L'ADAPEI passe à table

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Mitch
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L'ADAPEI passe à table

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L'association départementale des amis et parents de personnes handicapées mentales (ADAPEI) du Pays de Montbéliard va ouvrir une unité de production culinaire destinée à livrer 5000 repas par jour d'ici un mois.

Le troisième employeur du pays de Montbéliard, après PSA et l'hôpital (lire encadré), se lance dans la restauration. Une unité de production culinaire va ouvrir ses portes d'ici un mois à Etupes. Objectif : servir 5 000 (!) repas par jour. Des repas destinés aux pensionnaires et aux responsables de l'association, mais pas seulement. L'idée vise aussi à livrer, à moyen terme, d'autres structures, comme le CCAS, les écoles, le péri-scolaire, les mairies... Pour toucher au but, l'association va s'installer dans des locaux de 3 000 m2 sur la zone de Technoland où 50 de ses ouvriers, encadrés par une trentaine de professionnels, seront à la manœuvre.
« Ce projet est né de la volonté de s'ouvrir vers de nouveaux métiers », souligne Dominique Seyller, le responsable du secteur agroalimentaire qui précise que jusqu'à présent, 75 % des personnes prises en charge par l'Adapei travaillent dans l'industrie. Pour le reste, la plupart bosse dans l'entretien des espaces verts. Et qui dit espaces verts, dit Jardiflore, une entité de l’Adapei, basée à Seloncourt depuis une quarantaine d'années, soit dix ans après la création de cette association d'aide aux handicapés mentaux.

« Ne pas rester enfermées »
À Seloncourt, outre l'entretien des jardins des particuliers comme ceux des entreprises, « 40 ouvriers font pousser environ 100 000 plants de fleurs par an », indique le responsable du site, Christophe Delgrande. Des fleurs vendues principalement au printemps et au temps des chrysanthèmes. Mais vu que Jardidflore dispose de 4 ha de terrains autour de ses serres, l'Adapei a tenté le pari d'en cultiver une partie pour approvisionner son futur « resto ». Certes, cela na suffira pas à foumir toute la cantine. Alors, pour l'instant, l'Adapei va déjà continuer à se faire livrer par ses distributeurs habituels comme Pomona, les Jardins d'idées à Bavans puis, chercher à nouer des contacts avec des groupements de maraîchers, tout en continuant à diversifier ses productions de légumes « de qualité, sans traitement chimique », dixit Christophe Delgrande, le responsable de Jardiflore.
L'ambition première, appuie Pierre Marie Bonnot, chargé de la communication, « est de proposer de nouvelles activités à des personnes qui n'ont pas envie de rester enfermées entre quatre murs ». Et d'ajouter que l'Adapei du pays de Montbéliard s'est inspirée de ce qui se fait dans le même genre à Besançon au Château d’UzeL. « On a vu ce qu'ils faisaient et on s'est dit : "pourquoi pas nous ?". Ensuite, nous avons bénéficié de leur appui technique. » Le coût de ce projet est estimé à six millions d'euros.


Fabrice Colombani, le 03/08/2012
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