Conserver le patrimoine fruitier
DANS LE DOUBS
Publié le: 15 juin 2007
Page 10
L'association Vergers Vivants de Vandoncourt invite les curieux à une balade le long des rues et chemins ruraux à la recherche des fruits sauvages ou cultivés.
Créée en mars 2006, la toute jeune association Vergers Vivants de Vandoncourt profite de la journée consacrée au patrimoine de pays pour présenter son patrimoine arboricole. Autrefois, le village comme le pays de Montbéliard était riche en vergers et dénombrait pas moins de 500 espèces d'arbres fruitiers (pommes Abondance de Belfort, prunes Damas, cerises Marmotte...). L'urbanisation, les changements de pratique agricole, le manque d'entretien des vergers et d'intérêt des propriétaires ont eu presque raison de ce capital. Un inventaire réalisé il y a dix ans faisait état de la présence de 7 500 arbres fruitiers sur Vandoncourt. Il y a deux ans, la commune n'en comptait plus que 5 500. D'où l'urgence de préserver ce patrimoine. Pour sensibiliser la population à cette cause, la commune de Vandoncourt a créé un verger-école qui compte 300 arbres (cerisiers, cornouilliers, pommiers, pruniers...) en plein cÅ“ur du village. Les enfants du RPI Vandoncourt-Montbouton, les parents d'élèves, les associations des Croqueurs de pomme et Vergers vivants ont participé à ce projet. D'autres projets autour des fruitiers sont portés par la communauté d'agglomération du pays de Montbéliard comme la vente aux particuliers d'arbres à haute tige à prix attractifs, la mise en place d'une équipe spécialisée dans la taille, la greffe, la plantation qui pourra conseiller les particuliers et bien-sûr les informer grâce à la future Maison des vergers (voir encadré).
Initiation à l'arboriculture
Lors de la journée du patrimoine de Pays, Emmanuel Riat de l'association Vergers vivants va se charger de faire découvrir les multiples facettes de l'arboriculture à travers un circuit de 2 km. «On va se balader dans les rues de Vandoncourt pour observer les jardins afin de voir l'évolution des plantations, des variétés, évoquer la taille, la cueillette, les différentes espèces de fruits et l'utilisation des fruits en compote, sirops, confiture. Je donnerais des recettes originales». Un programme alléchant !
- Déjà des élèves ont appris à greffer des arbres au verger-école.
A. K.
Rendez-vous le 24 juin à 16 h à la salle des fêtes de Vandoncourt.
Patrimoine fruitier, Vandoncourt (25), le 24 juin
Vergers vivants sur la Toile
Créée en mars 2006, cette association qui s'est donnée pour ambition de fédérer les différents acteurs (collectivités, associations, particuliers) qui travaillent à la préservation du patrimoine fruitier a, depuis cette semaine, son site internet. Complet, intéressant et interactif, il devrait encore se développer.
"Lors de notre dernière assemblée générale, nous avons évoqué l'importance d'améliorer notre communication, de développer de nouveaux outils, de nouveaux supports et de dynamiser la vie associative", rappelle Véronique Fiers, la Présidente de Vergers Vivants.
On peut dire que cette association, dont le leitmotiv est la préservation et la valorisation du patrimoine fruitier a atteint l'objectif annoncé puisqu'elle propose depuis cette semaine un site internet. Un site, reprend la Présidente, "que nous souhaitons complémentaire du bulletin associatif et de notre plaquette de présentation". Les membres de l'association ont créé http://www.vergers-vivants.fr pour plusieurs raisons comme "clarifier pour le grand public les relations entre Vergers Vivants et les associations membres, et mettre en avant la complémentarité existante entre nos structures et l'intérêt de développer des dynamiques partenariales". Le site vise aussi à mieux communiquer et relayer les actions passées et à venir, comme par exemple les Rencontres société et environnement le 27 février au FJT des Oiseaux à Besançon. Pour Véronique Fiers, être sur la toile, c'est encore la possibilité "d'afficher une meilleure lisibilité de nos possibilités d'intervention à destination des particuliers, mais aussi pour des collectivités et structures souhaitant développer et conduire des projets de préservation et de valorisation du patrimoine fruitier". Et de permettre à tout à chacun de s'exprimer sur ces actions mais aussi sur les enjeux qui motivent cette association à préserver le patrimoine fruitier sous ses différents aspects : paysager, biodiversité, culturel et alimentaire. Enfin, un clic suffit à présent à mettre à disposition de tous des ressources techniques, scientifiques et pédagogiques sur les vergers. Cela dit, souligne Véronique Fiers, "faire sa place sur l'internet relève également du challenge tant le flux d'information qui s'y trouve est dense. Nous vous proposons dans sa forme un site qui se veut interactif et dynamique. Vous pouvez ainsi aisément commenter les sujets mis en ligne et nous serons également ravis de pouvoir relayer ceux que vous souhaiteriez y développer". Ce nouveau site va continuer son évolution, sa maturation : certaines rubriques vont être complétées, étoffées, des espaces nouveaux seront créés (forum,base de données ressources...).
