Mille excuses, je répondait à Jost à propos de sa liste, et non à ton post que je n'avais pas encore lu ...municio a écrit :Pourquoi parles tu de complication des choses ?
La manière de faire césarienne me parait au contraire très simple et toujours la même.
Alésia...
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Re: Alésia...
Solem lucerna non ostenderent
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Re: Alésia...
Bien vu, c'est bien comme ça que j'avais analysé la chose!municio a écrit :Besançon n'est pas le seul site enserré sur une majeure partie de sa circonférence par un (ou plusieurs) élément(s) permettant sa défense laissant la partie restante moins sinon beaucoup moins importante.
On retrouve ces mêmes principes dans 3 autres sites de la guerre des Gaules: Avaricum,la colline occupée par Vercingetorix près d'Avaricum,enfin Uxellodunum.
La technique de description adoptée par César dans ce cas est toujours la même:
un verbe marquant l'entourage du site (mis en en rouge),
un groupe de mots ou adjectif marquant la totalité (mis en vert)
enfin un adverbe marquant la restriction (mis en bleu)
1) Site de Besançon,BG 1,38:
...flumen Dubis ut circino circumductum paene totum oppidum cingit
2) Site d'Avaricum,BG 7,15:
...,quod prope ex omnibus partibus flumine et palude circumdata
3) Site de la colline d'Avaricum occupée par Vincingetorix,BG 7,19:
Hunc (collem) ex omnibus fere partibus palus difficilis atque inpedita cingebat non latior pedibus quinquaginta.
4) Site d'Uxellodunum,BG8,40:
Flumen infimam vallem dividebat,quae totum paene montem cingebat in quo positum erat praeruptum undique oppidum Uxellodunum.
Tu devrais faire la même chose pour Alésia!
Solem lucerna non ostenderent
Re: Alésia...
Je plaisantejost a écrit :c'est ma foi vrai !!!obelix a écrit :Visiblement le traducteur du Gaffiot n'est pas bisontin ... Le Doubs n'est pas un fleuve!
Et le "tout" (totum) se rapporte au verbe "cingit"ainsi que "paene".
Oui totum se rapporte à cingit
Mais je ne m'y trompe pas. Gaffiot est un immense latiniste.
Il connaissance parfaitement Besançon
Et de surcroit, était un petit malin...
.A l'époque pour Alésia il définissait : ville de Gaule.
L'éditeur avait ajouté une carte de la Gaule où Alésia était localisée à Alise Sante Reine.
Plus tard, quand Gaffiot en arriva au M pour Mandubii ,l'on pu y lire : Mandubiens (peuple de la Séquanaise, actuelle Franche-Comté)
Je pense que pour son dictionnaire il procède de la manière suivante :
1- Il reste uniquement sur le mot, et sa définition.
2- Sachant que le mot peut varier selon l'auteur et le contexte, il donne une référence.
3- Il crée sa propre phrase sans tenant ni aboutissant
4- Et cette version-là est quasi des plus juste.
Ainsi traduire Flumen Dubis, ut circino circumductum
"Le fleuve Doubs, comme mené tout autour avec le compas" ne souffre de presque aucune erreur.
- Le latin ne fait pas de distinguo, entre fleuve, grand cours d'eau, petite rivière, etc... Ainsi pour Flumen en sens premier Gaffiot donne : "masse d'eau qui coule"
Circumductum présenté comme cela veut vraiment dire "mené autour"
Juste deux petits bémols
- Le "tout" est discutable
- Cicumductum est un participe parfait se comprenant donc au passif, alors : ayant été mené autour.
"La vérité est une ligne tracée entre les erreurs."
Re: Alésia...
Il faudrait mettre "flumen" en italiques.obelix a écrit :flumen Alduas (Dubis) ut circino circumductum paene totum oppidum cingit.D'un point de vue de la syntaxe, je ne vois aucune difficulté pour que ça colle à la réalité ...
Au niveau de la syntaxe, si tu veux...
Mais les mots ont tout de même leur importance, mais que ce soit l'Alduas ou le Doubs aucun ne fait le tour complet de Besançon.
Ajoute Paene, alors là les mots, la syntaxe, collent à la réalité.
