurait dit la queue d’une comète. Elle était aussi jolie que gentille. En grandissant elle embellissait encore. A tel point que cette fois, plus personne n’osait la toucher. Sa beauté n’avait d’égale que sa bonté. On avait peur en l’approchant de casser ce si joli bibelot.
Le diable savait tout cela ! Comme il ne voyait pas cela d’un bon œil, il décida d’y remédier. Par un beau matin de printemps il se présenta à la porte, Précédé de son plus charmant sourrire, il se présenta comme le meilleur baillier (colporteur) de B'sançon jusqu'en Suisse,, Je représente la maison de « l'Etoile ». Je viens tout exprés pour vous présenter les plus belles pièces de mon catalogue. Voici les chales les plus jolis. Admirez ces rubans et ces colifichets. Au bout d'un quart d'heure, le tsankr (diable) avait accaparé toute l'attention de la gaichotte (jeune fille) qui refusant tout contact au début, finit petit à petit par se laisser enjoler par des paroles ausssi mielleuses,
Le diall (diable) lui sortit du fond de sa boite un miroir qu'il disait magique, il suffisait de se regarder au fond des yeux pour se mettre à rèver, Il le lui vendit pour une petite fortune. Nicole l'accrocha dans la maison. Le soir, toute joyeuse, elle en fit part à son papa en lui parlant de ses rèves,
Fou furieux, son père cria : Je crois bien qu'il n'y a pas besoin d'un miroir magique pour ça! Tu as dilapidé tout notre bien pour des rèves ? Je n'en veux plus pas un, (du tout) de ces fichus miroirs ! Alors, il prit un marteau et brisa tous les miroirs de la maison en petits morceaux. Il les rassembla en un tas qu’il pila consciencieusement dans une bassine. La bassine à la main, il grimpa sur le toit et d’un large mouvement circulaire il projeta tous les fragments dans le ciel.
Par une belle nuit d’été, regardez dans le ciel tous ces points qui brillent. Si vous regardez mieux, vous verrez sur chacune des étoiles le portrait de la belle .

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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Rue du Hameau du Canton
En ce temps là le roi du canton avait sept filles. Il se désespérait de n’avoir pas de fils pour lui succéder. Un soir, il convoqua toutes ses filles et leur dit: Dès demain vous devrez quitter le château et revenir mariées. Celle dont le couple sera le plus équilibré et donc le plus apte à gouverner héritera de mon royaume: le Hameau du Canton !
Sans plus attendre, elles papotèrent entre elles et finirent par conclure qu'il leur fallait trouver leur opposé pour faire un bon équilibre. Le lendemain elles partirent pleines d'espoirs et sures de faire les bons choix.
Au bout d’un an, délai qu’avait fixé le roi, elles revinrent. Et le roi commença l’inspection. Le mari de la plus grande fut éliminé, car le roi pensait qu’un homme qui n’était pas plus grand que le pouce ne saurait s’imposer à sa femme et encore moins à son armée. Celui de la plus belle fut éliminé aussi, il était si laid que chacun se sauvait à sa vue. Le mari de la plus pingre était tellement généreux qu’il aurait ruiné le royaume avec ses largesses. Celui de la plus gentille était si méchant qu’il déplut d’entée à tout le monde. Mème la plus intelligente n’eut pas plus de succès avec un mari bète comme vos pieds. Vous comprenez pourquoi il ne fut pas choisi.
Comme toutes ses sœurs la plus jeune avait choisi son contraire Bref vint enfin le tour de la cadette, sa quatrième fille, qui avait cherché pendant toute l’année sa moitié. N’étant ni coquette, ni méchante, ni paresseuse, ni jolie, ni…, ni…, elle était quelconque, moyenne quoi. Et ne pouvant trouver son contraire avait fini par trouver son complément. C’était un garçon de son âge, ni beau, ni moche, ni grand, ni petit, ni riche, ni pauvre, ni…, ni… .
Après l’avoir examiné sous toutes les coutures, le roi leur donna son royaume pensant avec raison que c’est en n’excitant pas la jalousie que l’on vit le plus heureux.

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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Rue Francis Bouton

Au temps des cavernes, On s’habillait de peaux de bètes. On devait faire un trou dans la peau et on les portait comme une chasuble, ou en les posant sur les épaules avec une liane à serrer à la ceinture.
Lors des hivers cette tenue laissait un peu à désirer. En effet les lianes ne courent pas les rues dans cette bonne ville de Saone, et de plus, il en fallait beaucoup, pour entourer les bras, les jambes, le tronc et le cou. Quand on serrait un peu fort pour avoir moins froid, c’était étrange on avait alors du mal à respirer.
Francis, vous vous souvenez bien de lui, c’était l’intrépide, partait au milieu des buissons et revenait avec ses peaux pleines d’estafilades. Il était obligé de tuer et dépecer beaucoup de mamouths pour se trouver de nouvelles tenues. C’est bien la preuve que ce que je dis est vrai : on n’en trouve plus des mamouths aujourd’hui ! Il lui devint nécessaire de mettre des os comme fibules pour racommoder les pans de ses vètements.
Un jour, faute d’os de mamouth, il dut prendre une branchette verte. Sur une estafilade il fit un noeud avec le bout de le branchette ; ca marche. Et passa l’autre bout qui portait un bouton par une autre estafilade et put ainsi joindre les deux bouts. En passant c’est depuis ce temps que l’on dit joindre les deux bouts pour finir comme on peut ses fins de mois. Pourtant se dit-il ‘’ce n’est pas ma fin à moi, ça ! Ce serait plutot le début. ‘’
En arrivant chez lui pour oter sa veste de poil de taupe, en effet, comme il ne trouvait plus de mamouth il s’était rabattu sur un animal un petit peu plus petit, il dégraffa sa veste et s’aperçut qu’il pouvait la remettre sans problème en la reboutonnant. Il la déboutonna, la reboutonna, émerveillé de sa découverte. Il fit le tour de la ville en se pavanant de sa découverte.
Pourquoi croyez-vous qu’on appelle cette rue du nom de Francis BOUTON.
Eh oui ! Eh oui, c’est ce que m’a rapporté sa couturière : Madame Eclair Scratch.


