La pollution roulée dans la farine
La pollution roulée dans la farine
Un chimiste de l'université de Franche-Comté a mis au point un procédé
pour nettoyer des eaux usées grâce à de la farine d'amidon.
Une invention protégée par un brevet.
La chimie souffre d'une mauvaise réputation surtout due à quelques accidents majeurs, lesquels ont provoqué de dangereuses intoxications.
Dernier exemple en date : la pollution au benzène survenue dans un complexe industriel chinois.
Grégorio Crini aime son métier, une passion qu'il sait faire partager.
Grâce à son invention, il pourrait bien contribuer à en donner une autre image, positive celle-ci.
Car ce chimiste de la faculté des sciences de Besançon a mis au point avec l'aide de quelques étudiants un procédé parfaitement inoffensif pour ses utilisateurs, mais aussi bénéfique pour l'environnement.
Grégorio Crini dans son labo.
Les éprouvettes au contenu foncé renferment un colorant.
Il a été piégé et déposé au fond de celles au contenu clair.
Photo : Patrick BRUMENT
Secret de fabrication
« Je m'intéresse aux façons de dépolluer l'eau », explique-t-il.
La rendre à nouveau propre, incolore, inodore. De la vraie flotte, quoi ! Il existe déjà un matériau capable d'atteindre cet objectif : le charbon actif. En raison, notamment, de sa porosité, il peut éliminer dans des liquides (eaux, huiles) des composants indésirables.
Grégorio Crini, lui, propose de faire la même chose, mais avec de la farine d'amidon.
Et beaucoup mieux : ça va plus vite, c'est plus performant, ça coûte moins cher, ça permet de valoriser la farine déprotéinée dont ne savent que faire les minotiers, c'est renouvelable, biodégradable.
Que demander de plus ?
Point important : l'amidon présent dans ces farines ne contient pas naturellement les propriétés dépolluantes nécessaires. Il les acquiert à la faveur d'une transformation chimique sur laquelle Grégorio Crini ne souffle mot : secret de fabrication ! La farine devient alors une sorte de gel qui va savoir piéger les molécules ennemies.
Exemple : une éprouvette avec de l'eau devenue rouge (ou jaune, ou bleue... ) à cause d'un colorant. On met du gel dans l'éprouvette, on secoue, et au bout de quelques minutes, son contenu se scinde en deux parties, facilement « détachables » : en haut, du liquide redevenu de l'eau, en bas, un dépôt, formé du gel et du colorant.
Plus fort encore.
De l'eau colorée en rouge mélangée à de l'eau colorée en bleu, ça fait du violet. Eh bien l'addition de gel obtenu à partir de l'amidon peut, après quelques manipulations assez simples, permettre de retrouver à partir du violet le seul rouge, au détriment du bleu. Pour des papetiers, ce résultat ne sera pas du tout superflu. Ils pourront réemployer le rouge sans puiser dans leurs stocks.
Le textile aussi
L'invention du chimiste bisontin intéresse une papeterie de la région.
Celle-ci va la tester dans son processus de fabrication.
Cette industrie est grande consommatrice d'eau. Ses presses génèrent beaucoup d'eaux usées qu'elle a tout intérêt à bien dépolluer pour la réutiliser à moindre frais dans son cycle de production.
D'autres secteurs d'activité, le textile notamment, si gourmand en colorants, peuvent eux aussi y trouver leur compte.
En juillet dernier, l'ingénieux procédé a été déposé au nom de l'université de Franche-Comté sous forme de brevet, auprès de l'Institut national de la propriété industrielle.
Histoire de ne pas se faire piquer l'idée.
Et d'avoir le droit de vendre à des entreprises des licences d'exploitation de ces farines dépolluantes.
Pour récupérer un peu de blé.
Source : http://www.estrepublicain.fr
pour nettoyer des eaux usées grâce à de la farine d'amidon.
Une invention protégée par un brevet.
La chimie souffre d'une mauvaise réputation surtout due à quelques accidents majeurs, lesquels ont provoqué de dangereuses intoxications.
Dernier exemple en date : la pollution au benzène survenue dans un complexe industriel chinois.
Grégorio Crini aime son métier, une passion qu'il sait faire partager.
Grâce à son invention, il pourrait bien contribuer à en donner une autre image, positive celle-ci.
Car ce chimiste de la faculté des sciences de Besançon a mis au point avec l'aide de quelques étudiants un procédé parfaitement inoffensif pour ses utilisateurs, mais aussi bénéfique pour l'environnement.