"La vérité est une ligne tracée entre les erreurs."
Re: Alésia...
Je ne pense pas que ce soit la même chose pour Alesia justement,car le mot marquant la restriction qui serait alors "reliquis" (outre le fait qu'il ne soit pas un adverbe mais un nom ou un adjectif) ne s'applique pas au verbe ("cingebant") comme dans les éxemples que nous venons de voir ci-dessus,mais au groupe de mots "ex omnibus partibus".obelix a écrit : C'est le cas typique du méandre barré comme de l'éperon barré, un lieu défendu de tous côtés et ne laissant qu'une petite partie à défendre ... C'est aussi le cas à Alésia, en tout cas à mon avis!
Et cela change tout!
Modifié en dernier par municio le dim. 19 mars 2017, 13:24, modifié 1 fois.
Re: Alésia...
Merci.obelix a écrit :Bien vu, c'est bien comme ça que j'avais analysé la chose!municio a écrit :Besançon n'est pas le seul site enserré sur une majeure partie de sa circonférence par un (ou plusieurs) élément(s) permettant sa défense laissant la partie restante moins sinon beaucoup moins importante.
On retrouve ces mêmes principes dans 3 autres sites de la guerre des Gaules: Avaricum,la colline occupée par Vercingetorix près d'Avaricum,enfin Uxellodunum.
La technique de description adoptée par César dans ce cas est toujours la même:
un verbe marquant l'entourage du site (mis en rouge),
un groupe de mots ou adjectif marquant la totalité (mis en vert)
enfin un adverbe marquant la restriction (mis en bleu)
1) Site de Besançon,BG 1,38:
...flumen Dubis ut circino circumductum paene totum oppidum cingit
2) Site d'Avaricum,BG 7,15:
...,quod prope ex omnibus partibus flumine et palude circumdata
3) Site de la colline d'Avaricum occupée par Vincingetorix,BG 7,19:
Hunc (collem) ex omnibus fere partibus palus difficilis atque inpedita cingebat non latior pedibus quinquaginta.
4) Site d'Uxellodunum,BG8,40:
Flumen infimam vallem dividebat,quae totum paene montem cingebat in quo positum erat praeruptum undique oppidum Uxellodunum.
Tu devrais faire la même chose pour Alésia!
Il faut que le sujet soit d'importance pour que je me fende de ce genre de présentation (rare de ma part) avec mots de différentes couleur selon le rôle qu'ils jouent dans la phrase,texte explicatif, etc...
Mais on ne peut malheureusement pas faire la même chose pour Alesia.
C'est pour cela que je n'ai pas inclus Alesia dans ma liste de sites établis ci-dessus.
J'en explique la raison précise dans mon mail précédent.
Modifié en dernier par municio le dim. 19 mars 2017, 16:38, modifié 1 fois.
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Re: Alésia...
Le Gaffiot pour cingo donne l'exemple suivant:jost a écrit :
Je plaisante
Mais je ne m'y trompe pas. Gaffiot est un immense latiniste.
Il connaissance parfaitement Besançon
Et de surcroit, était un petit malin...
.A l'époque pour Alésia il définissait : ville de Gaule.
L'éditeur avait ajouté une carte de la Gaule où Alésia était localisée à Alise Sante Reine.
Plus tard, quand Gaffiot en arriva au M pour Mandubii ,l'on pu y lire : Mandubiens (peuple de la Séquanaise, actuelle Franche-Comté)
Je pense que pour son dictionnaire il procède de la manière suivante :
1- Il reste uniquement sur le mot, et sa définition.
2- Sachant que le mot peut varier selon l'auteur et le contexte, il donne une référence.
3- Il crée sa propre phrase sans tenant ni aboutissant
4- Et cette version-là est quasi des plus juste.
Ainsi traduire Flumen Dubis, ut circino circumductum
"Le fleuve Doubs, comme mené tout autour avec le compas" ne souffre de presque aucune erreur.
- Le latin ne fait pas de distinguo, entre fleuve, grand cours d'eau, petite rivière, etc... Ainsi pour Flumen en sens premier Gaffiot donne : "masse d'eau qui coule"
Circumductum présenté comme cela veut vraiment dire "mené autour"
Juste deux petits bémols
- Le "tout" est discutable
- Cicumductum est un participe parfait se comprenant donc au passif, alors : ayant été mené autour.
