Environnement!

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Domi
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45 % des produits agricoles européens présentent des résidus de pesticides

Europe – L’Union européenne a publié les résultats de son étude visant à déterminer quels pesticides sont présents, et en quelle quantité, dans les fruits, légumes et céréales issus de l’agriculture européenne.

Cette étude menée par l’Agence européenne de sécurité alimentaire a permis d’évaluer la présence de pesticides dans les produits de l’agriculture, mais aussi leur limite maximale résiduelle (LMR).

Ainsi, on sait désormais que 45 % des produits issus de l’agriculture européenne (céréales, fruits et légumes confondus) présentent des traces de pesticides. Toutefois, 96 % de ces produits ne dépassent pas la limite tolérée. L’étude a été menée dans les 27 pays de l’Union européenne, sur 74 305 échantillons de plus de 350 produits différents, dont 72 variétés de céréales.

Un quart de ces marchandises présente plusieurs molécules issues des produits phytosanitaires, alors qu’en 1999, on ne détectait la présence de différents pesticides que sur 15 % des denrées analysées. Rien qu’en France, plus de la moitié des échantillons étudiés présentent des traces de pesticides et 8,54 % d’entre eux dépassent la LMR. C’est un résultat peu surprenant pour le premier pays consommateur de pesticides en Europe, avec 100 000 tonnes utilisées rien que pour l’agriculture.

Depuis 1995, l’utilisation de pesticides par les pays européens est sous haute surveillance. Déjà en 2007, un rapport publié par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, avait alerté de la présence de pesticides dans la moitié des fruits et légumes.

A l’époque, 7,6 % de ces produits dépassaient la LMR, et plus particulièrement les tomates, poivrons, poireaux, laitues, fraises, raisins et mandarines. S’il est impossible d’empêcher tout résidu de pesticides dans les produits agricoles, les LMR sont établies en tenant compte des bonnes pratiques, fixées lors de la mise en circulation des pesticides. Il ne tient donc qu’aux agriculteurs de respecter les doses indiquées.

L’étude menée par l’Union européenne a également visé les produits transformés et les marchandises issues de l’agriculture biologique. Même si ce type de culture bannit tous les produits phytosanitaires, 1,24 % des fruits, légumes et céréales étudiés dépassent les LMR.

D’un point de vue humain, la consommation d’aliments présentant des résidus de produits chimiques a des conséquences sur les muqueuses, les systèmes digestif et respiratoire, mais aussi sur d’autres fonctions de l’organisme. Un lien a même été établi entre l’utilisation de pesticides par les agriculteurs et le développement de la maladie de Parkinson.

Le Grenelle de l’environnement a ainsi prévu de diviser par deux la consommation de pesticides pour les agriculteurs européens d’ici à 2017.
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Re: Environnement!

Message par Domi »

Crise oblige, les Français se rabattent sur des moyens de transports plus économiques.

C'est en tout cas ce que nous apprend le site internet Covoiturage.fr qui compte déjà, à quelques semaines des vacances de Noël, 20 000 trajets enregistrés e partout en France.

Alors que la majorité des covoiturages s’organise habituellement 4 jours avant le départ, cette organisation très en amont laisse présager un record de 150 000 covoiturages pendant ces fêtes de fin d’année 2009.

Cette observation de Covoiturage.fr confirme l’engouement des français pour le « voyage en covoiturage » dans un contexte de prise de conscience écologique et de crise économique.

Car optimiser chaque véhicule lors de grands déplacements présente un avantage financier à la fois pour le conducteur qui réduit ses frais et pour le passager qui voyage à petit prix.