Grégorio Crini dans son labo.
Les éprouvettes au contenu foncé renferment un colorant.
Il a été piégé et déposé au fond de celles au contenu clair.
Photo : Patrick BRUMENT
Secret de fabrication
« Je m'intéresse aux façons de dépolluer l'eau », explique-t-il.
La rendre à nouveau propre, incolore, inodore. De la vraie flotte, quoi ! Il existe déjà un matériau capable d'atteindre cet objectif : le charbon actif. En raison, notamment, de sa porosité, il peut éliminer dans des liquides (eaux, huiles) des composants indésirables.
Grégorio Crini, lui, propose de faire la même chose, mais avec de la farine d'amidon.
Et beaucoup mieux : ça va plus vite, c'est plus performant, ça coûte moins cher, ça permet de valoriser la farine déprotéinée dont ne savent que faire les minotiers, c'est renouvelable, biodégradable.
Que demander de plus ?
Point important : l'amidon présent dans ces farines ne contient pas naturellement les propriétés dépolluantes nécessaires. Il les acquiert à la faveur d'une transformation chimique sur laquelle Grégorio Crini ne souffle mot : secret de fabrication ! La farine devient alors une sorte de gel qui va savoir piéger les molécules ennemies.
Exemple : une éprouvette avec de l'eau devenue rouge (ou jaune, ou bleue... ) à cause d'un colorant. On met du gel dans l'éprouvette, on secoue, et au bout de quelques minutes, son contenu se scinde en deux parties, facilement « détachables » : en haut, du liquide redevenu de l'eau, en bas, un dépôt, formé du gel et du colorant.
Plus fort encore.
De l'eau colorée en rouge mélangée à de l'eau colorée en bleu, ça fait du violet. Eh bien l'addition de gel obtenu à partir de l'amidon peut, après quelques manipulations assez simples, permettre de retrouver à partir du violet le seul rouge, au détriment du bleu. Pour des papetiers, ce résultat ne sera pas du tout superflu. Ils pourront réemployer le rouge sans puiser dans leurs stocks.
Le textile aussi
L'invention du chimiste bisontin intéresse une papeterie de la région.
Celle-ci va la tester dans son processus de fabrication.
Cette industrie est grande consommatrice d'eau. Ses presses génèrent beaucoup d'eaux usées qu'elle a tout intérêt à bien dépolluer pour la réutiliser à moindre frais dans son cycle de production.
D'autres secteurs d'activité, le textile notamment, si gourmand en colorants, peuvent eux aussi y trouver leur compte.
En juillet dernier, l'ingénieux procédé a été déposé au nom de l'université de Franche-Comté sous forme de brevet, auprès de l'Institut national de la propriété industrielle.
Histoire de ne pas se faire piquer l'idée.
Et d'avoir le droit de vendre à des entreprises des licences d'exploitation de ces farines dépolluantes.
Pour récupérer un peu de blé.
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- J€@n-Cl@ud€
- J’aime ! Une tartine donc
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Grégorio Crini, lui, propose de faire la même chose, mais avec de la farine d'amidon.
Et beaucoup mieux : ça va plus vite, c'est plus performant, ça coûte moins cher, ça permet de valoriser la farine déprotéinée dont ne savent que faire les minotiers, c'est renouvelable, biodégradable.
Que demander de plus ?
Point important : l'amidon présent dans ces farines ne contient pas naturellement les propriétés dépolluantes nécessaires. Il les acquiert à la faveur d'une transformation chimique sur laquelle Grégorio Crini ne souffle mot : secret de fabrication ! La farine devient alors une sorte de gel qui va savoir piéger les molécules ennemies.
C'est bien joli tout çà, mais ce fameux amidon qui se transforme en je ne sais quoi, contient donc maintenant les non moins fameux polluants... Qu'en fait-on et que deviennent ces polluants contenus ???? Il ne faudrait pas que le "médicament soit pire que la maladie !!!
Et si c'est fait à plus grande échelle ?
C'est marrant, je ne peux m'empêcher de penser aux centrales atomiques qui ont remplacé les centrales thermiques qui polluaient trop !!! Mais finalement le déchet ici et giga X fois + important et graves que ceux des centrales thermiques, non !
Sans dévoiler son "secret" Grégorio Crini pourrait-il nous donner quelques tuyaux là-dessus... je serais plutôt du genre St THOMAS...
