Mobilisation hospitalière régionale

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doubiste
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Mobilisation hospitalière régionale

Message par doubiste »

BESANÇON, 22 jan 2009 (AFP) - 18h52
Forte mobilisation des personnels hospitalier en Franche-Comté
De 1.200 à 2.000 manifestants venus de toute la Franche-Comté à l'appel de l'intersyndicale CFDT, CGT, FO, Unsa et Sud, ont défilé jeudi à Besançon "pour défendre la survie de l'hôpital public" et protester contre les suppressions de postes. A la suite d'un préavis de grève régionale, les personnels hospitaliers d'une grande majorité des hôpitaux de la région ont manifesté en présence d'élus régionaux, départementaux et municipaux. Ils étaient au nombre de 1.200 selon la police, entre 1.500 et 2.000 selon les organisateurs. "En début d'année, on se souhaite tous une bonne santé, et paradoxalement on est en train de détruire le plus bel outil qui puisse être à la disposition de l'ensemble de la population, l'hôpital public", a déclaré Didier Marchal, sécrétaire général Santé-sociaux Doubs CFDT. Trois brancards, avec deux mannequins et plusieurs pots de chambres étaient poussés par les manifestants et affichaient l'inscription "La grande braderie Bachelot-Sarko". Un cercueil noir était porté par la foule qui a affiché "UMP fossoyeur de la santé" sur la permanence UMP à Besançon. D'après un document publié en octobre par la Fédération hospitalière de France (FHF), 640 suppressions de postes seraient nécessaires en Franche-Comté pour rejoindre l'équilibre budgétaire. Sur trois ans 178 postes seront supprimés au Centre hospitalier universitaire de Belfort-Montbéliard, et respectivement 76 et 84 postes dans les hôpitaux de Lons-le-Saunier et de Dôle (Jura), selon l'Agence hospitalière régionale (ARH). Par ailleurs, la fermeture du service de chirurgie de Champagnole était prévue au 31 janvier, et l'hôpital de Montbéliard a enregistré en janvier une insuffisance en lits jugé inquiétante par les syndicats. Ces derniers craignent une suppression d'environ 200 postes au CHU de Besançon. "Les personnels hospitaliers ne veulent pas être une mesure d'ajustement budgétaire", a déclaré Vincent Maubert, délégué CFDT. "Notre problème local ne peut avoir qu'une réponse nationale, l'Etat doit dégager des fonds pour l'hôpital public", a déclaré Pascale Letombe, délégué CGT.
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Thierry39
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Re: Mobilisation hospitalière régionale

Message par Thierry39 »

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Article du vendredi 23 janvier 2009


«Touche pas à mon hosto» scandent les hospitaliers de Franche-Comté


Quelque 2 000 hospitaliers francs-comtois, dont 150 Jurassiens, ont défilé dans les rues de Besançon pour protester contre la suppression de 640 postes sur l’ensemble des hôpitaux de la région et dénoncer le projet de loi Bachelot.


« Des agents fatigués. Des patients mal soignés. L’hôpital est malade. » Les sirènes de l’urgence ont résonné dans les rues de la capitale de région.

Hier, à Besançon, quelque 2 000 personnels hospitaliers participaient à la grande manifestation régionale à l’appel des syndicats Santé CFDT, CGT, FU, UNSAet SUD. Dans le cortège, près de 150 Jurassiens venus entre autre de Lons-le-Saunier, Dole ou Champagnole pour défiler sous la banderole « Comité départemental du Jura : Pour le maintien de tous les services hospitaliers existants »...

Des médecins, chirurgiens, infirmiers, agents de santé, brancardiers, membres du Samu, des étudiants… Tous en grève, tous réunis pour dénoncer « la grande braderie de Sarkozy » et dire non à la destruction du service public de santé, non au démantèlement des établissements hospitaliers de la Région, non encore à la suppression des 640 emplois hospitaliers en Franche-Comté parmi les 20 000 prévus dans toute la France.

