Une révolution. Ni plus, ni moins.
Dont sont à l'origine deux Jurassiens, le sommelier de France Christophe Menozzi et le physicien Michel Patois. Leur rencontre date de deux ans, au restaurant « Le Comtois » la table ouverte par le premier à Doucier, près du lac de Chalain (39).
« Cela faisait quelques années que je travaillais sur un verre capable de faire s'exprimer tous les arômes du vin jaune, le plus difficile à dompter entre tous », explique Christophe Menozzi.
Ardent défenseur du vignoble et des authentiques cépages jurassiens, il trouve une oreille plus qu'attentive chez son hôte, lui-même oenologue passionné et qui rumine depuis 8 ans la délicate question de l'oxygénation des vins les plus rebelles. Leur association va déboucher sur la création d'une carafe à décanter animée d'un principe totalement novateur.
Image : http://www.ovarius.com
Quatrième dimension
Tous les amateurs savent qu'une bouteille débouchée en début du repas ne révèle bien souvent ses promesses qu'à l'épreuve du fromage. Là, quelques secondes suffisent. Le temps d'un bref passage en carafe avant d'être servi, le vin est prêt.
Magique ? Non, mathématique rétorquent les concepteurs de l'Ovarius qui affichent la formule sur l'emboîtage Ec = 1/2 mv2.
Mais qu'a-t-elle donc de si spécial cette carafe en verre soufflé en forme de sphère écrasée ?
Un fond rentrant en cul de bouteille, un long bec planté bas et surtout cette large anse creuse dans laquelle le vin circule...
« Elle crée un double mouvement horizontal et vertical qui met en oeuvre instantanément toute l'énergie cinétique contenue dans le vin. Elle agit comme un véritable révélateur des arômes », explique Christophe Menozzi. « On entre dans la quatrième dimension du vin. »
« C'est impressionnant », constate songeur Bernard Leroy, du « Vin et l'assiette » unique dépositaire de l'objet pour le Doubs, le nez plongé dans un verre de gamay de Touraine. « On a en quelques secondes ce qu'on obtient normalement au bout d'une demi-journée dans une carafe classique. »
Le test est sans appel. Deux verres servis l'un directement de la bouteille, l'autre via un passage dans l'Ovarius ne laissent planer aucun doute. « C'est idéal pour des vins avec une structure, des tanins bien serrés mais pas forcément de vieux vins... »
Photo : http://www.ovarius.com
Vendu 70 €
« J'ai tout essayé pendant un an et demi au restaurant, avec des clients, des vignerons, des chimistes avant de prendre la décision de commercialiser », poursuit le sommelier « du jus de fruit au champagne et même avec l'eau, ça marche ! »
Attention, cette carafe n'améliore pas la qualité du vin. « Un mauvais vin sera encore plus mauvais après son passage dans l'Ovarius. Cela condamne à ne boire que du bon », souligne avec un clin d'oeil, Christophe Menozzi. Mais c'est là une autre histoire, «il nous manque un Jean-Pierre Coffe de la vigne », soupire le sommelier, heureux déjà d'avoir apporté sa pierre à l'édifice.
L'Ovarius est soufflé à la bouche, en Chine. « On n'a pas cherché à faire un objet de luxe et gagner de l'argent. Il sera vendu 70 €, les 600 premiers exemplaires sur une commande de 4.200 viennent d'arriver en France. A l'automne, nous allons attaquer les marchés russes, chinois et américain... »
Source : http://www.estrepublicain.fr
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*** Message édité par perle39 le 22/06/2005 18:47 ***