J€@n-Cl@ud€
- Bisontin la vertu
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Excuse du peu, mais gaston la gaffe, c'est pas ma génération alors si tu t'expliquais clairement que tout le monde comprenne, ce serait infiniment mieux que de faire une tirade qui ne me dit rienMessage original: Bisontin la vertu
Ben il a rien inventé le Grégorio : il a juste lu Gaston Lagaffe et la saga des gaffes avec le recycleur à papier. Ca marche même sur les contrats
Alors sois sympa, décrypte !
@+
JC
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Gaston Lagaffe, c'est pour les lecteurs de 7 à 77 ans donc ce n'est pas pour une génération précise !
La saga des gaffes est le dernier album, il me semble, de la série. Entre deux batailles de parcmètres, Gaston invente une machine qui recycle le papier utilisé : ça passe dans une machine de son invention, on en retire d'un côté les feuilles blanches et de l'autre l'encre. La démonstration de l'engin est faite en présence de M De Mesmaeker et de ses contrats (enfin signés ; avant que Gaston n'intervienne).
Evidemment, une description narrative (de plus de tête, sans le support) d'une bande dessinée perd beaucoup de son charme...
La saga des gaffes est le dernier album, il me semble, de la série. Entre deux batailles de parcmètres, Gaston invente une machine qui recycle le papier utilisé : ça passe dans une machine de son invention, on en retire d'un côté les feuilles blanches et de l'autre l'encre. La démonstration de l'engin est faite en présence de M De Mesmaeker et de ses contrats (enfin signés ; avant que Gaston n'intervienne).
Evidemment, une description narrative (de plus de tête, sans le support) d'une bande dessinée perd beaucoup de son charme...
- J€@n-Cl@ud€
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Re:
J€@n-Cl@ud€ a écrit : C'est marrant, je ne peux m'empêcher de penser aux centrales atomiques qui ont remplacé les centrales thermiques qui polluaient trop !!! Mais finalement le déchet ici et giga X fois + important et graves que ceux des centrales thermiques, non !
Bonjour,
Je remonte ce sujet d'outre tombe.
Jean-Claude qu'est ce qui vous permet de dire que les centrales nucléaires produisent des déchets bien plus importants que les centrales thermiques ? Quels sont vos critères de jugement vis à vis de ces deux pollutions ?
Pour en revenir à l'amidon, n'oublions pas que cette molécule est encore à l'état expérimental, mais elle est trés prometteuse. De plus le gros avantage est son caractère renouvelable.
Pour le devenir des polluants et de l'amidon, j'ai envi de dire que ça sera incinérateur et centre d'enfouissement ou épendage agricole. Cela dépendra des caractéristiques des boues.
Même si l'enfouissement n'est jamais trés aimé et ça se comprend, il vaut mieux une pollution confinée en centre d'enfouissement que dans la nature, c'est le concept de biodisponibilité.
Bonne soirée
- Eustache
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- Localisation : dehors
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Re: Re:
Bonjour Haragon,
Jean-Claude avec des euros et des arobases s'est fâché tout seul en décembre 2007..
L'avantage de la pollution générée par les centrales thermiques, c'est qu'on la voit bien et rapidement...
Jean-Claude avec des euros et des arobases s'est fâché tout seul en décembre 2007..
L'avantage de la pollution générée par les centrales thermiques, c'est qu'on la voit bien et rapidement...
marcheuse naturellement sauvage
- lionel
- Cancoillotte Addict
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- Enregistré le : ven. 08 déc. 2006, 14:09
- Localisation : A l'ouest, toujours plus à l'ouest...
Re: Re:
Bienvenue Haragon ! Effectivement, comme le souligne Eustache, cela fait un moment que l'on n'a pas croisé Jean Claude.Haragon a écrit :Je remonte ce sujet d'outre tombe.
A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto.
- Beuillot
- Cancoillotte Addict
- Messages : 22079
- Enregistré le : mer. 27 déc. 2006, 23:52
- Localisation : Pars collis ad orientem solem :invis: .
Re: La pollution roulée dans la farine
Bonjour et bienvenue, Haragon.
Tu as du parcourir le forum un bon moment avant de t'inscrire pour remonter aussi loin dans les archives.
Tu as du parcourir le forum un bon moment avant de t'inscrire pour remonter aussi loin dans les archives.
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.
Comme ça. Pour rien.
Comme ça. Pour rien.