Et de crier oui à l’égalité de l’accès aux soins pour tous. « Parce que la santé n’a pas de prix ». « Parce qu’elle n’est pas un privilège. » Sur les manteaux, ces mots : « Touche pas à mon hosto. »

Durant plus d’une heure, ils ont trimballé en tête du défilé, le cercueil de l’hôpital - « Pas de fleurs, pas de couronnes, des moyens, des personnels ». Le signe est fort. C’est une adresse au gouvernement UMP « fossoyeur de la santé », et plus précisément à Roselyne Bachelot. Partout dans le cortège, la ministre de la Santé et des Sports est apostrophée. « Bachelot, Bachelot, si tu savais ta réforme où on se la met. » La ritournelle enfle, la foule répond : « Aucu… Aucu… Aucune hésitation. »

Il s’agit de la réforme « Hôpital Patient Santé Territoire » qui doit être présentée tout prochainement devant le Parlement. Une réforme qui prévoit la réorganisation globale du tissu hospitalier de la France avec entre autres choses, la création de « communautés hospitalières de territoire ».

Ainsi, dans le Jura, il n’y aurait plus que deux identités hospitalières. La première à Dole qui regrouperait le CH, Saint-Ylie, Poligny, Salins et Arbois. La seconde à Lons avec Champagnole, Saint-Claude et Morez. « L’argent public pour le service public ! Pas pour les financiers ! » ont répondu les manifestants qui refusent « l’asphyxie budgétaire ».

Une délégation de syndicats à été reçu en préfecture avant la fin de la manifestation. Ils remettront sans doute le couvert le 29 janvier, lors de la journée nationale de mobilisation interprofessionnelle.

Tatiana Vazquez



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La région en chiffres


> A Dole

84 postes supprimés

> A Lons-le-Saunier

76 postes supprimés

> A Champagnole

Fermeture de la chirurgie

> A Belfort Montbéliard

178 postes supprimés

> Au CHU Besançon

200 postes supprimés en 2009

> A Vesoul

La restructuration a conduit à la suppression de 130 postes
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
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Thierry39
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Article du vendredi 23 janvier 2009


«A l’hôpital de Champagnole, il y a de l’activité en chirurgie»


Elle défile au milieu de ses collègues, sous la banderole « Maintien de la chirurgie et de l’existant à Champagnole. » Sur sa tête, ce slogan : « Touche pas à mon bloc opératoire. » A 55 ans, Anita Callier est agent de santé hospitalier à Champagnole depuis 18 ans et travaille au bloc.

« Quand on nous dit qu’il n’y a plus d’activité en chirurgie, ce n’est pas vrai. Il y a de l’activité. Ce matin encore (hier, ndlr), il y avait six lits occupés en salle de réveil. »

Elle ne sera pas dans la manifestation qui doit avoir lieu demain « parce que je suis tenue d’être au bloc » mais se dit solidaire de ceux qui défileront pour protester contre la fermeture du service Chirurgie à Champagnole qui doit être effective le 2 février.

« On ne lâchera rien, on ira jusqu’au bout », tonne une autre manifestante, à ses côtés. Toutes les deux sont inquiètes pour l’avenir du territoire et pour celui des patients. « On est dans une zone touristique, il y a beaucoup de passage. Faudra-t-il conduire celui qui se casse une jambe jusqu’à Lons alors qu’ici le service a de bons résultats ? »

Mercredi, Anita Callier était encore au centre hospitalier de Lons-le-Saunier qui se prépare à recevoir l’activité chirurgicale champagnolaise. Elle dit que la situation est tendue. Elle a entendu dire que pour absorber les patients de Champagnole, « Lons prévoit de ne plus opérer les enfants qui seront envoyés à Besançon. »

Une thèse accréditée par le responsable départemental CGT-Santé qui a rappelé à la tribune que Denis Valzer, le directeur du CH Lons, avait demandé à ses chirurgiens « de prévoir dès le début février une répartition des plages opératoires intégrant une partie des besoins de Champagnole » et « d’intégrer par la suite une montée en charge progressive. »

T.V.
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