Atout, céréales

Economie et autres faits de société en Franche-Comté
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Mitch
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Atout, céréales

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La céréaliculture contribue à la bonne santé de l'économie régionale.
Avec plus de 6000 emplois quasiment non délocalisables.


Si la Franche-Comté se distingue au niveau national avec ses fromages AOC et plus particulièrement avec son comté, la culture des céréales est une réalité. "Nous occupons 22% de la surface agricole utile et représentons 20% des exploitations agricoles", annonce Yves Camuset, lui-même producteur de céréales au coeur du Val d'Amour, près de Dole. "Ce qui m'intéresse le plus est le fait que nous soyons un pilier essentiel pour la bonne santé économique de la Franche-Comté".
Concrètement, la culture des céréales pèse en terme d'emplois plus que l'horlogerie "avant Lip", autant que le BTP. "De plus, nos emplois sont quasi indélocalisables, ce qui n'est pas le cas pour Peugeot ou la plasturgie".
Les surfaces agricoles ont été travaillées de génération en génération. D'où l'utilité sociale et culturelle de ces cultures. "Elles contribuent à la mosaïque de paysages. Avec des terres de production riches de biodiversité". Il suffit de savoir qu'une vingtaine de productions différentes sont travaillées en Franche-Comté, "à comparer avec les USA, maïs ou blé, l'Argentine, soja ou soja, le Brésil, maïs ou maïs".

"Plus de pain frais"
Ce qui va de pair avec les différents milieux de la région, le consommateur peut déguster un large panel de goût.
"Dans les métiers de la meunerie, l'homme clé est l'assembleur de blés". La Franche-Comté peut se vanter d'avoir dans certains pays de grands crus. "Sachez que 95% de notre blé est de qualité panifiable supérieure", l'éloignant ainsi de l'élevage. "On ne nourrit pas les cochons avec de la confiture". Les hommes, si !
"Le désert social en milieu rural, c'est quand on ne trouve plus de pain frais. Là, le pays n'est pas loin d'être mort".
La culture des céréales porte aussi une tradition de solidarité au sein de la profession. Au travers des opérations paille en période de sécheresse, ou des opérations de solidarité avec les élevages porcins. "C'est encore l'organisation en coopérative et le syndicalisme implanté en milieu rural, ce qui permet une grande cohérence professionnelle". En permettant à l'agriculture d'être le fer de lance pour la balance commerciale, grâce à sa contribution à hauteur de 7 milliards d'euros. "Comme Airbus".
La Franche-Comté joue son rôle, en exportant bon an mal an une tonne de céréales sur trois ou quatre produites en région. "Grâce à deux terminaux, nous pouvons viser les pays de l'Est, notre arrière-cour, et le bassin méditerranéen, notre jardin".
Le reste de la production se consomme en région. Avec des surfaces de céréaliculture en augmentation : "elles progressent dans les zones d'élevage", conforme Pascal Bérion, docteur en géographie. "Cela dans le cadre d'une stratégie d'autonomie pour les uns et plus de diversification pour les autres qui peuvent privilégier la vente ou limiter l'achat d'aliments extérieurs", poursuit le maître de conférences en aménagement de l'espace et urbanisme au laboratoire ThéMA de l'université de Franche-Comté.

Quelques chiffres :
Les céréales en Franche-Comté représentent 6000 emplois, 22% de la surface agricole utile, soit 148 000 hectares de céréales, 14 organismes stockeurs. 38% des surfaces céréalières sont dédiées à la production de blé tendre, 18% pour le maïs grain et 17% pour les orges. Deux terminaux céréaliers, Pagny et Saint-Jean de Losne, permettent d'exporter la production. La Franche-Comté se classe au 5ème rang français pour la surface agricole dédiée à l'agriculture biologique, toutes productions confondues.
La région compte 13 fabriquant d'aliments pour animaux, 16 meuniers, 750 boulangers artisanaux, un fabricant de pâte à tarte industrielle, 3 biscuitiers, un boulanger industriel et un brasseur ; 700 exploitations spécialisées "grandes cultures" pour 900 000 tonnes de céréales produites chaque année ; +10% d'évolution des surfaces consacrées aux céréales en moyenne depuis 20 ans.


Le 07/12/2012
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