Par Fabrice Colombani, le 13/02/2010.
"Lors de notre dernière assemblée générale, nous avons évoqué l'importance d'améliorer notre communication, de développer de nouveaux outils, de nouveaux supports et de dynamiser la vie associative", rappelle Véronique Fiers, la Présidente de Vergers Vivants.
On peut dire que cette association, dont le leitmotiv est la préservation et la valorisation du patrimoine fruitier a atteint l'objectif annoncé puisqu'elle propose depuis cette semaine un site internet. Un site, reprend la Présidente, "que nous souhaitons complémentaire du bulletin associatif et de notre plaquette de présentation". Les membres de l'association ont créé http://www.vergers-vivants.fr pour plusieurs raisons comme "clarifier pour le grand public les relations entre Vergers Vivants et les associations membres, et mettre en avant la complémentarité existante entre nos structures et l'intérêt de développer des dynamiques partenariales". Le site vise aussi à mieux communiquer et relayer les actions passées et à venir, comme par exemple les Rencontres société et environnement le 27 février au FJT des Oiseaux à Besançon. Pour Véronique Fiers, être sur la toile, c'est encore la possibilité "d'afficher une meilleure lisibilité de nos possibilités d'intervention à destination des particuliers, mais aussi pour des collectivités et structures souhaitant développer et conduire des projets de préservation et de valorisation du patrimoine fruitier". Et de permettre à tout à chacun de s'exprimer sur ces actions mais aussi sur les enjeux qui motivent cette association à préserver le patrimoine fruitier sous ses différents aspects : paysager, biodiversité, culturel et alimentaire. Enfin, un clic suffit à présent à mettre à disposition de tous des ressources techniques, scientifiques et pédagogiques sur les vergers. Cela dit, souligne Véronique Fiers, "faire sa place sur l'internet relève également du challenge tant le flux d'information qui s'y trouve est dense. Nous vous proposons dans sa forme un site qui se veut interactif et dynamique. Vous pouvez ainsi aisément commenter les sujets mis en ligne et nous serons également ravis de pouvoir relayer ceux que vous souhaiteriez y développer". Ce nouveau site va continuer son évolution, sa maturation : certaines rubriques vont être complétées, étoffées, des espaces nouveaux seront créés (forum,base de données ressources...).
Par Fabrice Colombani, le 13/02/2010.
sed Vergers vivants a la pêche !
Vandoncourt
Malgré un état des vergers médiocre dans le Pays de Montbéliard, l'association redouble d'efforts pour préserver et valoriser la patrimoine fruitier.
Protéger et valoriser le patrimoine fruitier dans la Pays de Montbéliard, telle est la mission de l'association Vergers vivants, créée en 2006 à Vandoncourt. Réunis en assemblée générale le 27 mars dernier, les 3 salariés et la vingtaine de bénévoles actifs ont tiré un "bilan positif" de l'année écoulée, rapporte le chef de projets Emmanuel Riat. Entre 2008 et 2009, dit-il, la surface sur laquelle sont intervenus les membres de l'association "a augmenté de plus de 50% pour atteindre 18 hectares".
Dix-huit hectares - de vergers en plein champ uniquement - où ils ont assuré l'entretien, le suivi, la récolte et la plantation d'arbres à la demande de collectivités, d'associations ou de particuliers. Ces actions semblent donc faire "tache d'huile" dans le secteur, observe Emmanuel Riat, sans pour autant s'emporter. Il rappelle que sur le territoire de la Communauté d'Agglomération du Pays de Montbéliard, "l'état d'entretien des vergers est extrêmement médiocre". A l'entendre, il y aurait même "urgence". "Il y a 31 000 arbres sur 22 communes. Si rien n'est fait, il n'y en aura plus que 10 000 dans 20 ans...".
Et dire que les initiatives menées par le préfet du Haut-Rhin et le maire de Montbéliard au début du XIXème ont été à l'origine de l'essor de ce patrimoine fruitier qui reste l'un des rares à présenter une telle densité de vergers en Franche-Comté.
