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peqa
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Message par peqa »

Excellente remarque Bisontin la Vertu. Mais les gens veulent 3 maisons, 12 voitures, 4 femmes, 12 repas par jour...
C'est bien de cela dont nous allons périr.
Un homme politique français a dit que la crise actuelle était celle de l'immoralité et de l'avidité. Il a sans doute raison...
Nous perdons la sagesse et le sens de la mesure...
A bientôt
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lionel
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Message par lionel »

peqa a écrit :Excellente remarque Bisontin la Vertu. Mais les gens veulent 3 maisons, 12 voitures, 4 femmes, 12 repas par jour...
Heu, 4 femmes, pour quoi faire ? :euh: Une pour le ménage et les courses, une pour la bouffe, une pour heu... :invis: , mais la quatrième ? :euh: :corne:
A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto.
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Beuillot
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Message par Beuillot »

12 repas/jour avec 4 femmes! Mais l'homme ne peut toudeméme pas manger 8 fois/jour. :euh: :invis:
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.

Comme ça. Pour rien.
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peqa
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Message par peqa »

La quatrième est indispensable pour maintenir un peu d'ordre et de discipline. Les eunuques faisaient cela très bien dans le temps...mais ils se font rares!
A bientôt
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Bisontin la vertu
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Message par Bisontin la vertu »

peqa a écrit :Excellente remarque Bisontin la Vertu. Mais les gens veulent 3 maisons, 12 voitures, 4 femmes, 12 repas par jour...
C'est bien de cela dont nous allons périr.
Un homme politique français a dit que la crise actuelle était celle de l'immoralité et de l'avidité. Il a sans doute raison...
Nous perdons la sagesse et le sens de la mesure...
A bientôt
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Peqa exagère un peu (à peine) mais c'est la triste réalité malheureusement. Aujourd'hui, tout le monde veut sa petite maison avec son bout de jardin, sa résidence secondaire d'été, sa résidence tertiaire l'hiver, une grosse voiture, les derniers modèles high-tech, des fraises et des courgettes en plein hiver etc etc
Il faudrait déjà se recaler sur les rythmes de la nature (je sais , c'est dur de bouffer du chou l'hiver :corne: mais il y a les patates), privilégier les produits locaux quitte à faire l'impasse sur certains produits, réduire toutes les cochonneries agro-alimentaires transformées, manger un peu moins de viande etc etc.
Ensuite, se poser des questions : avons-nous besoin de déménager pour habiter encore plus loin et d'accroître ses déplacements (motorisés cela va de soit) comme corollaire ?

Enfin, moi je dis ça mais, dites-donc les poteaux, avez-vous songé à renouveller votre téléphone portable récemment ? Si possible Nokia, Samsung, Sony Ericsson, LG ou Sharp parce qu'au boulot, on commence à tirer la gu... :lol:
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Message par lionel »

Bisontin la vertu a écrit :Peqa exagère un peu (à peine)
Si je me rappelle bien, tu as 4 femmes à la maison ? :siffle:
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Message par Beuillot »

lionel a écrit : Si je me rappelle bien, tu as 4 femmes à la maison ? :siffle:
Oui mais, sur les 4, 3 ne servent à rien. ::D
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.

Comme ça. Pour rien.
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Message par lionel »

Beuillot a écrit : 3 ne servent à rien. ::D
Heu, là... Tu t'avances... Y a des conditions d'âge pour piloter une Ibiza ? :corne:
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Message par Bisontin la vertu »

lionel a écrit :
Beuillot a écrit : 3 ne servent à rien. ::D
Heu, là... Tu t'avances... Y a des conditions d'âge pour piloter une Ibiza ? :corne:
Oui, être de la même année que moi et de sexe féminin. C'est même une condition impérative pour conduire l'Ibiza. Je m'y plie volontiers...
Tiens, ça me permet de rebondir sur la tuture. Un collègue me reprochait de venir au boulot en bicyclette mais d'avoir une vieille voiture qui pollue un max (le monsieur y fait 20 bornes dans sa tuture pour venir bosser). Calculette en main, je rejette moins de CO2 que lui par personne transportée :
- Ibiza : 7 500 km en 2008 avec 90 % des trajets à 5
- le collegue : 217 jours de travail x 20 x 2 = 8 680 km tout seul

Sa réaction : ouais mais tu pollues quand même !

Promis, j'arrête de pêter pour limiter mes rejets de gaz à effet de serre :corne:
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Message par lionel »

Bisontin la vertu a écrit : Promis, j'arrête de pêter pour limiter mes rejets de gaz à effet de serre :corne:
Ça c'est prout pour le méthane. Si en plus, tu pouvais arrêter de respirer, comme pour les premiers avril... :siffle:
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Message par Domi »

Nanotechnologies : le symdrome OGM

On a du mal à imaginer que Monsanto signe un jour une lettre ouverte avec la Confédération Paysanne déplorant le peu de financement accordé, par les autorités, à l’évaluation scientifique des risques liés aux d’OGM. C’est pourtant ce qui s’est passé, aux Etats-Unis en matière de nanotechnologies.

Dans un courrier envoyé en février 2006 à tous les parlementaires américains, quinze sociétés et ONG (dont Dupont, BASF, le Foresight Nanotech Institute et l’Union of Concerned Scientists) déploraient qu’aucune ligne budgétaire spécifique n’ait été allouée à la recherche en matière de risques sanitaires, environnementaux et de sécurité liés aux nanotechnologies.

En 2006, la National Nanotechnology Initiative (NNI), forte d’une enveloppe d’un milliard de dollars, ne disposait que de 38,5 millions (moins de 4%) pour financer de tels programmes de recherches. En 2009, le budget est passé à 76 millions de dollars, portant à 256 millions la somme investie, en quatre ans.

Le Project on Emerging Nanotechnologies (PEN - Projet sur les nanotechnologies émergentes, créé par deux fondations américaines afin de renforcer l’implication du public et de limiter des risques en la matière) estime pour sa part qu’en 2006 (la dernière année où l’on dispose de données), seuls 13 millions de dollars, sur les 1,5 milliards de dollars de la NNI, étaient investis dans ce type de recherches, soit un investissement de l’ordre de 1%, alors que, pour le PEN, “la majeure partie des experts estiment qu’il faudrait y consacrer un minimum de 10%“.

La base de données du PEN répertoriant les recherches effectuées sur les risques potentiels posés par les nanoparticules et les nanotechnologies recense à ce jour plus de 560 projets de recherche, dans 17 pays. Un chiffre à manier avec précaution, car on n’est encore qu’au début du travail de caractérisation des risques, et nombreuses sont les études qui se bornent ainsi à déplorer l’absence d’études, et de méthodologies, ou à en esquisser les prémices.