Cingo = entourer environner:
Flumen paene totum oppidum cingit Le fleuve entoure presque entièrement la ville
Lorsque "cingo" n'entoure pas complètement l'objet, c'est obligatoirement précisé:
Paene totum cingit; latus cingit; latera cingebant, latera cingebat; cornua cinxere
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Re: Alésia...
Premièrement, j'ai beau étudier toutes les possibilités, je n'en vois qu'une qui tienne debout; Nous avons une proposition " flumen Dubis (...) paene totum oppidum cingit" = La rivière Doubs entoure presque tout l'oppidum. le verbe cingit est le verbe principal de la proposition. Ensuite nous avons un groupe de mots qui indique de quelle manière le Doubs entoure l'oppidum: "ut circino circumductum" = comme tracé autour au compas.jost a écrit : Circumductum présenté comme cela veut vraiment dire "mené autour"
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- Le "tout" est discutable
- Cicumductum est un participe parfait se comprenant donc au passif, alors : ayant été mené autour.
A propos de circumductum: Il est formé de circum = autour et de duco = tirer, mener. Il faut savoir que le vieux français utilisait encore ce verbe sous la forme "duire" = mener. C'est ce verbe qui donnera les différentes formes; conduire, traduire, induire, éconduire, etc ... Le verbe duco implique un mouvement, donc une action et c'est le moyen de cette action qui est évoqué par "circino circumductum"; on croirait le Doubs tracé (mieux adapté au compas que mené) au compas.
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Re: Alésia...
soitobelix a écrit :Le Gaffiot pour cingo donne l'exemple suivant:Cingo = entourer environner:
alors comment traduire quand un coin, un coté n'est pas entouré ?obelix a écrit :Lorsque "cingo" n'entoure pas complètement l'objet, c'est obligatoirement précisé:Paene totum cingit; latus cingit; latera cingebant, latera cingebat; cornua cinxere
Autrement dit c'est celui qui subit l'action du verbe,qui en détermine sa compréhension
"La vérité est une ligne tracée entre les erreurs."
Re: Alésia...
Je suis d'accordmunicio a écrit :Je ne pense pas que ce soit la même chose pour Alesia justement,car le mot marquant la restriction qui serait alors "reliquis" (outre le fait qu'il ne soit pas un adverbe mais un nom ou un adjectif) ne s'applique pas au verbe ("cingebant") comme dans les éxemples que nous venons de voir ci-dessus,mais au groupe de mots "ex omnibus partibus".Et cela change tout!
Reliquat : le reste de quelque chose
Mathématiquement comme on ne peut pas soustraire des Kilos aux litres, j'en déduis que nous avons à faire à des reliquats de toutes les parties.
Quelles parties ?
J'ai une question : ce qui marque la restriction dans la description des sites chez César se fait-il obligatoirement par le truchement d' un adverbe ?
Car si j'ai bien compris, pour notre ami Obélix, c'est soit un adverbe par exemple paene, soit celui qui subit l'action qui détermine la restriction.
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Re: Alésia...
29Il existe d'autres manières de décrire un oppidum qui est entouré partout d'une sorte de défense (naturelle en général), sauf à un endroit qui en forme l'accès. Outre le cas d'Alésia, il y a celui de l'oppidum des atuatuques (Caes BG II;29)
César, Commentaires sur la Guerre des Gaules
[2,29] Quod cum ex omnibus in circuitu partibus altissimas rupes deiectusque haberet, una ex parte leniter accliuis aditus in latitudinem non amplius pedum CC relinquebatur; quem locum duplici altissimo muro munierant;
[2,29] Environné sur tous les points de son enceinte par des rochers à pic et de profonds précipices, il n'était accessible que d'un côté, par une pente douce, large d'environ deux cents pieds, et ils avaient pourvu à la défense de cet endroit au moyen d'une double muraille très élevée, en partie formée d'énormes quartiers de rocs et de poutres aiguisées.