Ruptures
Pour expliquer ce désintérêt pour les arbres fruitiers, Emmanuel Riat parle "de rupture dans la transmission du savoir", une rupture liée selon lui à l'évolution générale de la société. "Jusque dans les années 60-70, le verger était un bien familial", rappelle-t-il. Sauf que pour "trouver du boulot", les enfants ont quitté la campagne pour la ville. "Cette rupture avec le lieu d'origine et l'éclatement familial" ont entraîné la perte d'un savoir-faire. Pendant la même période, reprend Emmanuel Riat, "on a assisté à la structuration de la grande distribution où l'on pouvait tout acheter à des prix défiant toute concurrence". Depuis, l'entretien des vergers apparaît plus comme une contrainte pour certains qui se sont tournés vers la société de loisirs.
Sans oublier le problème de l'urbanisation grandissante comme on l'a encore vu cette semaine avec le lancement de la construction de Technoland 2, à Brognard, qui a entraîné la destruction d'un ancien verger.
Cela dit, du côté de Vergers vivants, on ne baisse pas les bras. "Il faut conforter l'existant", c'est-à-dire toutes les activités visant à la préservation à la valorisation de ce patrimoine fruitier. Et ce aussi bien auprès des enfants que des particuliers - propriétaires ou non - pour faciliter leurs projets et leur apporter les connaissances utiles, ainsi qu'auprès des collectivités dans le cadre de l'aménagement du territoire.
Enfin, Verger vivants espère déménager à la Damassine - une bio-construction - pour installer un pressoir à pommes et une cuisine pédagogique. Apprendre à entretenir des arbres, c'est bien, à transformer leurs fruits c'est encore mieux.
Fabrice Colombani, le 10/04/2010
Malgré un état des vergers médiocre dans le Pays de Montbéliard, l'association redouble d'efforts pour préserver et valoriser la patrimoine fruitier.
Protéger et valoriser le patrimoine fruitier dans la Pays de Montbéliard, telle est la mission de l'association Vergers vivants, créée en 2006 à Vandoncourt. Réunis en assemblée générale le 27 mars dernier, les 3 salariés et la vingtaine de bénévoles actifs ont tiré un "bilan positif" de l'année écoulée, rapporte le chef de projets Emmanuel Riat. Entre 2008 et 2009, dit-il, la surface sur laquelle sont intervenus les membres de l'association "a augmenté de plus de 50% pour atteindre 18 hectares".
Dix-huit hectares - de vergers en plein champ uniquement - où ils ont assuré l'entretien, le suivi, la récolte et la plantation d'arbres à la demande de collectivités, d'associations ou de particuliers. Ces actions semblent donc faire "tache d'huile" dans le secteur, observe Emmanuel Riat, sans pour autant s'emporter. Il rappelle que sur le territoire de la Communauté d'Agglomération du Pays de Montbéliard, "l'état d'entretien des vergers est extrêmement médiocre". A l'entendre, il y aurait même "urgence". "Il y a 31 000 arbres sur 22 communes. Si rien n'est fait, il n'y en aura plus que 10 000 dans 20 ans...".
Et dire que les initiatives menées par le préfet du Haut-Rhin et le maire de Montbéliard au début du XIXème ont été à l'origine de l'essor de ce patrimoine fruitier qui reste l'un des rares à présenter une telle densité de vergers en Franche-Comté.
Ruptures
Pour expliquer ce désintérêt pour les arbres fruitiers, Emmanuel Riat parle "de rupture dans la transmission du savoir", une rupture liée selon lui à l'évolution générale de la société. "Jusque dans les années 60-70, le verger était un bien familial", rappelle-t-il. Sauf que pour "trouver du boulot", les enfants ont quitté la campagne pour la ville. "Cette rupture avec le lieu d'origine et l'éclatement familial" ont entraîné la perte d'un savoir-faire. Pendant la même période, reprend Emmanuel Riat, "on a assisté à la structuration de la grande distribution où l'on pouvait tout acheter à des prix défiant toute concurrence". Depuis, l'entretien des vergers apparaît plus comme une contrainte pour certains qui se sont tournés vers la société de loisirs.
Sans oublier le problème de l'urbanisation grandissante comme on l'a encore vu cette semaine avec le lancement de la construction de Technoland 2, à Brognard, qui a entraîné la destruction d'un ancien verger.
