Antoine Benoît, un maître verrier de renommée mondiale

Métiers et traditions
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Thierry39
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Antoine Benoît, un maître verrier de renommée mondiale

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Article du samedi 14 juin 2008


Antoine Benoît, un maître verrier de renommée mondiale

Installé à Parcey depuis quelques mois, il commence une commande destinée à l'église de Lorient.


Parcey, au travers des temps, demeure une terre féconde pour les artistes. Sous le règne de Louis XV, Denis Jacquot, peintre miniaturiste, natif de Parcey avait les faveurs du roi. Au 20e siècle, Gaétan Montagney qui cotoya dans son enfance Henri de Toulouse-Lautrec, a peint les paysages jurassiens.
Aujourd'hui, un autre artiste s'est installé dans les anciens locaux d'un atelier de métallerie, il s'agit d'Antoine Benoît, mondialement connu dans le domaine de la peinture et surtout comme maître verrier.
Antoine Benoît a fait des études aux beaux-arts et en architecture. Il a ensuite enseigné à Chicago, Moscou, Strasbourg et Montréal. Antoine Benoît a aussi été coloriste à Baccarat et Saint-Gobain. Il a choisi Parcey sur un coup de coeur. « Mais pourquoi pas Parcey, on peut aussi bien exprimer son art à Parcey qu'à Paris ou Lausanne où j'ai d'autres ateliers, les grandes villes ne sont pas forcément des lieux d'inspiration », affirme-t-il. A Parcey, Antoine Benoît va surtout exprimer ses talents de maître verrier : « Les locaux sont suffisamment grands pour permettre la création d'oeuvres de grandes dimensions. »
Pour l'artiste, tout part du dessin : « C'est la base, et à partir d'un dessin, on fait ensuite de émaux, des céramiques, des vitraux, regardez Dali, c'était un touche à tout dans l'art. » « Il y a un inconvénient à se spécialiser, la monotonie s'installe et l'inspiration n'est plus la même », indique le néo-jurassien.
En qualité de maître verrier, Antoine Benoît est le seul au monde à créer des oeuvres de grandes dimensions coulées en une seule fois et sans plomb. « La recette est simple, on coule de petites potées qu'on assemble les unes aux autres en maintenant une certaine température, on n'a pas beaucoup de temps devant nous », explique Antoine Benoît.
Les vitraux traditionnels dépassent rarement un mètre et demi par un mètre. Sa dernière oeuvre (et première sortie de son atelier de Parcey) est un record mondial, elle mesure cinq mètres par deux, pour une épaisseur de 3 centimètres. Autre particularité de l'artiste : il n'achète pas le verre mais le fabrique. Il maîtrise ainsi deux mille couleurs et ne veut pas s'arrêter en si bon chemin.
Secret de fabrication oblige, nul ne sait comment il réussit l'impossible, à savoir fabriquer un verre qui ne casse pas.
Antoine Benoît débute un nouveau projet destiné à l'église de Lorient et consacré à l'apparition de la vierge à sainte Bernadette, dans le cadre du 150e anniversaire. « Un challenge important puisque les oeuvres devront être installées à l'automne », confie l'artiste.

Le regard de Phil Collins

Antoine Benoît est mondialement connu, il a réalisé les vitraux pour plus de cent cinquante églises dans le monde. Il a signé les vitraux de la cathédrale de Madras ; de Bogota. Il a également réalisé les vitraux de l'église de Chatelguyon qui ont la particularité d'être en cristal de Baccarat. L'artiste a réalisé quarante cinq oeuvres sur le thème des musiques du groupe Genesis. Phil Collins est venu en personne voir le résultat et quand deux maîtres se rencontrent le résultat dépasse la réalité. « La musique est pour moi une source d'inspiration... après l'avoir écoutée», confie Antoine Benoit.
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
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