Transports scolaires : La fin de la gratuité pour le

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Perle39
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Transports scolaires : La fin de la gratuité pour le

Message par Perle39 »

Dans le Jura, 23 514 élèves utilisent les transports scolaires financés par le Conseil général. L'année dernière, le coût a dépassé les 15 millions d'euros. D'où la réflexioin des élus de l'assemblée départementale qui songent à ne plus payer les trajets du midi. En échange, ils soutiendront la création de cantines que les cuisines des collèges pourraient fournir en repas.

Les élus du Conseil général envisagent de ne plus financer le transport scolaire du midi et de favoriser la création de cantines.

Depuis 1999, le premier étage de l'école de Villers-Farlay accueille, outre le centre de loisirs, la cantine du RPI. Cela permet aux enfants de la commune, à ceux de Chamblay, Ecleux et Villeneuve d'Aval de prendre leur repas sur place moyennant une somme de 6,74 euros qui inclut également deux heures de garde de 11h30 à 13h30. Depuis la rentrée, 24 enfants profitent de ce service.

La cantine est gérée par une association créée à l'initiative des parents d'élèves, à un moment où le RPI était menacé. « Le CAT de Pelousey livre chaque matin les repas sous forme de barquettes, explique Benoît Trachman, responsable du centre de loisirs et de la cantine. Il me suffit juste de les réchauffer dans un four pour collectivités ».

Chaque jour, les enfants scolarisés à Villers-Farlay dont les parents ne peuvent s'occuper durant la pause de midi montent d'un étage, rejoints qu'ils sont par leurs camarades de Chamblay et d'Ecleux, une dizaine amenée chaque jour par un bus. Depuis septembre, une douzaine d'enfants de l'école de Cramans, pourtant hors RPI, viennent grossir les rangs de la cantine. Un déplacement financé par le Conseil régional dans le cadre d'une convention avec l'association.
Quand on évoque la possibilité d'un abandon du financement des transports de midi et de 13h15 par le Conseil général face aux membres de l'association Familles Rurales, l'ambiance tourne vite à l'inquiétude, même si l'éventualité a été évoquée depuis longtemps : « Dès 1999, on a évoqué cette possibilité, explique Isabelle Jegou, la présidente de l'association. Pour le Conseil général, les choses étaient simples : à partir du moment où il y a une cantine, il n'y a pas à financer des transports scolaires le midi ». En pratique, pourtant, à Villers-Farlay, l'application de ce principe risque d'être difficile.

« Si le transport venait à disparaître, nous ne pourrions pas accueillir plus d'enfants à la cantine, avance Benoît Trachman. Les locaux ne sont pas extensibles et nous sommes au premier étage sans issue de secours. En termes de sécurité, nous ne pouvons accueillir plus d'enfants qu'aujourd'hui. La seule solution serait de construire de nouveaux locaux ». Reste que dans une telle hypothèse, le problème financier rentrerait en ligne de compte. Car certains parents n'auraient sans doute pas les moyens de payer plus de 6 euros chaque jour pour la restauration de leur tête blonde.

Pessimisme

Un pessimisme que ne partage pas Maude Locatelli, la directrice de l'école de Villers-Farlay. Pour elle, les parents qui aujourd'hui ont la possibilité de faire manger leur progéniture à domicile n'opteront pas plus pour la cantine en cas de disparition des bus de la mi-journée. « Ce sont en général des couples dans lesquels la maman ne travaille pas ou rentre chez elle chaque midi, explique-t-elle.
Le changement tiendra dans le fait que les parents devront faire l'aller-retour deux fois par jour ». Si, finalement, il semble que la cantine ne serait pas prise d'assaut en cas d'absence de bus, reste que la mesure serait difficile à faire accepter par les parents.
Que « les bus scolaires jurassiens parcourent chaque année l'équivalent de trois fois le tour de la terre », selon la propre expression de Gérard Bailly, président du Conseil général, importe sans doute peu aux parents d'élèves du moment que le ramassage ramène chaque midi leur enfant a la maison.

Surtout, la mesure créerait un paradoxe dans un contexte où la création des RPI a été un des piliers de l'aménagement scolaire depuis des années et tendrait encore à s'accélérer avec le schéma scolaire annoncé récemment pour la période 2005-2008.
Car beaucoup considèrent aujourd'hui qu'il est injuste de supprimer des classes et des écoles rurales puis de supprimer ensuite les moyens de transport permettant aux enfants de rentrer chez eux chaque midi.


Source : www.voixdujura.fr
J-Mi
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Message par J-Mi »

Bah ils nous inventeront une nouvelle taxe supplémentaire, on a l'habitude..... :angry:
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