"ALLIAGES EN UTBM"
Une exposition d'art contemporain réunissant trois artistes :- Michel Nadal / Plasticien / 25 St Maurice Colombier
- Christophe Bohème / Photographe / 90 Trévenans
- Mélaine Richert / Plasticienne / 70 Lure
Toutes les infos sur le site : http://photograff.free.fr/UTBM/utbm.htm
En espérant vous voir très nombreux.
A dispo pour infos.
Amicalement
Christophe B
Cette exposition, initiée par le collectif « topons l’art » et présentée dans la zone dite la Ziggourat de l’UTBM, s’envisage d’abord comme une réflexion autour des notions de lien, d’alliance, d’entrelacement.
Réunissant trois artistes aux démarches hétéroclites, « topons l’art » est né non seulement du désir de confronter des perceptions artistiques diverses, mais aussi de les allier, dans tous les sens du terme, au sein d’une exposition où l’œuvre ne serait pas qu’un objet indifférent à l’espace qui l’accueille, mais un objet qui au contraire épouserait les spécificités de l’espace, s’y associant et s’y liant pleinement, tout en conservant son identité propre.
La Ziggourat offre à cet égard de nombreuses possibilités d’interaction : vaste espace ouvert sur trois niveaux, tout en verticalité, en vide et puits de lumière, balcons et colonnades.
Ainsi Michel Nadal (plasticien né en 1938) poursuit sa réflexion sur l’image, la visibilité de l’image au gré des supports, des accumulations et des transparences en présentant une nouvelle suite d’ « art-collectors » : un ensemble de tentures en PVC recueillant sans fin une foule d’images trouvées ou fabriquées par l’artiste. Jouant de la verticalité, ainsi que des mouvements de l’air et de la lumière du lieu, ces tentures s’épandent, seules ou en grappes serrées, le long des colonnes ou en suspension dans le vide de la nef.
Travail de suspension également pour Christophe Bohème (photographe né en 1967), qui présente, en plus d’un ensemble de tirages argentiques, une suite de cinq photographies monumentales sur bâche, agrandies à la mesure de l’espace. Dans la continuité de sa réflexion sur le détail comme quête du paysage – paysage extérieur, paysage intérieur – ces cinq œuvres de démesure invitent le spectateur à embrasser et à être embrassé par l’immensité de l’infiniment proche s’étendant ainsi face à lui et l’englobant de toute part.
Une autre forme de démesure intervient dans l’œuvre présentée par Mélaine Richert (plasticienne née en 1982) sous la forme d’une sculpture basée sur la récupération et le détournement d’objets du quotidien : un flamand bleu en aspirateurs assemblés. L’œuvre se déploie verticale parmi la verticalité des colonnes, et témoigne d’une proximité revendiquée avec la Figuration Libre – mouvement pictural né dans les années 80, car Mélaine Richert est aussi peintre – et les cultures dites alternatives, où même le réel le plus trivial et anodin est intégré, digéré et restitué comme part constituante d’une création.
Cette sculpture présente en outre une articulation motorisée qui lui permet de bouger la tête, dévoilant un autre aspect de l’alliage propre à cette exposition : l’intégration de la fonction-même du lieu au sein du projet. L’exposition se prolonge en effet, en amont et en aval, par une suite de projets pédagogiques proposés aux étudiants dans le cadre de leur formation : réalisation du mécanisme de la sculpture, d’un documentaire présentant la genèse de l’exposition, etc.