Chaux et nulle part ailleurs

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Mitch
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Chaux et nulle part ailleurs

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Présenté en avant-première à Besançon, « Je suis un no man’s land » de Thierry Jousse, avec Philippe Katerine, sera dans les salles le 26 janvier. Le film a été tourné en partie dans la forêt de Chaux.

Tourné à l’été 2009 en Bourgogne et en Franche-Comté — plus précisément dans la forêt de Chaux et dans le village d’Etrépigney —, Je suis un no man’s land repose sur les épaules de Philippe Katerine qui est de presque tous les plans et qui a composé les chansons. Autant le dire tout de suite pour prévenir ceux que le personnage facétieux et un brin déjanté agace.
« J’avais envie de montrer l’envers de Philippe Katerine, un personnage plutôt urbain. » Dans le film, le chanteur en tournée dans sa région natale, se retrouve après maintes péripéties dans la demeure familiale face à ses parents interprétés par Aurore Clément et Jackie Berroyer. Le personnage se retrouve alors dans sa chambre d’adolescent. Et le lendemain, alors qu’il cherche à repartir et à retrouver le cours de sa vie de chanteur, une malédiction l’empêche de sortir du périmètre du village. Tous ses essais restent vains et la vieille Ami 8 revient toujours au point de départ sur la place du village (Etrépigney en l’occurrence). Le maire Bernard Hugonnet, présent lors de l’avant-première mercredi 12 janvier, a d’ailleurs apprécié « la mise en valeur du village » qu’il va désormais voir d’un autre œil.
C’est dans ce village que le comédien belfortain Christian Waldner joue le rôle du patron de café, Raoul.


Mystérieuse forêt de Chaux

Un film que le réalisateur voit comme "une fable". "Je n'ai pas la prétention d'avoir fait un film fantastique, mais plutôt un film qui flottait entre plusieurs univers". Je suis un no man's land est effectivement un objet non identifiable. A l'image de son héros qui erre en pleine nuit dans la forêt vêtu de son habit de scène scintillant. Lorsque l'ornithologue, interprétée par Julie Depardieu, le croise, elle lui demande en pouffant où il a garé sa soucoupe.
"La fore de Chaux a apporté une ambiance onirique, cela servait bien le propos du film", remarque Thierry Jousse. Ce ne sera pas la première fois (ni sûrement la dernière) que la forêt de Chaux inspirera un auteur. La deuxième plus grande forêt domaniale de France - avec une superficie de 22 000 ha - est en effet riche en contes et en légendes. Pas étonnant que Thierry Jousse ait succombé à ses mystères.
Une étrangeté plane donc sur ce film inclassable, construit sur les ruptures des tons, changements d'humeur et anachronismes. Le voyage de Philippe Katerine en pleine nuit le ramène à la campagne, mais aussi quelques années en arrière ; les décors (papiers peints, téléphones à cadrans, voitures, mobylettes...) nous plongent dans les années 70-80.
Mais au-delà de l'ambiance, il s'agit d'un film profond qui interroge les relations entre un fils et ses parents qu'il n'a pas revu depuis cinq ans car il était trop accaparé par le show business. Une histoire qui a d'ailleurs donné envie au chanteur Katerine de poser sur son dernier album en compagnie de ses parents (les vrais, pas ceux du film).
Une histoire singulière qui parle d'amour, de mort et d'amitié, mais finalement bien peu de musique.


Florence Mourey, le 22/01/2011
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