Il n'existe aucune méthode permettant d évaluer l'inocuité des nanomatériaux

Le problème se double du fait que le matériel coûte cher, et que peu nombreux sont les laboratoires équipés d’outils leur permettant d’effectuer de telles recherches, généralement cantonnées aux seuls laboratoires universitaires.

Intervenant récemment sur la Radio Suisse Romande, Jean-François Roche, responsable de la législation communautaire sur les nouveaux aliments à la Commission européenne, expliquait ainsi qu’ "actuellement, il faut bien reconnaître que ça reste très difficile de caractériser la présence de nanomatériaux dans les aliments, c’est vraiment à l’état de recherche, et ça demande des moyens assez considérables qui ne sont pas à la portée des laboratoires d’analyse qui font le contrôle de routine des denrées alimentaires“.

Le Parlement européen adoptait pour sa part, en mars dernier, une résolution invitant la Commission à renforcer son contrôle des aliments produits grâce aux nanotechnologies :

“Tout ingrédient contenu sous la forme d’un nanomatériau doit être clairement indiqué dans la liste des ingrédients. Le nom de cet ingrédient est suivi de la mention “nano” entre parenthèses. Les aliments auxquels ont été appliqués des procédés de production qui nécessitent des méthodes spécifiques d’évaluation des risques (par exemple les aliments produits au moyen de nanotechnologies) ne peuvent pas être inscrits sur la liste communautaire aussi longtemps que l’utilisation de ces méthodes spécifiques n’a pas été approuvée et qu’une évaluation adéquate de l’innocuité sur la base de ces méthodes n’a pas prouvé que l’utilisation de chacun des aliments en question est sûre.”

Or, “il n’existe actuellement aucune méthode permettant d’évaluer l’innocuité des nanomatériaux“, notent les eurodéputés, qui proposent de développer “de toute urgence des méthodes d’expérimentation spécifiques aux nanomatériaux et ne recourant pas aux essais sur les animaux“.

Dans une opinion scientifique portant sur les risques potentiels posés par les nanosciences et les nanotechnologies, rendue publique en février dernier, l’autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) estime elle aussi que l’on manque cruellement de méthodologies, et que l’évaluation des effets engendrés pas les nanoparticules est dès lors sujet à “un très haut degré d’incertitude“.

Le Conseil et le Parlement européen viennent cela dit d’adopter un compromis en vue d’un réglement destiné à renforcer les contrôles en matière d’utilisation de nanomatériaux dans les produits cosmétiques. Ceux-ci devront clairement être etiquetés, mais aussi soumis à une évaluation de sécurité avant d’être autorisés sur le marché lorsqu’utilisés dans certains buts précis (comme colorants, conservateurs ou filtres UV).

Le Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc), qui regroupe plus de quarante organisations européennes, se félicite de ce premier pas, et notamment du fait que, pour la première fois, il existe une définition juridique des nanomatériaux. Dans le même temps, le Beuc déplore cela dit que “malheureusement, elle ne couvre que les nanomatériaux bio-persistants et insolubles – ce qui revient à dire que tous les produits cosmétiques contenant tout autre type de nanomatériaux, dont on ne sait pas s’ils sont sûrs ou non pour les consommateurs, seront mis sur le marché sans aucune évaluation de sécurité“.

Le Beuc souligne ainsi que “des centaines d’autres utilisations possibles des nanomatériaux ne seront soumise à aucune évaluation : les fabricants devront simplement informer la Commission des nanomatériaux utilisés“, et note enfin que cette règlementation n’entrera en vigueur qu’en 2012, “offrant ainsi aux fabricants trois ans de plus pour mettre sur le marché de nouveaux produits cosmétiques contenant des nanomatériaux potentiellement dangereux et non contrôlés. Cela signifie également que les produits utilisés aujourd’hui par les consommateurs ne devront pas être soumis à une évaluation…“.

Plus de 800 (nano)produits de grande consommation ont été mis sur le marché

Car nanotechnologies et nanoparticules ont bel et bien commencé à se répandre sur le marché, et ne sont plus cantonnées aux seuls laboratoires de recherche. En 2006, la base de données du PEN des produits commercialisés et dont la composition contenait des nanoparticules recensait 212 (nano)produits de consommation (vêtements, articles de sport, produits cosmétiques, crèmes solaires, produits électroniques et informatiques, d’entretien ou de jardin, compléments alimentaires). En 2009, le PEN en répertorie plus de 800, commercialisés par plus de 400 compagnies, dans 21 pays.

Pendant ce temps, que fait le gouvernement ? En application du Grenelle de l’environnement, il vient de lancer, début mars, un débat nationnal relatifs aux nanotechnologies visant, entre autres, à évaluer la toxicité sur l’homme et l’environnement, à élaborer des référentiels et outils pour la détection des nanoparticules, mais aussi à protéger les salariés impliqués dans les industries et laboratoires ès-nanotechnologies.

Comme le souligne Dealers de sciences, qui organisait en mars dernier un débat “Nanotechnologies : quels enjeux pour la santé ?“, et avait pour cela compilé une très intéressante revue de presse, “comme aucune loi ne peut être établie sur des suppositions, les instances se chargeant de la question se contentent donc de simples recommandations“. Or, “ce n’est rien de moins que la santé de l’Homme qui est ici en jeu, incluant au passage les dizaines de milliers de scientifiques et autres ouvriers qui travaillent au contact de ces particules potentiellement mortelles depuis déjà plusieurs années“.

Le Comité de la Prévention et de la Précaution (CPP) notait ainsi, dans un rapport demandé en 2007 par le ministère de l’écologie, que “les incertitudes sur le comportement à terme des nanoparticules dans l’environnement, leur écotoxicité et leur impact sur l’homme sont très grandes, qu’il s’agisse de l’exposition en milieu de travail, de la dissémination dans l’environnement ou des usages thérapeutiques“.

L’émission Sur les docks de France Culture se penchait récemment à la Nano-éthique : faut il avoir peur des nano-technologies? On y apprenait qu’en France comme ailleurs, les pouvoirs publics sont dépassés : les normes de type ISO ne verront pas le jour avant 2015, et on ne sait pas dénombrer la variété des nanomatériaux existants.

Ils ne sont pas inventoriés, ni repérables d’un point de vue sanitaire, alors qu’on en connaît ni leurs effets toxiques sur la santé humaine, ni leur cycle de vie dans l’environnement. On sait par contre que les nanoparticules peuvent passer toutes les barrières du corps, désorienter les cellules, voire causer des lésions de l’ADN.

