Le fromage de chèvre d'Adeline Folley

Métiers et traditions
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Karine
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Le fromage de chèvre d'Adeline Folley

Message par Karine »

Adeline Folley est devenue la reine des fromages de chèvre aux USA.
La Vésulienne en inonde le marché et les restaurants prestigieux.

C'est l'histoire d'une "success story". Une vraie, à l'américaine. L'histoire d'une jeune Vésulienne de 22 ans partie faire un stage aux Etats-Unis et qui s'y est imposée avec ses formages de chèvre servis aujourd'hui dans les plus prestigieux restaurants du pays.

En 2003, Adeline Folley, diplômée de l'école nationale de l'industrie laitière de la Roche-Sur-Foron en Haute-Savoie, prépare une licence en bio technologie à Bourg-en-Bresse. L'un de ses camarades de promo lui ayant vanté l'Etat du Vermont, la Vésulienne cible une entreprise dans cette riche région d'élevage de vaches laitières des Etats-Unis : Vermont Butter and Cheese Company. Adeline ne voulait pas traverser l'Athlantique pour mettre du fromage dans des burgers, trop attachée aux produits du terroir, à ses racines culturelles. Là, elle a choisi le leader américain dans la production de fromages artisanaux. Dont la patronne est passée par la Bretagne et l'Ardèche.

La petite français lance un atelier de beurre aux cristaux de sel dans cette entreprise réputée pour fabriquer le meilleur en la matière aux Etats-Unis. Succès auréolé d'un prix lors d'un concours de produits laitiers. Elle revient deux ans plus tard, sa maîtrise en poche. On lui confie cette fois la construction d'une unité de production de fromage de chèvre. Un projet à 1,2 million de dollars. Elle a 24 ans, manie difficilement la langue. Qu'importe sourit-elle, avec des donuts, de la motivation et le sourire, on obtient beaucoup de choses.

Importe depuis la France le matériel, moules, ferments, levures et autres moisissures d'affinage. Résultat, la mise sur le marché américain de trois produits aux noms bien français, un signe extérieur de savoir-faire : le Bijou et le Coupole, qui s'apparenteraient respectivement au crottin de Chavignol et au Selles-sur-Cher, enfin la Bonne Bouche, proche du couperin, la fierté d'Adeline puisqu'il a été élu meilleur fromage affiné au Fancy Food Show, l'équivalent du concours agricole aux Etats-Unis, et ce, devant un camembert de Normandie.

Autant de produits confectionnés pour plaire à la clientèle américaine, autrement dit plus doux, moins secs. Car, esplique Adeline, devenue aujourd'hui la N°3 du Vermont Butter and Cheese Company au chiffre d'affaires de 7,5 millions de dollars annuels, l'Américain, il faut lui présenter les choses progressivement. S'il veut quelque chose de plus fort, il achètera français. Ce qui lui coûtera moins cher du reste. La faute, notamment à des coûts de collecte bien plus élevés aux Etats-Unis. Nous effectuons quatre cents kilomètres pour rallier nos producteurs de lait disséminés dans vingt fermes, tandis qu'un formager français peut visiter cinquante producteurs dans un rayon de moins de cinquante kilomètres. Reste que le fromage demeure un produit de luxe outre-athlantique, même s'il a tendance à se démocratiser. Le potentiel de développement s'avère ainsi très fort. Adeline Folley l'évalue à deux chiffres. Elle y décèle la nouvelle terre pour les fromages. Le nouveau continent. L'autre pays du fromage ne serait pas celui que l'on dit ?

Article de Sébastien Michaux paru dans l'Est Republicain du samedi 21 juillet.





*** Message édité par Karine le 21/07/2007 13:25 ***
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Beuillot
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Message par Beuillot »

A quand l'américolle?
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.

Comme ça. Pour rien.
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