César, Commentaires sur la Guerre des Gaules
[2,29] Quod cum ex omnibus in circuitu partibus altissimas rupes deiectusque haberet, una ex parte leniter accliuis aditus in latitudinem non amplius pedum CC relinquebatur; quem locum duplici altissimo muro munierant;
[2,29] Environné sur tous les points de son enceinte par des rochers à pic et de profonds précipices, il n'était accessible que d'un côté, par une pente douce, large d'environ deux cents pieds, et ils avaient pourvu à la défense de cet endroit au moyen d'une double muraille très élevée, en partie formée d'énormes quartiers de rocs et de poutres aiguisées.
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Re: Alésia...
Oui mais c'est normal car ici ce n'est pas un élément extérieur (comme une rivière ou un marais) qui entoure presque l'élément considéré (l'oppidum d'Atuatuca) mais une entité sur lequel cet élément repose,càd ici des "altissimas rupes", rochers formant de très hautes falaises.obelix a écrit :29Il existe d'autres manières de décrire un oppidum qui est entouré partout d'une sorte de défense (naturelle en général), sauf à un endroit qui en forme l'accès. Outre le cas d'Alésia, il y a celui de l'oppidum des atuatuques (Caes BG II;29)
César, Commentaires sur la Guerre des Gaules
[2,29] Quod cum ex omnibus in circuitu partibus altissimas rupes deiectusque haberet, una ex parte leniter accliuis aditus in latitudinem non amplius pedum CC relinquebatur; quem locum duplici altissimo muro munierant;
[2,29] Environné sur tous les points de son enceinte par des rochers à pic et de profonds précipices, il n'était accessible que d'un côté, par une pente douce, large d'environ deux cents pieds, et ils avaient pourvu à la défense de cet endroit au moyen d'une double muraille très élevée, en partie formée d'énormes quartiers de rocs et de poutres aiguisées.
La description ne peut par conséquent qu'être différente.
Modifié en dernier par municio le lun. 20 mars 2017, 11:41, modifié 2 fois.
Re: Alésia...
Comme assez souvent malheureusement,le texte de Louvain semble mal établi et traduit approximativement.obelix a écrit :César, Commentaires sur la Guerre des Gaules (Caes BG II;29)
[2,29] Quod cum ex omnibus in circuitu partibus altissimas rupes deiectusque haberet, una ex parte leniter accliuis aditus in latitudinem non amplius pedum CC relinquebatur; quem locum duplici altissimo muro munierant;
[2,29] Environné sur tous les points de son enceinte par des rochers à pic et de profonds précipices, il n'était accessible que d'un côté, par une pente douce, large d'environ deux cents pieds, et ils avaient pourvu à la défense de cet endroit au moyen d'une double muraille très élevée, en partie formée d'énormes quartiers de rocs et de poutres aiguisées.
L'édition des Belles Lettres indique comme 9e mot (entre rupes et haberet) "despectusque" et non "dejectusque" et traduit l'ensemble de cette partie de phrase par "De toutes parts autour d'elle (la place forte) c'étaient de très hautes falaises d'où la vue plongeait,sauf..."
A noter qu' "altissimas rupes" n'est traduit qu'une seule fois par "de très hautes falaises" et non 2 fois comme le fait Louvain par "des rochers à pic et de profonds précipices".
Cela me parait beaucoup plus cohérent.
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Re: Alésia...
Je n'ai pas trouvé de texte original avec "despectusque" au lieu de "dejectusque" ...municio a écrit : Comme assez souvent malheureusement,le texte de Louvain semble mal établi et traduit approximativement.
L'édition des Belles Lettres indique comme 9e mot (entre rupes et haberet) "despectusque" et non "dejectusque" et traduit l'ensemble de cette partie de phrase par "De toutes parts autour d'elle (la place forte) c'étaient de très hautes falaises d'où la vue plongeait,sauf..."
A noter qu' "altissimas rupes" n'est traduit qu'une seule fois par "de très hautes falaises" et non 2 fois comme le fait Louvain par "des rochers à pic et de profonds précipices".
Cela me parait beaucoup plus cohérent.