L’information n’est pas nouvelle : on sait, depuis 1992, que les nanotubes de carbone ressemblent aux fibres d’amiante. Mais il a fallu attendre l’an passé pour que des recherches suggèrent que ces nanotubes pouvaient causer des maladies similaires à celles qu’entraînent l’exposition à l’amiante et constituer, selon le Haut consei de la santé publique, qui parle d’un “signe d’alerte majeur“, un “danger cancérigène potentiel“.

Les recherches portant sur les risques sanitaires et environnementaux prendront du temps. En attendant, les différents acteurs impliqués rivalisent de lobbying. Les ONG, comme Greenpeace ou les Amis de la terre, en appellent à un moratoire, ou, en tout cas, à l’application du principe de précaution, ce que les industriels voient bien évidemment d’un mauvais oeil (voir, à ce titre, l' impressionante synthèse du projet de recherche européen FramingNano sur la “gouvernnance en matière de nanoscience et de nanotechnologies“, et le résumé des différentes prises de position sur Euractiv).

Car si, comme le réclament les eurodéputés et les ONG, il faut attendre que l’on dispose de données précises sur l’inocuité des nanoparticules pour pouvoir les commercialiser, c’est l’ensemble du marché qui fera l’objet d’un moratoire, de fait.

Les industriels ont peur du syndrome OGM

La bataille devient donc aussi celle de la communication, ce que révèle les réactions à la publication par TA Swiss, le Centre d’évaluation des choix technologiques de l’Académie suisse des sciences, d’une étude intitulée “Plus beaux, plus frais, plus sains“, au sujet des nanoemballages et nanoadditifs.

L’étude soulignait que “l’utilisation de la nanotechnologie dans les emballages alimentaires est déjà courante“, et qu’elle permet d’améliorer la conservation des aliments, et la diminution des déchets. Elle déplorait cela dit que les dispositions juridiques ne soient pas suffisamment adaptées, et que “la nécessité d’agir repose sur les fabricants, producteurs et commerçants“. Elle appelait ces derniers à plus de transparence, afin de “prévenir la méfiance dans la population“, mais aussi à l’application du principe de précaution.

Dans la newletters qui a suivi, TA Swiss rapportait que la parution de son étude “a éveillé quelques inquiétudes dans les milieux de l’industrie alimentaire (qui) craint que les médias ne viennent attiser l’inquiétude du public” :

“Les nanotechnologies risquent de susciter quelque malentendu politique, devant être prévenu par une évaluation préalable avant que la polémique s’empare du sujet. On se souvient des organismes génétiquement modifiés en agriculture (…)

Le même scénario doit être évité pour les nanotechnologies. L’opinion publique est de plus en plus sensible aux nouvelles techniques, qui cachent peut-être des dangers inconnus. Le principe de précaution est alors agité dans le débat politique qui passe rapidement des commissions parlementaires aux médias, puis à la population. Plus le débat dure, plus il devient passionnel.”

Suzanne Brenner, de TA Swiss, souligne que “le groupe a eu beaucoup de mal à recevoir des informations, parce que les producteurs ont peur que l’on parle des aspects négatifs des nanos. Ils ont peur du syndrome OGM. Ils ont raison, mais d’un autre côté les gens veulent savoir. A force d’être prudents, ils ne communiquent pas, et quand on ne communique pas aujourd’hui, c’est qu’on a quelque chose à cacher…“

Et comme le souligne Novethic, les entreprises rechignent généralement à répondre lorsqu’on leur demande si leurs produits contiennent, ou non, des nanoparticules, au motif que cela relèverait du secret industriel.

Alain Kaufmann, responsable de la plateforme d’échange et de réflexion transdisciplinaire Nanopublic, qui veut réunir les acteurs concernés par les nanotechnologies en Suisse, se voulait plus optimiste, dans l’émission de la Radio Suisse Romande : “ce qui explique l’intensité des débats autour des nanos, c’est la manière dont la question des OGM a été gérée par les pouvoirs publics et l’industrie, considérée comme insatisfaisante; le dialogue autour des nanos, bien plus transparent, on le doit à la controverse autour des OGM“.

En attendant, il est urgent d’en débattre publiquement. Benjamin Caillard, du Laboratoire d intégration des materiaux et systèmes, rappelait ainsi à Sud Ouest qu’”avant les problèmes, on nous dit : on ne peut pas savoir si c’est dangereux, il ne faut pas affoler les gens. Après, on nous dit : c’est trop tard pour arrêter. À quel moment est-on un citoyen responsable ?“.

La question reste aussi de savoir si ce qui s’est passé (ou plutôt, ce qui ne s’est pas passé) en matière d’OGM, amènera plus de transparence, et de débats ou si, a contrario, les industriels seront tentés par une sorte de “principe de précaution” en matière de communication, afin d’éviter que citoyens et responsables politiques se mêlent de leurs affaires.


Par Jean Marc Manach, le 09/04/09

source : http://www.internetactu.net/2009/04/09/ ... du-risque/
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peqa
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Re: OGM

Message par peqa »

Simplement pour signaler que l'Allemagne vient, à son tour, d'interdire la culture du maïs OGM sur son territoire. Dans peu de mois ne resteront favorables à cette culture que quelques fonctionnaires de Bruxelles...ceux qui ne savent pas faire la différence entre une salade et un épi de maïs...vu que tous les deux se mangent.
A bientôt
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Re: OGM

Message par Domi »

La lutte contre la contamination par les OGM dans le monde


Dès la première introduction des OGM au milieu des années 1990, des groupes d'agriculteurs et des ONG avaient mis en garde contre les risques de contamination des autres cultures.
Et c'est ce qui s'est passé, exactement de la façon prédite. Nous nous intéressons dans cet article à la façon dont les communautés des différentes parties du monde qui ont été confrontées à une contamination ont élaboré des stratégies pour la combattre.

[Cet article est accompagné de trois vidéos qui peuvent être visionnées sur : http://www.grain.org/videos/?id=195]

Lorsqu'on plante des cultures génétiquement modifiées (GM), elles contaminent les autres cultures avec leur matériel transgénique. Dans les endroits où des OGM sont cultivés à grande échelle, il est déjà devenu pratiquement impossible de trouver des cultures des mêmes espèces qui ne contiennent pas de matériel GM. Et la contamination s'étend même à des zones dans lesquelles les cultures GM ne sont pas officiellement autorisées. [1] Le registre de contamination par les OGM, géré par GeneWatch UK et Greenpeace International, a documenté plus de 216 cas de contamination par les OGM dans 57 pays au cours des 10 dernières années, dont 39 cas en 2007. [2]

Monsanto et les autres entreprises de biotechnologies ont toujours su que leurs cultures GM contamineraient les autres cultures. En fait, cela faisait partie de leur stratégie pour obliger le monde à accepter les OGM. Mais, dans le monde entier, des gens refusent de se soumettre et d'accepter que la modification génétique soit une réalité incontournable ; au contraire, ils se battent, même dans des endroits touchés/affectés par une contamination. En fait, certaines communautés locales qui ont subi une contamination développent actuellement des formes sophistiquées de résistance aux cultures GM.
Elles commencent généralement par des stratégies à court terme pour décontaminer leurs semences locales mais, à plus long terme, elles cherchent souvent à renforcer leurs systèmes alimentaires et agricoles.

