Montbéliard, la ville, petite sous-préfecture tassée au pied de son château, avec ses Nouvelles Galleries bétonnées et grises, ses bistrots grands comme des halls de gare, éclairés au néon avec des tables en formica, bordant la rue Cuvier, sa rue principale, gelait dans la froidure, avec un air maussade et médiocre. Comme si ce vieux foyer de luthérianisme qui fut en 1525 un refuge de huguenots avait gardé de la Réforme les habitudes les plus sévères. Nous étions faits comme des rats ! Enfermés dans ce paysage monolithique, condamnés à ne jamais sortir de l'usine. Le tout avait une allure totalitaire au sens propre du terme : il n'y avait rien d'autre. Comme on le dit de Rome : tous les chemins menaient à Peugeot.
Belfort c'est quand même bien mieux ...