Les non-avisés jugeaient irréaliste de planter une vigne à la Miotte (petite colline surplombée par la "Tour de la Miotte", vestige des fortifications belfortaines). Ils se gaussaient : "Belfort n'est ni l'Alsace, ni la Bourgogne et ni le Beaujolais." A contrario, Guy Toussaint croyait à la possibilité de planter une vigne près de la tour appartenant à la ceinture fortifiée de Belfort. "En me promenant, à la Miotte avec ma femme il y a une quinzaine d'années", se souvient-il, "nous avions découvert un cep de vigne." Ce pied de vigne quasi-sauvage était certainement le lointain descendant de la vigne qui a été exploitée par les anciens jusqu'en 1911. Guy Toussaint a parlé de sa trouvaille à des connaissances. Déjà à l'époque, l'idée a germé de planter quelques pieds de vignes. "A quelques-uns", résume-t-il, "nous en avons parlé à un conseil de quartier. Nous avons proposé à la ville de s'en occuper. Elle avait alors refusé. Elle avait raison. Ce n'est pas la vocation d'une municipalité de s'occuper de cela."
Entre 1999 et 200 l'idée est revenue.
"Dans l'euphorie", ajoute-t-il, "nous avons constitué une association en octobre 2001." Ainsi, naît l'amicale de la Vigne de la Mioette que préside l'ancien directeur des services techniques de la ville de Belfort, Alain Vébrel. Tout de suite, la jeune association demande à la direction générale des douanes et au ministère de l'Agriculture, les autorisations pour créer une vigne. cela a pris du temps mais le 17 mai 2003, la trentaine de bénévoles plantent 968 pieds de trois cépages : l'Auxerrois, le Chardonnay et le Pinot. Pendant les deux premières années, ils passent énormément de temps entre les rangées. Ils décident de collecter 50 kilos de raisin au bout de la deuxième saison pour produire un vin bourru affichant 3,8 à 4°C d'alcool. En fait, la priorité est de laisser du temps à la vigne pour se fortifier. "Comme disait ma grand-mère", cite Guy Toussaint, "il ne faut pas épuiser les jeunes enfants. Sinon, il ne leur restera que la peau sur les os."
Il sait de quoi il parle. "La vigne" déclare ce passionné de techniques viticoles, "je suis tombé dedans lorsque j'étais petit. Je suis né dans une maison forestière à Mont Doré (70)." Cette maison forestière possédait une vigne où son père travaillait. Plus tard, pour payer ses études, il est parti en Champagne chez un viticulteur. Pendant onze ans, il était responsable de pressoirs. Même s'il a changé de voie, il a mis sa passion et ses connaissances au service de la vigne de la Miotte. Pas étonnant donc que pendant la vendange, il était à côté du pressoir avec le président Alain Vébrel et Joël Vuillaumié, deux grands amateurs de vin.
Monsieur Toussaint s'est aussi chargé de la mesure au mustimètre, l'appareil qui mesure la concentration de sucre résiduel du jus de raisin. Après trois mesures, il a évalué le pourcentage de sucre à 10,9°C. Ce qui laisse augurer un vin à 12°C. De quoi réjouir Guy Toussaint et tous ceux qui se sont investis dans la vigne de la Miotte.
Article paru dans l'Est Républicain le 25/09/2006 par Pascal Chevillot.
La vigne de la Miotte à Belfort !
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olif
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Une AOC Terriroire de Belfort? On croît rêver! Le vin du Lion! Il faut absolument que j'y goûte un jour! Mais pas avant quelques années, le temps que les degrés montent un peu! 
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- Des murets agricoles?
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Ben elle est Redde, celle-là!
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Thierry39
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Je ne savais pas qu'il y avait de la vigne à Belfort. Je savais bien qu'il y en avait une à Saint-Dizier-l'Evêque (25 ares plantés en Chardonnay, Auxerrois et Pinot Gris) qui appartient au conseil général (il y a eu un article dans Pays Comtois à ce sujet). J'essairai d'aller voir si j'ai l'occasion d'aller à Belfort.