Nous examinons les expériences de communautés dans différentes parties du monde dans leur façon de gérer la contamination par les OGM pour voir les enseignements qu'elles peuvent offrir à ceux qui sont confrontés à des situations similaires. Chaque situation est unique et donne naissance à différents processus. Ils ont en commun l'importance centrale de l'action collective, celle des communautés travaillant sur le terrain pour identifier leurs propres solutions, indépendamment des tribunaux ou des gouvernements qui, sans pression sociale forte, ont tendance à se ranger du côté des industriels.

L'expérience des communautés au Mexique

Pour les populations autochtones du Mexique et du Guatemala, le maïs est la base de la vie. Dans le récit de la création des Mayas, le maïs était le seul matériau dans lequel les dieux ont pu insuffler la vie et ils l'ont utilisé pour fabriquer la chair des quatre premiers êtres humains sur la terre. Pour d'autres peuples du Mexique, le maïs est lui-même un dieu. Cette plante a constitué la base de l'alimentation des Mexicains pendant des siècles et des milliers de variétés offrent une étonnante gamme d'éléments nutritifs, d'arômes, de consistances, de recettes et d'utilisations médicinales.

En janvier 2002, des chercheurs de l'Université de Californie à Berkeley ont annoncé leur découverte : des variétés locales de maïs des hauts plateaux de l'État d'Oaxaca avaient été contaminées. D'autres communautés de petits agriculteurs ont procédé à des tests sur leurs propres cultures et ont été choqués de découvrir qu'elles aussi avaient été contaminées. Pour ces gens, c'était un coup terrible infligé à leur culture. Ils ne pouvaient rester sans rien faire : il fallait agir.

Au début, cependant, ils ne savaient pas quoi faire. Les OGM étaient nouveaux pour eux. Ils ont commencé par réunir les communautés environnantes qui avaient aussi pu subir une contamination, ainsi que les ONG qui étaient proches d'eux. Des ateliers ont eu lieu et des gens ont été mandatés par leurs assemblées locales pour débattre au nom de leurs communautés. La stratégie a donc été collective dès le début. C'est le premier point à relever à propos de l'expérience mexicaine.

Un point d'accord fondamental a été rapidement trouvé sur le fait que la contamination par les OGM devait être considérée comme faisant partie d'une guerre. Ce n'était pas un accident ou un problème isolé, mais cela s'intégrait dans une guerre menée contre les agriculteurs et les populations indigènes, selon leurs termes, une guerre contre le peuple du maïs. Ils devaient apporter une réponse en conséquence, en ne défendant pas seulement leurs semences, mais aussi leurs moyens d'existence, leurs cultures, leur manière de vivre dans sa globalité.

Dans un premier temps, néanmoins, il y avait peu d'idées concrètes sur la façon de décontaminer leur maïs et d'empêcher la poursuite de la contamination. Certains se sont inquiétés du fait que les communautés n'avaient peut-être pas les capacités techniques de s'occuper d'un problème aussi complexe. Mais ces communautés et les ONG travaillant avec elles avaient une solide expérience de la façon de trouver des solutions de terrain aux problèmes qui les touchaient et par conséquent, plutôt que de chercher des experts extérieurs, elles ont retourné la question dans tous les sens, sans se concentrer sur un maïs GM qu'elles ne connaissaient pas, mais en s'intéressant à leurs propres variétés de maïs, dont elles avaient une connaissance intime.

Les agriculteurs ont commencé à partager leurs connaissances sur le maïs et sur ce dont le maïs a besoin pour être sain. Le point réellement fondamental était de préserver l'existence de leur maïs, et ils devaient donc le semer et le manger. Dans de nombreuses communautés, le maïs traditionnel était en train de disparaître parce que les gens le semaient moins. La première mesure pour défendre leur maïs a donc consisté à en planter davantage. Les gens considéraient, en réponse aux OGM, que les semences étaient dangereuses quand leur histoire n'était pas connue. Il a donc été décidé que des semences ne seraient semées que si leur histoire était connue, ou quand elles provenaient d'une origine qu'ils connaissaient bien.

Au fur et à mesure que les communautés mettaient ces principes en pratique, ils ont commencé à accorder plus d'attention aux cultures dans leurs champs, et ont commencé à prendre conscience de toutes sortes de malformations graves. Ils ont testé les plants déformés et ont trouvé un taux élevé de contamination. Ils ont donc commencé à rechercher ces plants et à les arracher.

Ils savaient également que le maïs est allogame. Aussi, pour éviter une contamination par les OGM, ils leur faudrait empêcher le croisement du maïs GM avec leur maïs. Ils ont commencé à mettre en place des techniques simples, comme planter des arbres autour de leurs champs. Quelques unes des techniques qu'ils ont élaborées pourraient être appliquées partout, alors que d'autres étaient spécifiques à certaines communautés. Mais le plus important, c'était qu'ils mettaient sur pied un système pour éviter la contamination.

Il y a eu beaucoup de débats sur ce qui devait être fait des plantes contaminées. Il y avait un fort sentiment que si une variété très ancienne était dans votre famille depuis des générations et devenait soudainement contaminée, ce maïs ne pouvait tout simplement pas être détruit. Le maïs contaminé est malade et doit être soigné, pas tué. Cela peut prendre un an ou un siècle pour le soigner, mais il faut le faire parce que ce maïs fait partie de leurs communautés depuis des générations.

Les communautés paysannes du Mexique ont probablement développé les stratégies les plus approfondies de toutes les communautés confrontées à la contamination par les OGM partout dans le monde. De nombreuses leçons peuvent être retirées de leur lutte, les principales étant peut-être celles-ci :

1) La nécessité d'envisager la contamination par les OGM dans le cadre d'une attaque plus globale contre les agriculteurs et les communautés locales. Lorsque vous défendez vos cultures, vous défendez aussi votre terre et votre eau, et il faut pour cela des communautés fortes, des procédures fortes de prise de décision collective, et de solides réseaux associés à d'autres groupes au niveau national et même au niveau international. Une telle approche élargie permet à plus de gens de participer à la lutte. Même si tout le monde ne peut s'occuper des semences, chacun peut agir à son niveau.