Cela dit, du côté de Vergers vivants, on ne baisse pas les bras. "Il faut conforter l'existant", c'est-à-dire toutes les activités visant à la préservation à la valorisation de ce patrimoine fruitier. Et ce aussi bien auprès des enfants que des particuliers - propriétaires ou non - pour faciliter leurs projets et leur apporter les connaissances utiles, ainsi qu'auprès des collectivités dans le cadre de l'aménagement du territoire.
Enfin, Verger vivants espère déménager à la Damassine - une bio-construction - pour installer un pressoir à pommes et une cuisine pédagogique. Apprendre à entretenir des arbres, c'est bien, à transformer leurs fruits c'est encore mieux.
Fabrice Colombani, le 10/04/2010
Français et Suisses au secours des vergers
Un programme d'action est lancé pour sauvegarder les vergers en plein champ.
Le premier comité de pilotage de lancement du projet Interreg vergers franco-suisses a eu lieu mardi 22 juin à Vandoncourt. Rappelons que le nord Franche-Comté et le Canton du Jura présentent les mêmes caractéristiques dans le domaine des arbres fruitiers : la tendance à la disparition des vergers est commune à ces deux territoires.
Pourtant, de nombreuses actions ont déjà été engagées. La Communauté d'Agglomération du Pays de Montbéliard et la Fédération Rurale Interjurassienne développent depuis plus de 3 ans des programmes ambitieux de préservation des vergers haute tige dénommés "Action vergers" en France et "Vergers+" en Suisse. Ainsi, la CAPM a demandé à l'association Vergers Vivants de se charger de l'entretien de ce capital. Et en Suisse 1600 arbres ont été replantés en 2 ans.
Concrètement, cette action prévoit "de vous rétribuer si vous protégez votre verger". Un appui à l'investissement pouvant atteindre 80% doit permettre aux professionnels, mais également aux particuliers, de faciliter l'entretien et la restauration de ces espaces traditionnels. Notons que des veilles sanitaires pour éviter des invasions d'insectes et des actions de formation figurent également dans ce programme.
La Fédération Rurale Interjurassienne et son équivalente française du Nord Franche-Comté lancent donc un appel aux propriétaires pour que de part et d'autre de la frontière, les vergers de plein champ revivent et que leurs fruits soient mieux exploités.
Ces vergers ont aussi une valeur patrimoniale et culturelle importante, présentent des intérêts en terme de paysage, d'environnement et de biodiversité, et ils pourraient représenter une source de revenus accessoires non négligeable pour l'agriculture.
Cofinancé par des fonds européens, français et suisses, ce projet est doté d'une enveloppe de 780 000€.
Fabrice Colombani, le 03/07/2010
Le premier comité de pilotage de lancement du projet Interreg vergers franco-suisses a eu lieu mardi 22 juin à Vandoncourt. Rappelons que le nord Franche-Comté et le Canton du Jura présentent les mêmes caractéristiques dans le domaine des arbres fruitiers : la tendance à la disparition des vergers est commune à ces deux territoires.
Pourtant, de nombreuses actions ont déjà été engagées. La Communauté d'Agglomération du Pays de Montbéliard et la Fédération Rurale Interjurassienne développent depuis plus de 3 ans des programmes ambitieux de préservation des vergers haute tige dénommés "Action vergers" en France et "Vergers+" en Suisse. Ainsi, la CAPM a demandé à l'association Vergers Vivants de se charger de l'entretien de ce capital. Et en Suisse 1600 arbres ont été replantés en 2 ans.
Concrètement, cette action prévoit "de vous rétribuer si vous protégez votre verger". Un appui à l'investissement pouvant atteindre 80% doit permettre aux professionnels, mais également aux particuliers, de faciliter l'entretien et la restauration de ces espaces traditionnels. Notons que des veilles sanitaires pour éviter des invasions d'insectes et des actions de formation figurent également dans ce programme.
La Fédération Rurale Interjurassienne et son équivalente française du Nord Franche-Comté lancent donc un appel aux propriétaires pour que de part et d'autre de la frontière, les vergers de plein champ revivent et que leurs fruits soient mieux exploités.
Ces vergers ont aussi une valeur patrimoniale et culturelle importante, présentent des intérêts en terme de paysage, d'environnement et de biodiversité, et ils pourraient représenter une source de revenus accessoires non négligeable pour l'agriculture.
Cofinancé par des fonds européens, français et suisses, ce projet est doté d'une enveloppe de 780 000€.
Fabrice Colombani, le 03/07/2010