Thierry
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Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
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Thierry39
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Coteau de la Miotte : Premières gorgées d'un vin blanc belfortain
C'est leur première cuvée. Hier les bénévoles de l'association de la vigne de la Miotte ont présenté leur cru, en mairie. Un renouveau : aucun vigneron n'avait arpenté la colline depuis 1911. L'association est née en 2001 mais l'idée était dans l'air depuis un moment, depuis le milieu des années quatre-vingt-dix. Une fois l'impulsion lancée, il a fallu encore attendre : l'État ne délivre pas facilement l'autorisation de cultiver la vigne. Pendant près de deux ans les bénévoles de l'association de la vigne de la Miotte ont donc patienté mais sans chômé pour autant : les quelques 12 ares de terrain mis à leur disposition par la Ville ont été nettoyés et travaillés. Bref, préparés. Il a vraiment un goût original Quand, enfin, l'autorisation est tombée le 20 janvier 2003, les vignerons amateurs n'avaient plus qu'à planter les ceps. Soit, au total, 22 rangs de 44 pieds de vigne. Un joli petit vignoble « remarquablement exposé au soleil, du matin au soir » , souligne Guy Toussaint Å“nologue amateur et membre de la première heure de l'association. Un jeune vignoble qui a connu sa première vraie vendange en septembre dernier. 700 kg de raisins ont été récoltés ce jour-là, du raisin vinifié par Joël Vuillaumié et mis en bouteille à Vuillafans dans le Doubs. Hier, jour de fête, Alain Vebrel, le président de l'association a donc offert à Jean-Pierre Chevènement la « première bouteille » de la vigne de la Miotte. Un symbole en cette année de festivités liées au 700e anniversaire de l'octroi de la charte de franchise à la Ville de Belfort : au Moyen Âge les Belfortains buvaient le vin de la Miotte - en fait il y a visiblement eu viticulture sur la colline jusqu'en 1911. Différence de taille : le coteau de la Miotte cuvée 2006 est interdit à la vente. « C'est une vigne culturel le », souligne Guy Toussaint. Les adhérents de l'association ont droit à la moitié de la récolte - au pro rata de leurs heures de travail. L'autre moitié, soit 302 bouteilles, revient à la Ville de Belfort. Mais au fait, il est bon ce vin blanc ? « Excellent » , répond Alain Vebrel. « Il est minéral, avec un petit côté floral, complète Joël Vuillaumié. Et, dans le final, on peut dire qu'il a un petit goût de banane ». « Il a vraiment un goût original, souligne Guy Toussaint. Cela tient à la nature du terrain, à son exposition et au fait qu'il est un tiers Chardonnay, un tiers Auxerrois et un tiers Pinot gris. »
Le Pays, Edition de Belfort du dimanche 15 avril 2007
C'est leur première cuvée. Hier les bénévoles de l'association de la vigne de la Miotte ont présenté leur cru, en mairie. Un renouveau : aucun vigneron n'avait arpenté la colline depuis 1911. L'association est née en 2001 mais l'idée était dans l'air depuis un moment, depuis le milieu des années quatre-vingt-dix. Une fois l'impulsion lancée, il a fallu encore attendre : l'État ne délivre pas facilement l'autorisation de cultiver la vigne. Pendant près de deux ans les bénévoles de l'association de la vigne de la Miotte ont donc patienté mais sans chômé pour autant : les quelques 12 ares de terrain mis à leur disposition par la Ville ont été nettoyés et travaillés. Bref, préparés. Il a vraiment un goût original Quand, enfin, l'autorisation est tombée le 20 janvier 2003, les vignerons amateurs n'avaient plus qu'à planter les ceps. Soit, au total, 22 rangs de 44 pieds de vigne. Un joli petit vignoble « remarquablement exposé au soleil, du matin au soir » , souligne Guy Toussaint Å“nologue amateur et membre de la première heure de l'association. Un jeune vignoble qui a connu sa première vraie vendange en septembre dernier. 700 kg de raisins ont été récoltés ce jour-là, du raisin vinifié par Joël Vuillaumié et mis en bouteille à Vuillafans dans le Doubs. Hier, jour de fête, Alain Vebrel, le président de l'association a donc offert à Jean-Pierre Chevènement la « première bouteille » de la vigne de la Miotte. Un symbole en cette année de festivités liées au 700e anniversaire de l'octroi de la charte de franchise à la Ville de Belfort : au Moyen Âge les Belfortains buvaient le vin de la Miotte - en fait il y a visiblement eu viticulture sur la colline jusqu'en 1911. Différence de taille : le coteau de la Miotte cuvée 2006 est interdit à la vente. « C'est une vigne culturel le », souligne Guy Toussaint. Les adhérents de l'association ont droit à la moitié de la récolte - au pro rata de leurs heures de travail. L'autre moitié, soit 302 bouteilles, revient à la Ville de Belfort. Mais au fait, il est bon ce vin blanc ? « Excellent » , répond Alain Vebrel. « Il est minéral, avec un petit côté floral, complète Joël Vuillaumié. Et, dans le final, on peut dire qu'il a un petit goût de banane ». « Il a vraiment un goût original, souligne Guy Toussaint. Cela tient à la nature du terrain, à son exposition et au fait qu'il est un tiers Chardonnay, un tiers Auxerrois et un tiers Pinot gris. »
Le Pays, Edition de Belfort du dimanche 15 avril 2007
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