2) L'importance de ne pas être contraint par des délais. Pour les communautés mexicaines, la contamination par les OGM fait partie d'une guerre permanente menée contre eux, et leur approche doit être à long terme et capable d'être permanente. Leur décision est de défendre leur maïs, quel que soit le temps que cela prendra. Pour eux, quand des dates limites sont introduites, les gens se retrouvent face à quelque chose qui est au-dessus de leurs moyens, et généralement on ne peut pas faire grand-chose à court terme. Ce qui amène à faire des concessions. C'est ce que les communautés mexicaines refusent de faire.

3) L'importance d'envisager un problème à partir de la perspective propre à chacun. Les communautés du Mexique ont passé beaucoup de temps dans les premiers ateliers à débattre de spiritualité et de leurs approches des divinités et de la création. Elles ont discuté des rituels qui pourraient protéger le maïs. Les intervenants extérieurs qui ont été invités à participer ont eu beaucoup de mal à expliquer les aspects techniques du génie génétique parce que le concept apparaissait vraiment absurde. Mais, à la fin, les communautés sont arrivées à une compréhension de base du génie génétique sous forme d'une méthode de prise de contrôle de leurs moyens de subsistance agricoles, et cette compréhension de base a été beaucoup plus importante que l'information technique.

4) La nécessité que les communautés maîtrisent le processus. Au Mexique, les communautés ont pu conserver la maîtrise des processus parce qu'il s'agissait de leurs propres processus depuis le tout début. Lorsqu'elles ont pris en main les tests initiaux, elles ont gardé les résultats pour elles-mêmes pendant longtemps parce qu'elles voulaient discuter d'abord entre elles des mesures à prendre. Et le fait que les décisions étaient prises collectivement, par beaucoup de gens, a permis d'éviter que d'importantes erreurs soient commises. Des erreurs seront commises dans tous les cas, mais quand beaucoup de gens participent il y a beaucoup moins de risques d'erreurs fondamentales. Quand la contamination a été découverte par des chercheurs universitaires, les processus suivis ont été totalement différents.

5) La nécessité de privilégier les luttes sociales par rapport aux luttes juridiques. Au sein des communautés mexicaines, il y a eu beaucoup de discussions sur les lois sur la biosécurité, les lois sur les semences et les autres lois concernées. Au cours d'un récent atelier consacré aux questions juridiques, un tableau chronologique a été présenté de toutes les différentes lois promulguées par le gouvernement mexicain au cours des 15-20 dernières années. À partir de ce tableau, les communautés sont arrivées à la conclusion très claire que la piste juridique n'était pas importante pour leur lutte. On peut perdre une action juridique, mais si la pression sociale est suffisante, on peut gagner d'autres manières. Pour eux, les options juridiques ne sont efficaces que lorsqu'il y a une pression sociale suffisante exercée sur les autorités. La tactique juridique n'est donc pas rejetée, mais elle n'est pas centrale.

Une invasion d'OGM illégaux dans les fermes thaïlandaises

C'est en Thaïlande, en 1999, qu'une contamination par des OGM a été signalée pour la première fois, après la découverte de la contamination d'échantillons de coton, issus de travaux de recherche sur le terrain menés par BIOTHAI et le Réseau agricole alternatif (AAN), par du coton Bt, une variété de coton génétiquement modifiée produite par Monsanto. En 2004, des tests effectués par Greenpeace ont révélé qu'une plantation d'un agriculteur local, dans la province de Khon Kaen, était contaminée par de la papaye GM. Cet agriculteur figurait parmi les 2 600 qui avaient acheté des plants de papayes auprès d'une station de recherche du Département de l'Agriculture où l'on procédait à des essais en champ sur une papaye GM. Au début, le gouvernement a nié l'existence de cultures OGM en Thaïlande, mais la contamination était si étendue qu'elle avait atteint une autre province, Ubol Ratchatani, où au moins 90 exploitations avaient aussi reçu des plants de papaye. Plus récemment, en 2007, la Faculté des sciences de l'Université de Chulalongkorn et BIOTHAI ont trouvé une contamination par les OGM dans des échantillons testés de maïs, de soja et de coton en provenance de différentes provinces du pays.

Les Thaïlandais pensent qu'une double approche est nécessaire pour résoudre cette situation. D'un côté, il faut mettre la pression sur le gouvernement pour mettre en œuvre des politiques qui préservent le pays d'une contamination par les OGM. Le Groupe de travail thaïlandais contre les OGM, coordonné par BIOTHAI, a organisé de nombreuses activités pour maintenir en vigueur le moratoire national sur les OGM. Il a envoyé des lettres-pétitions, organisé des manifestations devant des bureaux gouvernementaux, et poussé à un dialogue avec des responsables de haut niveau, notamment avec le Vice-premier ministre et les Secrétaires à la Santé et à l'Agriculture. Ces efforts ont eu un impact : le 25 décembre 2007, le gouvernement thaïlandais a annoncé ses réglementations sur les OGM qui comprennent, entre autres, des auditions publiques obligatoires avant les essais en champ, et une recommandation préconisant d'obtenir l'accord des habitants de la zone d'essai ainsi que celui des ONG indépendantes et des milieux universitaires. Du point de vue de BIOTHAI, qui mène actuellement une campagne pour élaborer une « Loi populaire sur la biosécurité », c'est une victoire importante.

D'autre part, les Thaïlandais travaillent actuellement à renforcer les capacités locales pour développer des systèmes visant à détecter la contamination et réagir à ses impacts. La fondation Khao Kwan (KKF), l'une des organisations fondatrices de l'AAN, part de la mobilisation des connaissances des agriculteurs pour identifier les semences contaminées et pour les contrôler ou les éliminer. La KKF organise des formations et des ateliers sur l'amélioration génétique et la sélection des semences, qui répondent indirectement à la contamination.

La KKF pense que les agriculteurs sont capables de remarquer quelque chose d'anormal dans leurs cultures du fait de leurs connaissances approfondies des semences et de leurs compétences pour la sélection. Qu'il s'agisse de la couleur, de la dureté ou de l'odeur, chaque variété a des particularités que les agriculteurs qui travaillent sur les semences connaissent en détail. Toute altération sera ainsi facilement détectée, même avant le début de la floraison de la plante.

