Henri Maire teste les méthodes bourguignonnes

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Silvie
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Henri Maire teste les méthodes bourguignonnes

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Le viticulteur jurassien adopte l'élevage en fûts neufs, comme en Bourgogne, pour une « collection privée » destinée aux grandes tables.

ARBOIS. En 1939 à l'âge de 22 ans, le jeune Henri Maire hérite d'une modeste propriété familiale à Arbois, transmise de génération en génération depuis 1632, et décide de faire connaître les vins du Jura à la France entière. Artisan de la renaissance du vignoble jurassien, il ne cessera durant plus de cinquante ans d'étoffer le domaine qui comprend 300 ha en production, et de chercher de nouvelles idées pour améliorer la qualité de ses crus.

Ses enfants poursuivent la tâche, sur un terroir où certaines vignes ont cinquante ans et un profond enracinement, dans une terre travaillée avec respect, sans épuisement des sols.

En hommage à la mémoire du fondateur décédé en 2003, ils viennent de créer des cuvées d'excellence à partir de la récolte de cette année de canicule -exceptionnelle en arômes- sur quelques parcelles sélectionnées. Il s'agit de chardonnay, domaine du Sorbief, pinot noir Croix d'Argis, et d'un trousseau cultivé à Montigny-les-Arsures.

Pour accroître les qualités de la cuvée 2003, le groupe Henri Maire a introduit une nouvelle méthode d'élevage pour le Jura, le fût neuf, comme en Bourgogne. Des barriques françaises réalisées à partir de chêne fendu, sêché à l'air libre pendant deux à trois ans sans étuvage. Un chêne du Loiret qui se marie harmonieusement au chardonnay, met en valeur le gras du vin et exalte ses arômes. Un chêne d'Indre-et-Loire, plus familier du pinot qui assouplit les tanins. Deux matériaux très utilisés en Bourgogne.

Les arômes du chardonnay ont été encore renforcés par un nouveau système de rotation des fûts, baptisé Oxo. Un échaffaudage métallique permet de stocker les barriques, et de les faire tourner indépendamment pour remettre les lies en suspension.

Les vins rouges, pinot noir et trousseau, ont été entreposés « bonde de côté », sur le flan. Cette technique bourguignonne, permet de limiter l'ouillage (rajout de vin pour compenser l'évaporation) et d'enrichir les tanins, sans nuire au fruit.

Les « collections privées » 2003 destinées en priorité aux grandes tables françaises ont été présentées à Paris à l'hôtel Bristol où Henri Maire avait ses habitudes. C'est là qu'en 1955 le viticulteur jurassien décida de confier une barrique de vin d'Arbois au navigateur Alain Bombard. Elle a fait le tour du monde pendant trois ans, avant d'être dégustée par d'heureux connaisseurs et d'inspirer des recettes épicées au grand Raymond Oliver.

source : http://www.estrepublicain.fr
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