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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Rue de l’Industrie

La Tante Arie avait à peine commencé sa tournée, lorsqu’elle vint à passer sur la plaine de Saone. Cette nuit de Noel était sombre comme une tarte au goumeau qu’aurait brulé et rintri (ratatiné) au four.
On y voyait pas à dix pas, et comme que comme (de toutes façons), il fallait se dépécher ; la nuit ferait quand mème place au jour de neige du lendemain ; Fallait pas prendre de retard. La neige ne tombait pas encore, mais le ciel en avait accumulé si tant (tellement) que les cumulo-nimbus, vous savez ces nuages en forme d’enclumes, en étaient gras à se faire pèter la sous-ventrière et trainaient leur ventre sur les routes du ciel. Ils en lachaient des gaz qui tonnaient en rebondissant jusqu’aux montagnes du Jura.
Evidemment, la Tante Arie qui cherchait son chemin, glissa dans un virolo (virage) et heurta une enclume, creva le nuage et une partie des jouets s’échappa de sa carriole. Tout doucement portés par la neu (neige), les jouets arrivèrent dans ce faubourg de Saone.
Les habitants étonnés d’entendre des coups de tonnerre si tard dans l’hiver, sortirent de leur maisons. Eberlués, Ils trouvèrent la tante Arie en train de s'escrimer à redresser sa carriole. Ils l'aidèrent gentiment, comme tout comtois le ferait.Comme il était tard ils lui proposèrent de l'aider dans la distribution. ils trouvèrent tant de cadeaux qu’ils les ramassèrent en les comptant Eun, deusse, tré (1, 2, 3,).
Et après un bref conciliabule, les distribuèrent aux enfants: Eun, deusse tré. Les parents savaient quels étaient les enfants sages ou turbulents et purent enfin faire justice et donner aux plus méritants les jeux plus intèressants: Eun, deusse, tré. Toute la nuit, ils allèrent de maisons en maisons. Eun, deusse tré. Ils essayèrent de passer par les larmiers mais ils se révélèrent par trop étroits. Ils se résignèrent à réveiller les parents endremis (endormis). Et malheureusement certains enfants le furent aussi, qui beuillèrent (guignèrent) ce que faisaient leurs aieux. Ils déposérent les jouets. Il fallait plus que la pelle à chnis (ramassse poussière) pour déblayer les chemins, tant si qu’il (tellement) y en avait. Le matin les vit tous fatigués au cani (bistrot) à boire de quoi se revigorer : Eun, deusse, tré. Harassés par cette nuit, ils n’arrètaient pas de psalmodier en disant «Eun, deusse, tré.. Quelle industrie, mais quelle industrie ! »
En souvenir de ce jour, une rue, la rue qui a vu choir les cadeaux a pris le nom de ‘’rue de l’industrie.’’
Les enfants qui avaient vu les adultes à l’oeuvre colportent maintenant que la Tante Arie n’existe pas. Mais alors qui ? Oui, qui les amène ces jouets ? Qui ? Surement pas les parents ; ils sont bien trop avares pour ça.

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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Rue de la Mairie
Rue de la mairie.
Ce petit couple, Marie la mairiotte (gentille fille) et Djan se présenta en ce beau dimanche de Mai devant monsieur le noir (curé) pour se marier. Tous les amis avaient été invités les témoins étaient là dans leurs beaux habits de fête. D’ailleurs l’un d’eux semblait soutenir le marié, mais oui, il est saoul! Alors le cra (curé) de déclarer “ Il n’est pas question d’unir un couple dans cet état !  La cérémonie aura lieu dimanche prochain. ” Le dimanche suivant, tout le monde reparut, et la cérémonie recommença. D’un œil encore plus critique l’abbé vit tout de suite que le Jeannot était encore plus rond, et que cette fois il fallait les deux témoins pour le retenir de tomber. Alors entrant dans une sainte colère, il fit le reproche au Jean et à la Marie de mal commencer leur vie commune, que le vin était la boisson du Tsancre (Diable). D’ailleurs lui-même,... enfin, passons, l’exemple est peut être mal choisi.
Il demanda à la mairiotte une explication. “ Ben voilà, m’sieur l’ curé. Si l’ est pas bourré comme un coing, l’Djan y veut point s’marier! Alors ... ”
c’est en souvenir de cet inhabituel mariage que l’on baptisa rue de la Mairie celle où habitait Marie la mairiotte. Mais eut-il vraiment lieu?

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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Pivoine »

Le riolu a écrit :Rue de la Mairie
Bonjour,

C’est toujours aussi sympa à lire et c’est bien observé.
Ce qui m’amène à demander pourquoi en Franche Comté et en particulier en Haute Saône et dans le T.deB, la plupart des gens âgés -et même des jeunes - se sentent obligés de mettre l’article le ou la devant les prénoms : la Marguerite, le Paul… ?
Je connais un couple habitant en Hte Saône, et bien que la femme soit une ancienne institutrice, continue à parler ainsi. Venant d’une enseignante, j’avoue que ça me choque un peu..
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