« C'est le principe de l'adaptabilité locale », estime Daycha Siripatra, fondateur de la KKF. « Nous avons amené nos semences à reconnaître leur environnement et à utiliser cet environnement pour exprimer leur potentiel. Une semence étrangère, comme un OGM, ne va pas automatiquement prospérer dans notre région et, même si elle pousse, les agriculteurs pourront la remarquer immédiatement, simplement à partir de son aspect extérieur. »

Les agriculteurs philippins ripostent à la contamination

En 2002, les Philippines ont eu l'honneur et le déshonneur d'être le premier pays d'Asie à autoriser la commercialisation des OGM en approuvant la dissémination du maïs Bt de Monsanto alors que des manifestations d'opposition étaient organisées dans tout le pays. Depuis, une contamination génétique a été signalée dans les zones de culture du maïs de l'ensemble du pays.

Dans la province nord-ouest d'Isabela, une variété locale de maïs glutineux blanc, que les agriculteurs cultivent pour leur alimentation, aurait été contaminée par du maïs GM. Aucun test génétique n'a été effectué, mais les agriculteurs identifient la contamination par les grains jaunes qui apparaissent dans ce maïs normalement blanc. À Bayambang, dans le Pangasinan, les agriculteurs sèment généralement le maïs après le riz. Mais ils se plaignent maintenant d'avoir perdu pratiquement toutes les variétés de maïs traditionnelles dans la province, en raison de la contamination par le maïs hybride et GM. Ils craignent également pour leur santé, après des incidents à l'occasion desquels des enfants ont été emmenés à l'hôpital du fait de vomissements incessants après avoir accidentellement mangé du maïs GM. Il a également été signalé que la vache d'un agriculteur est tombée malade et est finalement morte après avoir été alimentée avec du maïs Bt.

Dans le Bukidnon, dans le sud des Philippines, certaines communautés réagissent à la contamination en séparant les grains jaunes à bas prix des grains blancs à prix plus élevés avant de les vendre sur le marché. Dans le Capiz, une autre importante province productrice de maïs dans les Philippines centrales, des agriculteurs disent que la presque totalité des surfaces agricoles de la province cultivées en maïs est contaminée par le maïs GM et qu'ils ne peuvent plus trouver de variétés traditionnelles pour leurs cultures.

Le MASIPAG est un réseau national d'agriculteurs doté d'un programme sur le maïs qui collecte et améliore les variétés traditionnelles dans l'ensemble du pays. Récemment, la ferme conservatoire du groupe de San Dionisio, dans l'Iloilo (non loin du Capiz), a été contaminée. Il s'agit d'une importante région productrice de maïs hybride et, environ trois ans plus tôt, la culture massive du maïs GM a commencé par le biais d'un dispositif de culture contractuelle géré par les élites locales.

Au moins trois des variétés indigènes utilisées pour la sélection par les agriculteurs dans la ferme conservatoire ont été immédiatement contaminées par le maïs GM. Au moment de la récolte, on a observé qu'il y avait des grains jaunes mélangés avec des épis de maïs de pilit-puti et de mimis, des variétés traditionnelles utilisées par les agriculteurs pour leur alimentation. La zone cultivée en maïs dans la ferme conservatoire n'était distante que de 50 à 100 mètres des exploitations de maïs les plus proches. Des bambous plantés le long d'un ruisseau servent de barrière naturelle, mais comme les champs voisins sont en pente, le réseau MASIPAG pense que du pollen provenant du maïs GM a néanmoins pu être emporté par le vent jusqu'à ces champs.

Les chercheurs de cette ferme ont indiqué qu'au cours de la première année qui a suivi l'introduction du maïs GM, ils avaient trouvé de 7 à 12 grains jaunes dans chaque épi de maïs. L'année suivante, aucun maïs n'a été semé. Cette année une petite partie de la ferme, adjacente à une autre exploitation cultivée en maïs GM, a été à nouveau semée en maïs blanc. Sur les 50 grains dénombrés dans un épi moyen, seulement 18 étaient blancs et les 32 autres étaient jaunes. Le MASIPAG a essayé d'expliquer la situation aux agriculteurs voisins, mais ceux-ci sont confrontés à des problèmes d'endettement liés au système de culture contractuelle et ils ne peuvent cesser de cultiver du maïs GM.

En 2008, le MASIPAG a organisé une réunion nationale d'évaluation sur le maïs qui a réunit des agriculteurs de tout le pays. Ils ont convenu qu'il semblait impossible de stopper la contamination et que, même si de nombreux aspects n'étaient pas encore connus, il était crucial de gérer la situation après contamination. Ils croient qu'une série d'approches est nécessaire pour préserver leurs semences. Une des propositions consiste à élaborer des indicateurs visuels pour détecter la contamination. Les indicateurs identifiés au départ sont notamment les anomalies de couleur, de taille et d'aspect des épis de maïs et les difformités dans la formation des feuilles.

Une autre idée est de d'assurer un suivi collectif au niveau des communautés. Chaque agriculteur pourrait aider à déterminer qui sème du maïs GM et où. La carte serait communiquée à la communauté et permettrait aux agriculteurs de programmer leur plantation de façon à éviter la contamination. Les agriculteurs pensent qu'une isolation temporaire peut potentiellement réduire, sinon totalement éviter, une contamination par pollinisation croisée. Ils considèrent aussi que des liens plus forts entre les producteurs de maïs (et un partage des sources de semences non contaminées) de différentes provinces aideront grandement à réduire les impacts de la contamination.

Au niveau gouvernemental, toutefois, l'offensive en faveur des OGM se poursuit. Lors de la « Semaine nationale des biotechnologies 2008 », qui s'est tenue récemment, deux ministres ont souligné la nécessité d'exploiter les biotechnologies « pour donner une impulsion à la production alimentaire du pays, développer des médicaments meilleur marché mais efficaces, et moderniser la production des produits de base en utilisant des cultures à rendement plus élevé et offrant un meilleur contenu nutritionnel ». Le Secrétaire à l'Environnement, Lito Atienza, a été jusqu'à exprimer sa confiance dans les « avantages incommensurables » de l'utilisation des biotechnologies pour protéger l'environnement et résoudre les problèmes d'insuffisance alimentaire.

Pourtant, une semaine auparavant seulement, RESIST (un réseau national d'agriculteurs, d'ONG et d'universitaires) a tenu un forum pour présenter et discuter les premiers résultats de ses études de cas sur l'expérience des agriculteurs vis-à-vis des maïs Bt et Round-up Ready, dans trois provinces des principales régions agricoles du pays. Les résultats initiaux font apparaître une tendance préoccupante : le rendement et les revenus pour ces deux variétés de maïs ne se sont pas améliorés significativement (dans la plupart des cas ils étaient les mêmes qu'avec les hybrides ordinaires), mais en même temps on a observé une augmentation récurrente de l'incidence des ravageurs, de l'utilisation des produits chimiques et de l'endettement. On a également rapporté une perte de diversité génétique due à la contamination, du fait d'une plantation inconsidérée de ces maïs GM, parfois avec des subventions du programme gouvernemental pour le maïs.

