Vers une AOC marc du Jura

[Perle39]

Les producteurs s'y emploient, mais se félicitent surtout du succès grandissant du macvin.

Une fois par an une commission de dégustation « teste » la production d'eaux-de-vie de l'année à Lons-le-Saunier.
La tradition a été respectée hier à la maison des vignerons.
Sur 201 échantillons seuls six ont été refusés.
Puis le syndicat des eaux de vie du Jura a tenu son assemblée générale avant que les viticulteurs affamés ne se retrouvent autour d'une bonne table.

En réunion, on a surtout parlé du dossier de demande d'AOC pour le marc du Jura et du succès croissant remporté par le macvin auprès des consommateurs. Sachant que ce vin de liqueur absorbe plus de 90% de la production locale de marc.

L'attrait pour le macvin conforte les Jurassiens dans leur démarche de développement de produits typés, originaux et de grande qualité comme également les vins jaunes et le vin de paille, « car les ventes de macvin ne cessent de progresser », souligne Joseph Tissot.

Vin d'apéritif ou de dessert il est obtenu à partir de moûts de raisin muté avec du marc du Jura, et vieillit au moins douze mois en fûts de chêne. Plus la production de marc est importante, plus elle enrichit la réserve de macvin.

2004 année record

Dans le domaine des eaux-de-vie, 2004 est une année record dans le Jura avec une campagne de distillation qui a produit 1503 hectolitres de marc et 63 hectolitres de fine. Bien au delà des 800 hectolitres des années 2001-2002.
Le macvin du Jura cuvée 2004 a donc de beaux jours devant lui, avec une évaluation en volume de 4.000 hectolitres.

Une bonne nouvelle, d'autant que la consommation d'eau-de-vie à l'état pur a tendance à régresser, victime de la lutte contre l'alcoolisme au volant et des nouveaux modes d'alimentation.

Néanmoins les producteurs vont continuer à monter leur dossier de demande d'AOC pour le marc du Jura.
Classé actuellement en appellation d'origine réglementée, une définition qui va disparaître, il a « obligation d'évoluer » indique le président de la société de viticulture Alain Baud. Soit vers l'AOC, soit vers une IGP ( Indication Géographique Protégée ). Cette « norme » européenne s'applique aux produits agricoles, mais Bruxelles considère les alcools comme des « produits industriels ». Exit donc l'IGP.

Pour l'appellation d'origine contrôlée il faut attendre le déblocage du premier dossier à l'examen, celui du marc de gewurztraminer en Alsace- selon l'INAO cela ne saurait tarder- et en tirer les enseignements.

En attendant les Jurassiens ont répondu favorablement à une invitation du syndicat de défense des alcools de Bourgogne qui inscrira le macvin aux côtés du ratafia au prochain concours de la foire de Dijon.

Source : http://www.estrepublicain.fr

[Thierry39]

LES DEPECHES LE PROGRES
www.leprogres.fr

Article du mercredi 21 mai 2008


Les marcs du Jura bons pour le service


Professionnels, producteurs, distillateurs étaient conviés hier matin à la chambre d'agriculture par l'INAO (institut national des appellations d'origine) à une séance de dégustation pour les marcs du Jura et les fines de marc encadrée par Sabine Hétier de l'INAO.
Jean-Marie Courbet, trésorier du syndicat des eaux de vie du Jura, a présenté aux membres 188 échantillons dont 42 échantillons de fine. Cette dégustation qui a lieu une fois par an, figure dans le cahier des charges des AOC, les produits devant être jugés avant leur commercialisation. Les producteurs de macvin pour recevoir leur agrément n'échappent à cette commission qui confirme le marc utilisé pour élaborer du macvin. Les échantillons de marc jugés en mai 2008 passeront un an sous bois avant d'être muté avec du moût de raisin à la récolte 2009.
En seconde partie de matinée, l'avenir du syndicat des eaux de vie était à l'ordre du jour de l'assemblée générale. Le syndicat pourrait envisager un rapprochement avec la société de viticulture présidée par Alain Baud. Un projet est à l'étude.

[Duploussarsinonrien]

Bientôt une AOC Marc du Jura ? Ca fait près de dix ans, sinon plus, que l’on lit le même article. Et ça fait autant de temps, sinon plus, que ce dossier n’avance pas. On se demande pourquoi ? Des problèmes administratifs ou des bisbilles internes à la profession ?

Quoiqu’il en soit, le macvin est un grand produit à plus d’un titre. Sans lui, la production de marc du Jura aurait pratiquement disparu. De plus, pour faire un bon macvin, mieux vaut un bon marc. La qualité des produits est souvent excellente.

Quelques vignerons sortent des sentiers battus (tradition du vigneron jurassien). Stéphane Tissot fait suer dans l’alambic des marcs de savagnin, de trousseau, etc. Et il propose une superbe fine.

Pour sortir du Jura, et aller vers Fougerolles, il était aussi question d’une AOC kirsch de Fougerolles. Là aussi, c’est le calme plat.

D.

[Le Grangeard]

Pour sortir du Jura, et aller vers Fougerolles, il était aussi question d’une AOC kirsch de Fougerolles. Là aussi, c’est le calme plat.

En tout cas ils font déjà un marc de pinot noir, mais je ne sais pas d'où il vient (de Bourgogne ou du jura).
J'en ai une bouteille chez moi. Il a une très belle couleur.