Conséquence à terme de cette organisation solidaire ? Les regroupements réalisés grâce à des sites comme www.covoiturage.fr permettent de réduire le nombre de voitures en circulation ainsi que les émissions de CO2 correspondantes.
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Message par Domi »

Biodiversité : les héritiers de Buffon

Imaginé par le Muséum national d'histoire naturelle et l'ONG Pro-Natura, le projet «La planète revisitée» remet au goût du jour les grandes expéditions naturalistes. Partis à la découverte des forêts côtières du Mozambique et des fonds sous-marins du Grand Sud de Madagascar, des dizaines de scientifiques travaillent à un vaste inventaire de la biodiversité de notre planète. Une aventure que nous avons suivie.

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atrice Petit de Voize se hisse sur le Zodiac. Essoufflé par une course à contre-courant, il ôte promptement ses palmes et ses bouteilles. Le moteur est en panne et la houle, impétueuse ce matin, achemine l'embarcation vers les rochers blanchis d'écume. Pagayant à l'avant, le pilote résiste à l'appel de l'écueil. À quelques centaines de mètres, deux plongeurs dérivent, emportés par le courant. Leurs têtes ne sont plus qu'un point que les lames cachent par moments. Patrice s'affaire autour du moteur capricieux, tente, échoue, retente; il démarre enfin. En quelques instants, on récupère Laurent Albenga et Pascal Bigot, les deux plongeurs malmenés par les vagues depuis plus de trente minutes. Fin de la séquence tragique, une tortue à la nage tranquille escorte le bateau, puis disparaît. Il reste à récupérer le butin: les échantillons de faune et de flore collectés à 22 mètres de profondeur et qui seront recensés par l'équipe de scientifiques qui attend à terre. Des hommes et des femmes venus du monde entier pour participer à cette expédition naturaliste, Atimo Vatae.

Organisée dans l'extrême sud de Madagascar, à Fort-Dauphin, l'expédition conduira à la découverte de nouvelles espèces, endémiques pour la plupart crustacés, mollusques, étoiles de mer, algues tirées des fonds fertiles. Des fonds difficiles d'accès parce qu'ils sont éloignés de tout, qu'il faut acheminer les bateaux et le matériel, et que la mer, agitée ici, complique considérablement la tâche des plongeurs. Embarqués au large, sillonnant la côte à pied ou plongeant jusqu'à 50 mètres, plus de 60 chercheurs se relaieront pourtant à Madagascar jusqu'à la fin juin. Un projet d'envergure qui s'inscrit dans un programme plus vaste encore, celui de «La planète revisitée».
Des fonds privés pour explorer la biodiversité

Nouveau souffle des grandes expéditions naturalistes, «La planète revisitée», qui inclut également un volet terrestre au Mozambique, a été pensée en collaboration par le Muséum d'histoire naturelle et l'ONG Pro-Natura International. Budget: 1 550 000 euros essentiellement financés par la Fondation Prince Albert II de Monaco, la Fondation Total et la Fondation Stavros Niarchos. Une somme remarquable lorsque les budgets universitaires pour les missions sur le terrain - 2 ou 3 scientifiques déployés durant deux à quatre semaines - dépassent rarement les 3 000 euros. Des fonds privés donc, pour explorer la biodiversité, 10 à 30 millions d'espèces restant encore, selon les estimations, à découvrir.

Retour à quai. Le Zodiac est amarré dans le nouveau port d'Ehoala, construit par le minéralier anglo-australien Rio Tinto, qui extrait ici la richesse locale: l'ilménite, un oxyde naturel de fer et de titane. Quelques minutes plus tard, les prélèvements sont livrés à l'hôtel Village Petit Bonheur, à quelques mètres de la plage. On y a installé un laboratoire, alignement de tables blanches. Les spécimens, parfois grands de quelques millimètres seulement, sont triés à l'aide de loupes binoculaires: mollusques d'un côté, crustacés de l'autre. Puis, tous sont photographiés.