Contamination des prairies canadiennes [3]

La province du Saskatchewan, dans l'Ouest du Canada, est l'une des plus principales régions du pays pour la production de blé et de canola (variété de colza), qui sont les plus importantes cultures d'exportation du Canada. Comparée aux autres provinces, elle accueille aussi un grand nombre d'agriculteurs biologiques, dont beaucoup produisent des céréales et de la canola pour les marchés d'exportation. Mais l'introduction à grande échelle des cultures GM menace leur capacité même à cultiver des produits certifiés biologiques.

Peu après l'introduction de la canola GM par Monsanto dans la province en 1996, des agriculteurs biologiques ont commencé à voir leurs produits rejetés par des acheteurs de produits biologiques parce que des tests montraient une contamination par des OGM. Aujourd'hui, avec un approvisionnement en semences conventionnelles lui-même complètement contaminé par les OGM, il est quasiment impossible de cultiver de la canola certifiée biologique dans la province. Ceci a représenté une lourde perte pour les agriculteurs biologiques, pour lesquels la canola représente une culture importante dans la rotation des cultures. Toutefois l'importance de la canola est négligeable en comparaison de celle du blé, qui est cultivé par presque tous les agriculteurs biologiques de la province. Aussi, quand en 2001 Monsanto est venu déposer une demande d'introduction d'un blé GM, les agriculteurs biologiques du Saskatchewan ont décidé de s'y opposer. Ils ont prévenu que la contamination qui résulterait certainement de la dissémination du blé GM allait faire disparaître l'agriculture biologique dans la province.

Au Canada, il n'existe aucune réglementation qui oblige les entreprises qui profitent des semences GM à rendre compte des dommages causés à autrui par leur introduction. La seule voie possible est de demander des dommages et intérêts devant les tribunaux. En 2001, le SOD (Saskatchewan Organic Directorate), le groupe de coordination des agriculteurs biologiques du Saskatchewan, a décidé d'engager une action en référé contre l'introduction du blé GM et pour obtenir indemnisation pour les pertes occasionnées par l'introduction de la canola GM. Début 2002, le SOD a officiellement lancé un recours collectif en justice (class action) contre Monsanto et Bayer. Une « class action » est une action juridique engagée par un groupe de gens, dans le cas présent tous les producteurs de céréales biologiques certifiés au Saskatchewan, contre une entité comme une entreprise. Cette action est censée faciliter l'accès à la justice pour les gens ordinaires, pour leur offrir le moyen d'être entendus par un tribunal même s'ils ne disposent pas des moyens d'une grande entreprise. Elle permet aux gens de mutualiser leurs moyens mais aussi de réduire les risques parce que, si on perd un recours collectif, on ne peut pas être condamné aux dépens, ce qui veut dire que l'on n'a pas à payer les frais de justice de la partie adverse, qui peuvent s'élever à plusieurs millions de dollars.

Pendant que sa plainte était examinée par les tribunaux, le SOD agissait également avec une large coalition de groupes aux niveaux local et national pour lutter contre l'introduction du blé GM. Ensemble, ils ont pu exercer une pression importante du public, au point que, en mai 2004, Monsanto a retiré sa demande. Le SOD a renoncé à ce moment-là à l'action en référé de son recours collectif contre le blé GM mais il a continué à demander une indemnisation pour la contamination provoquée par la canola GM.

Au Saskatchewan, un recours collectif en justice doit d'abord passer une audition pour déterminer sa légitimité, avant de pouvoir aller devant les tribunaux. Dans le cas du SOD, le juge a décidé à l'audition que le recours collectif n'était pas valable. Le SOD a ensuite fait appel de ce jugement, à la fois au niveau provincial et devant la Cour suprême du Canada, mais les deux appels ont été rejetés. La seule option juridique restante était de porter plainte par le biais d'une action individuelle, mais il a semblé que les risques étaient trop élevés et que les chances de victoire étaient trop faibles, étant donné ce qui s'était passé avec le recours collectif.

« Nous n'avons pas l'impression d'avoir complètement perdu » estime la directrice du SOD, Cathy Holtslander. « Nous avons fait beaucoup de bon travail pendant la période où l'action juridique était en cours. L'incertitude que notre affaire a créée dans le secteur industriel a peut-être amené des sociétés d'OGM à ne pas présenter de nouvelles demandes d'introduction. Les gens ont beaucoup appris sur la question de la contamination et sur la question de la responsabilité. Dans la situation actuelle, personne n'est responsable et ce sont les maillons les plus faibles de la chaîne – les agriculteurs – qui supportent les coûts. »

Actuellement, les industriels font campagne pour l'introduction d'une luzerne GM, une autre culture essentielle pour l'agriculture biologique au Saskatchewan, et le blé GM est revenu sur la scène avec l'essor des biocarburants. Le SOD et ses alliés se préparent à un autre round de la lutte.

1 – Voir l'interview vidéo réalisé par GRAIN avec Meriem Louanchi en novembre 2008 sur la situation concernant la contamination par les OGM en Algérie, grain.org/videos/?id=195

2 - GM Contamination Register Annual Report, 2008, http://tinyurl.com/79osjp

3 – La partie sur le Canada est basée sur une interview réalisée par GRAIN avec Cathy Holtslander en novembre 2008. Cet interview vidéo peut être visionnée sur le site web de GRAIN, grain.org/videos/?id=195

Source Française : http://www.grain.org/seedling/?id=587

Source Anglaise : This publication is available in English here
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peqa
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Re: OGM

Message par peqa »

Il est vraiment IMPOSSIBLE de lire tous les pavés que Domi affiche sur ce forum! Trop c'est trop!
En outre - comme pour les SPAM - ça produit du CO2, consomme de l'énergie, accentue l'effet de serre... bref contribue à détruire plus rapidement la planète.
Domi... un peu d'autodiscipline que Diable!
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Re: OGM

Message par Domi »

:embarras: :embarras: :cry:
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Re: OGM

Message par Bisontin la vertu »

Pour les nanotechnologies, je vous dirais dans quelques années. J'habite à une centaine de mètres de MINATEC, je passe devant à bicyclette 4 fois par jour et je travaille en plein milieu de la zone :lang:
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Beuillot
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Re: OGM

Message par Beuillot »

J'ai vaguement eu droit à un début de conversation sur les nanotechnologies avec un chercheur récemment, mais on n'a pas pu appronfondir (trop nombreux à table). Il semblait se plaindre des crédits alloués à la recherche publique dans ce domaine sur la base de dossiers foireux, alors que d'autres domaines sont étranglés financièrement.
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.

