La Grande débâcle filmée dans le Jura

[Perle39]

Source : http://www.juragricole.com

La Grande débâcle filmée dans le Jura

Entre Saint-Loup et Saint-Aubin, les chemins de champs ont été le théâtre d’une reconstitution criante de vérité, celle de la grande débâcle de 39-40. Sur une idée d’André Besson et avec l’appui technique de l’association photographique des usines Solvay.

Valises sous le bras, à vélo, poussant des charrettes, plus de 100 figurants bénévoles venus des villages de Saint-Aubin, Damparis et Saint-Loup ont fait revivre cet épisode de la seconde guerre mondiale, où la population fuyait devant l’arrivée de l’armée allemande. « Moi qui ai vécu cet épisode, je suis ému par la qualité de la reconstitution : les objets, les vêtements, les véhicules prêtés par l’Association du patrimoine de Saint-Aubin nous ont été d’un grand secours », déclare André Besson, présent sur les lieux du tournage.

Plus de cent figurants ont fui les Allemands, entre Saint-Loup et Saint-Aubin,
et ont reconstitué ces heures noires de l’histoire contemporaine.
©Isabelle Pouget

L’écrivain franc-comtois signe, là encore, une œuvre originale qui sera mise en scène en février 2009 à Dole, dans le cadre d’un vaste spectacle multivision intitulé "Notre Dame des Lumières". Une fresque historique qui donne, une fois n’est pas coutume, la parole à la pierre, mais pas n’importe quelle pierre. Celle façonnée par l’homme pour s’élever vers le ciel. La collégiale de Dole, sous la plume d’André Besson, nous raconte la succession d’événements, heureux ou malheureux, qu’elle a vu défiler au cours de ses six longs siècles d’existence…

Une réalisatrice professionnelle est venue guider les figurants.
©Isabelle Pouget

Le 9 février à Dole
Les images de la grande débâcle et de la libération par les forces intérieures, tournées à Saint-Aubin, seront intégrées au spectacle multivision dont la première représentation est prévue le 9 février 2009 à la salle des fêtes de Dole, date anniversaire de la construction de la collégiale.

André Besson a également prévu d’exploiter cette filmographie dans un documentaire d’une trentaine de minutes sur la débâcle dans le Jura, avec de nombreux témoignages, qu’il proposera à la télévision. Enfin, certaines images serviront de supports pédagogiques dans les écoles.

Pour les figurants bénévoles qui ont arpenté les chemins de champs dès 8 heures du matin, sous une bise glaciale, l’expérience fut éprouvante. Imprimant encore plus fortement en eux la mémoire de ces événements.

Source : http://www.juragricole.com

[pieradam]

J'ai vécu cette période très dure de l'histoire de la France,j'ai vu des gens en pleurs quand ils ont vu les troupes allemandes investir villes et villages.
Leurs maisons occupées partiellement ou totalemment par les officiers.
Même en réconstitution c'est toujours pour moi des moments extrèmement émotifs et douloureux.
il y a une dizaine d'années au cours de mes vacances,je me suis rendu chez mes grands parents dans le Limousin,et dans cette localité,on tournait un film "souvenirs,souvenirs "qui retraçait le drame d'Oradour (la localité interressée ayant refusée de servir de support ),je me suis donc trouvé envahi par un moment de l'histoire,et ai du quitter ce lieu,complètement submergé par l'émotion,encore maintenant (60 ans après,c'est toujours pareil )je n'y arrive pas.

[daniel25]

Perso je n'ai pas vécu cette époque, beaucoup trop jeune (né en 1972).
Par contre le frére de mon grand père lui a vécu la débâcle dans le Nord de France, mais aussi il a vécu en mêm temps une attaque de JU-87 Stuka lors de la débâcle.
Il me disait que ce n'était pas le bruit des bombes qui lui avait fait le plus peur, mais celui de la sirène qu'actionnaient les pilotes lors de leur piqué.

[pieradam]

Et c'était complètement le but de la manoeuvre,l'affolement des personnes,par le bruit srident des sirènes des stukas.

[Beuillot]

Il me disait que ce n'était pas le bruit des bombes qui lui avait fait le plus peur, mais celui de la sirène qu'actionnaient les pilotes lors de leur piqué.

C'est exactement ce que m'a dit mon père.

[pieradam]

Pour étayer ce que un bruit infernal peut provoquer.
L'an dernier pendant les vacances,je suis allé faire un tour,dans une maison,que l'on m'avait demandé de surveiller.
J'ai complètement oublié de neutraliser l'alarme,lorsqu'elle s'est déclanchée,j'étais paralysé,ne sachant plus que faire,et pourtant aucun danger ne me guettait !
Vous pouvez immaginer 'les balles en plus !

[vieux sage]

Ici, il s'agit d'une autre débacle : c'est celle de l'armée du général BOURBAKI en 1870-1871.
Nous nous trouvons ici dans la vallée des Verrières, juste après la Cluse-et-Mijoux !
Qui pourrait me donner le nom de l'auteur de ce tableau ?

[Thierry39]

Qui pourrait me donner le nom de l'auteur de ce tableau ?

Edouard Castres !

[Pivoine]

Qui pourrait me donner le nom de l'auteur de ce tableau ?

Edouard Castres !

d'accord, peintre Suisse

[vieux sage]

Merci, Thierry et Pivoine !

[vieux sage]

Annecdote sur la débacle allemande en 44 : Les troupes allemandes cantonnées dans le canton de Morteau - principalement celles qui était soignées au Sanatorium des "Genevriers" de Villers-le- lac (détruit depuis)- ont été autorisées à passer en Suisse sans combattre (les autorités locales voulant ainsi éviter une effusion de sang) : mais à la demande des autorités helvétiques, les allemands devaient entrer en Suisse avec armes et bagages qui étaient confisqués sitôt le passage de la frontière.
Sur le tableau d'Edouard Castres de la retraite du général Bourbaki (voir plus haut) il semble bien que cette pratique de la remise des armes était déjà en vigueur ! (Voir les fusils déposés à terre )

[La Marie]

Ce tableau fait partie du " Grand panorama de Lucerne" .
Sur une toile circulaire de 11OO mêtres carrés , Castres a représenté l'entrée en Suisse le 1er février 1871 de l'armée de Bourbaki . C'est trés impressionnant à regarder car on est entourré de tous les côtés par la toile et on a l'impression de faire partie de cette armée dont on voit de multiples détails .
Un modéle réduit a été exposé au Château de Joux cet été .