La viticulture jurassienne endeuillée : Déc&eg

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Perle39
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La viticulture jurassienne endeuillée : Déc&eg

Message par Perle39 »

C'est avec stupeur que le monde viticole jurassien a appris décès, ce mercredi 17 mai, de Jacques Richard, une de ses figures emblématiques.

Stupeur car, malgré des signes de fatigue, Jacques Richard n'avait rien perdu de son enthousiasme pour défendre ou promouvoir cette cause des vins du Jura qui fut celle de sa vie. Quelques heures encore avant sa disparition, il répondait aux sollicitations de la télévision, donnant une interview dont il ne verra jamais les images !

Car Jacques Richard était un homme entier, respectueux des autres et respecté. « Jamais je ne l'ai vu se fâcher, gardant toujours une grande liberté d'esprit vis-à-vis de tous et prêchant sans relâche l'amitié qui doit rester le moteur de notre action commune... », avait dit de lui Jean Gros en lui rendant hommage après vingt années passées à la présidence de la société de viticulture du Jura...


Vingt ans à la présidence de la société de viticulture

Un hommage parmi tant d'autres pour saluer la vie de cet homme qui était né en 1924 d'une famille de viticulteurs du Vernois. Un village où il allait passer sa vie, défendant à la fois ses administrés et ce vignoble jurassien où il n'eut de cesse de s'impliquer en assumant moult responsabilités professionnelles.

Sous son mandat, les victoires syndicales furent nombreuses.
On lui doit la relance de la bouteille type « Jura » et « Demi-Jura », puis du magnum, la sauvegarde de la bouteille de type clavelin (62 cl) que la réglementation européenne avait condamnée. Un combat dont il gardait une légitime fierté, évoquant à qui voulait l'entendre sa montée à Bruxelles et sa dégustation de vin jaune improvisée dans les couloirs du Parlement européen...

Parmi ses autres combats, on citera encore la distribution collective des capsules-congés, l'obtention de l'AOC Macvin, des critères d'élaboration du vin de paille plus stricts et mieux définis, la réglementation de la taille de la vigne, la création de la vigne pilote de l'Étoile, la création d'un syndicat de défense des eaux-de-vie pour permettre leur demande de reconnaissance en AOC, la création de la commission interprofessionnelle des vins et spiritueux du Jura, l'intérêt toujours croissant des viticulteurs pour les concours nationaux et départementaux que confirme l'évolution qualitative des vins du Jura...


Å’uvrer dans la voie tracée

On lui doit aussi le développement de l'activité de la Commanderie des nobles vins du Jura et gruyère de Comté dont il fut l'un des membres fondateurs et le Grand Maître pendant vingt ans et dont il assistait encore, il y a quelques jours, à la cérémonie du quarantième anniversaire. Bernard Legrand, le président en titre, reconnaissait en lui son « père spirituel » : « Si nous devions comptabiliser les appels téléphoniques, les rendez-vous et réunions, les chapitres d'intronisation, nous serions impressionnés... Pour toi Jacques, la Commanderie était synonyme de noblesse, amitié et convivialité, de fraternité, état d'esprit que tu cultivais si bien... Sois rassuré ! Nous continuerons à Å“uvrer dans la voie que tu nous as tracée, au service de nos vignerons jurassiens et de nos éleveurs francs-comtois... »

Chevalier de la Légion d'honneur, Jacques Richard avait aussi beaucoup servi la cause publique. Celle du village du Vernois dont il fut l'élu pendant près d'un quart de siècle, totalisant deux mandants de conseiller municipal et quatre mandants de maire, terminant le chantier du remembrement et réalisant celui de l'assainissement du village. Un village où une foule imposante, issue du monde viticole jurassien s'est réunie pour lui rendre un dernier hommage.

Source : http://www.juragricole.com
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Thierry39
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Message par Thierry39 »

LES DEPECHES LE PROGRES

Article du jeudi 21 juin 2007

Le comte Renaud de Laguiche
Il est décédé mardi à Paris. Ses obsèques se dérouleront lundi à 15 heures en l'église d'Arlay



C'est à l'hôpital Saint-Louis où il se rendait fréquemment depuis six mois que Renaud de Laguiche est décédé mardi à l'âge de quatre-vingt-deux ans. Né le 5 février 1925 à Paris, il embrasse la carrière militaire à sa sortie de l'école de Saint-Cyr pour rejoindre tour à tour l'Indochine, le sud algérien et marocain dans la compagnie méhariste. Promu capitaine en octobre 1953, il épouse Annie de Voguë l'année suivante avant de revenir à la vie civile en 1959. De cette union sont nés huit enfants et trente-trois petits-enfants. Dès 1960, Renaud de Laguiche succéde à son beau-père, Robert-Jean de Voguë, et reprend la gestion du domaine viticole et de la forêt familiale dans le haut Jura à la suite du départ du régisseur, Georges Tournier. Jusqu'en 1995, date à laquelle il transmet la direction des affaires à son fils Alain, le comte de Laguiche marque de son empreinte la viticulture jurassienne. Il était le dernier vivant des cinq membres fondateurs de la Commanderie des nobles vins du Jura et du comté. Il a également contribué à la création du Club des vignerons lauréats du concours général agricole de Paris. Très clairvoyant, il a soutenu avec force l'initiative de Bernard Badoz lors du lancement de la Percée du vin jaune. Son dynamisme et sa volonté d'encourager constamment toutes démarches visant à élever et à promouvoir la profession lui ont valu la reconnaissance de ses pairs à l'occasion de la dernière Saint-Vincent à Arlay où lui avaient été remises les insignes de commandeur.
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
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