Comme ça. Pour rien.
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Re: OGM

Message par Domi »

Gentech news 196


1. Le maïs OGM interdit en Allemagne – Food and Democracy les 24./25.4 à Lucerne

Actuellement, les évènements se précipitent: l’Allemagne interdit la culture de la variété de maïs MON810 de Monsanto. La Bavière stoppe elle-même les essais en plein champ. Le brevet sur l’élevage porcin affronte une vaste opposition (info. No 2). A l’occasion de la Conférence »Food and Democracy«, vous pourrez accéder aux informations de première main concernant toutes les évolutions actuelles, échanger des arguments, établir des réseaux, rencontrer des personnes qui partagent les mêmes idées... Information: www.foodanddemocracy.org (Enregistrement par Internet ou directement à la réception)

2. Brevet sur l’élevage porcin : »La liberté d’élevage est en jeu«

L’Office européen des brevets a accordé un brevet sur une race de porcs: Il concerne une séquence génétique permettant aux animaux une croissance plus importante et plus rapide. L’absurdité de ce brevet est que dans plusieurs »revendications«», il s’agit d’animaux qui possèdent naturellement ce gène. 50 associations et environ 5'000 personnes s’opposent à ce brevet. Le président de l’Union allemande des paysans met en garde: »C’est la liberté d’élevage et de culture qui sont en jeu«. (SZ, 14.4.09)


3. Mexique : Protection de la diversité du maïs indigène

L’Altiplano mexicain entend protéger ses variétés de maïs indigènes des contaminations et interdit la culture du maïs transgénique. (Sci.Dev.Net, 3.4.09)


4. France : Label »Nourri sans OGM«

Le Conseil national de la consommation a décidé de créer une étiquette »Nourri sans OGM« en vue du marquage de la viande et des produits laitiers d’animaux nourris d’aliments qui ne contiennent pas d’OGM. (Europe1, 3.4.09)



5. USA : L’agriculture bio est la plus profitable

Une équipe de chercheurs de l’Université du Wisconsin a mené une étude sur une durée de 13 ans pour savoir quelle était la meilleure agriculture sur les sols hautement productifs de l’Etat du Wisconsin. »Nous en avons conclu que les systèmes diversifiés sont plus productifs que les monocultures«, a déclaré un des membres de l’équipe. La politique du gouvernement qui consiste à soutenir le système de monoculture est périmée. Le gouvernement devrait plutôt promouvoir l’agriculture biologique et la rotation culturale. (Communiqé de presse ASA, 6.4.09; Etude)


Vous pouvez consulter les références et les articles de fond correspondants sur la rubrique "Gen-Lex-News français" de notre site http://www.blauen-institut.ch.
Le bulletin est rédigé par Florianne Koechlin du Blauen Institut (en collaboration avec le Groupe suisse de travail sur le génie génétique GTG)
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Domi
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Re: OGM

Message par Domi »

Les gains de rendement des OGM surestimés



Une étude réalisée par des experts indépendants montre que l'utilisation des organismes génétiquement modifiés n'augmente pas sensiblement les productions de maïs et de soja.

Le principal argument de vente de Monsanto et de ses collègues semenciers vient de prendre un sérieux coup dans l’aile. «Jusqu’ici les performances des cultures génétiquement modifiées pour accroître le rendement sont modestes et ce malgré les efforts considérables mis en œuvre depuis vingt ans», concluent les auteurs d'une étude de l’Union of Concerned Scientist (UCS, groupe indépendant américain de recherche), intitulée failure to yield. Or l’accroissement de la production est le principal argument avancé par les défenseurs des organismes génétiquement modifié (OGM).

Pour les auteurs du rapport, il faut se tourner vers une amélioration des techniques agricoles pour comprendre l’augmentation des rendements aux Etats-Unis. Citant des statistiques du Ministère américain de l’Agriculture, l’étude note que la production moyenne de maïs par hectare aux Etats-Unis a été de 28% plus élevée de 2004 à 2008 que durant une période comparable de cinq ans entre 1991 et 1995. Selon eux, seuls 3 à 4% de ce gain est attribuable aux OGM. 24 à 25% du gain de production à l’hectare viendrait d'autres méthodes d’amélioration des cultures de maïs.

Coté soja, la production moyenne s’est accrue de 16%. Les chercheurs de l’UCS ont estimé que le gain attribuable aux OGM était quasi inexistant. Pour preuve, le blé qui a vu ses rendements augmenter de 13%, alors qu’il n’existe pas de variétés OGM.

Le principal rédacteur, Doug Gurian-Sherman nuance légèrement : «Seul le maïs Bt (Bt pour Bacillus thuringiensis, ndlr) a montré dans une certaine mesure de plus grands rendements d’exploitation.» Mais ces scientifiques ont calculé que la contribution dudit maïs à l’accroissement des rendements depuis sa commercialisation en 1996 n’a été que de 0,2 à 0,3% par an.

Ce maïs transgénique est censé résister aux insectes nuisibles. Sur des terres infestées, donc propices à l’utilisation d’OGM, sa production est supérieure de 7 à 12% aux cultures traditionnelles. Dans des parcelles saines, le gain de rendement par rapport aux maïs normaux est évalué à 2,3%

Des résultats nettement inférieurs à ce qu’annonce les semenciers. Sur son site Internet, la firme Monsanto affirme que son YieldGard offre une augmentation de la production autour de 20% sur les parcelles infectées et 12% sur l’ensemble des terres cultivées.
Quand Monsanto a peur de Monsanto

Doug Gurian-Sherman s’interroge sur la sagesse de consacrer autant d’investissement dans les OGM qui pourraient en outre présenter des risques environnementaux.

D’ailleurs la firme Monsanto elle-même met en garde contre l’utilisation de son propre maïs YieldGard sur une brochure de son distributeur européen Delkab (télécharger le PDF) : « En l’absence de mesures de prévention, un phénomène naturel de résistance pourrait potentiellement apparaître chez des pyrales et sésamies exposées à la protéine Bt.»

Monsanto admet que des insectes pourraient ne plus être sensibles aux propriétés de son maïs. L’entreprise conseille de conserver une parcelle saine, représentant (quand même) 20% de la surface cultivée, pour que puissent s’épanouir des parasites sains et empêcher la prolifération de leurs congénères résistants.

http://www.liberation.fr/sciences/01015 ... surestimes
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lionel
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Re: OGM

Message par lionel »

Beuillot a écrit :J'ai vaguement eu droit à un début de conversation sur les nanotechnologies.
Pas de politique, merci, Beuillot. :siffle: :invis:
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