Tin-Yam Chan, professeur à l'université océanographique de Taïwan et spécialiste des crevettes et langoustes, a installé un studio macrophotographique. Sous son objectif, de minuscules crabes révèlent des carapaces psychédéliques aux motifs fluorescents. À quelques pas, Robert Abela, un Américain, photographie des mollusques vivants, qu'il fait évoluer dans un aquarium. Devant lui sont installés Ellen Strong, chercheuse à la Smithsonian Institution (Washington) et Yuri I.Kantor, chercheur à l'académie des sciences russe. Ils constituent l'équipe «Barcode» dont la mission ici est de prélever des échantillons de tissus sur des spécimens vivants. Ceux-ci, conservés dans de l'alcool à 80° afin d'en préserver l'ADN, seront envoyés en France. Récupérés par Barbara Buge, chargée de collection barcode au Muséum, ils seront ensuite dirigés vers le Génoscope, où l'ADN du spécimen sera séquencé.

Il s'agit, à terme, de créer une banque de données répertoriant l'ADN de toutes les espèces grâce à un réseau mondial: le CBOL (Consortium for the Barcode of Life), un consortium international pour le développement d'un code-barres du vivant comme outil standard de la taxonomie. Dirigé par le Muséum d'histoire naturelle de Washington, le CBOL a, depuis sa création en 2004, regroupé plus de 130 organisations issues de 43 pays, dont le Muséum d'histoire naturelle français.

«La révolution moléculaire a démarré il y a une vingtaine d'années, explique Philippe Bouchet, professeur au Muséum, qui dirige l'expédition. Ce qui a changé, c'est l'effondrement des coûts, la facilité de séquençage ainsi que la découverte en 2003 d'un gène, le CO1, très bon marqueur des limites entre les espèces. Cela permettra de trancher dans les cas où les systématiciens ne sont pas d'accord.» Egalement chargé par le Muséum d'organiser les grandes expéditions, Philippe Bouchet fut à l'origine, avec Olivier Pascal, botaniste et directeur des programmes chez Pro-Natura, de «La planète revisitée». Ce dernier dirigeait en novembre dernier l'expédition au Mozambique, volet terrestre du programme.

suite au http://www.lefigaro.fr/environnement/20 ... buffon.php
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Beuillot
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Message par Beuillot »

D'après un court encart dans le National Geographic Magazine, la tendance est au code-barre pour identifier chaque espèce vivante.
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.

Comme ça. Pour rien.
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Mitch
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Message par Mitch »

Dire non aux OGM

Cette semaine, pour la Nième fois, les 27 ministres de l'Agriculture ne se sont pas mis d'accord au sujet de 5 avis d'autorisation de commercialisation de produits issus d'OGM. Préférant rester au-dessus de tout soupçon vis-à-vis de leur opinion publique au sujet de la promotion des produits agricoles génétiquement modifiés, les ministres laissent le soin à la Comission Européenne de trancher sur ce sujet. Une Commission qui donne par ailleurs depuis 6 mois des signes favorables au développement des OGM. On peut donc envisager dans les mois qui viennent des autorisations de commercialisation de ces produits dont la traçabilité deviendra peu-à-peu incontrôlable, tant dans l'alimentation humaine que dans l'alimentation animale. Une dissémination qui fera voler en éclat les cahiers des charges des filières de type AOC ou agriculture biologique en plein essor actuellement. Des produits de qualité dont Dacian Ciolos, le commissaire européen en charge de l'agriculture, a pourtant affirmé vouloir en faire le pilier de la PAC d'après 2013. Les sondages sur le sujet montrent que les Européens sont défavorables aux OGM, aussi bien les consommateurs que les producteurs. Les ministres de l'agriculture doivent avoir le courage de dire non à ces OGM existants dont les spécialistes sont d'accord pour dire que les semences actuelles, résistantes aux pesticides et insecticides, ne profitent qu'aux industriels. Le cas échéant, l'avenir des filières agricoles de qualité sera hypothéqué.


L'édito du 03/07/2010, par Michel Messin.
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www.michel-c.fr

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