D'autre part, je ne vois pas une répétition dans rupes et dejectus car rupes est un nom qui désigne une falaise et dejectus, une forte pente. Je vois donc une colline qui présente deux sortes de protection naturelle; des falaises et des fortes pentes. L'une et l'autre en différents endroits. un troisième type de dénivelé y est présent, c'est la pente douce. Cette pente douce marque l'opposition entre les falaises et la forte pente toutes deux infranchissables d'une part, et la pente douce qu'on a dû fortifier par un double mur d'autre part. L'image que m'évoque le texte est une colline qui d'un côté possède des falaises élevées, et de l'autre une pente douce, entre les deux une forte pente.
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Re: Alésia...
Maurice Rat n'a pourtant pas révé quand il a traduit cette phrase dans son ouvrage publié en 1964:obelix a écrit :Je n'ai pas trouvé de texte original avec "despectusque" au lieu de "dejectusque" ...municio a écrit : Comme assez souvent malheureusement,le texte de Louvain semble mal établi et traduit approximativement.
L'édition des Belles Lettres indique comme 9e mot (entre rupes et haberet) "despectusque" et non "dejectusque" et traduit l'ensemble de cette partie de phrase par "De toutes parts autour d'elle (la place forte) c'étaient de très hautes falaises d'où la vue plongeait,sauf..."
A noter qu' "altissimas rupes" n'est traduit qu'une seule fois par "de très hautes falaises" et non 2 fois comme le fait Louvain par "des rochers à pic et de profonds précipices".
Cela me parait beaucoup plus cohérent.
D'autre part, je ne vois pas une répétition dans rupes et dejectus car rupes est un nom qui désigne une falaise et dejectus, une forte pente. Je vois donc une colline qui présente deux sortes de protection naturelle; des falaises et des fortes pentes. L'une et l'autre en différents endroits. un troisième type de dénivelé y est présent, c'est la pente douce. Cette pente douce marque l'opposition entre les falaises et la forte pente toutes deux infranchissables d'une part, et la pente douce qu'on a dû fortifier par un double mur d'autre part. L'image que m'évoque le texte est une colline qui d'un côté possède des falaises élevées, et de l'autre une pente douce, entre les deux une forte pente.
"Environnée sur tous les points de son enceinte par des rochers à pic d’où la vue s’étendait, elle n’avait pour unique accès qu’une pente douce, de deux cents pieds de large, tout au plus."
d'où la vue s'étendait
Il y avait donc bien "despectusque" dans le texte original et non "dejectusque".
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Re: Alésia...
Comme je l''ai dit plus haut, je n'ai pas pu trouver un texte latin avec "despectus". Tu en connais un toi ? Sinon ça voudrait dire que Rat a brodé ...municio a écrit : Maurice Rat n'a pourtant pas rêvé quand il a traduit cette phrase dans son ouvrage publié en 1964:
"Environnée sur tous les points de son enceinte par des rochers à pic d’où la vue s’étendait, elle n’avait pour unique accès qu’une pente douce, de deux cents pieds de large, tout au plus."
d'où la vue s'étendait
Il y avait donc bien "despectusque" dans le texte original et non "dejectusque".
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Re: Alésia...
Despectus tibi sum nec si quaeris alexi ...Bucolique II v 19.obelix a écrit :Comme je l''ai dit plus haut, je n'ai pas pu trouver un texte latin avec "despectus". Tu en connais un toi ? Sinon ça voudrait dire que Rat a brodé ...municio a écrit : Maurice Rat n'a pourtant pas rêvé quand il a traduit cette phrase dans son ouvrage publié en 1964:
"Environnée sur tous les points de son enceinte par des rochers à pic d’où la vue s’étendait, elle n’avait pour unique accès qu’une pente douce, de deux cents pieds de large, tout au plus."
d'où la vue s'étendait
Il y avait donc bien "despectusque" dans le texte original et non "dejectusque".
Rien n'est moins sûr que l'incertain.
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Re: Alésia...
Merci, Riri! Mais en fait on parlait des versions du texte latin du "De Bello Gallico" de César, livre II, paragraphe 29 (Caes BG II;29)hderogier a écrit : Despectus tibi sum nec si quaeris alexi ...Bucolique II v 19.
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Re: Alésia...
Certes,mon bon Obé,mais tu te plaignais de ne pas trouver de texte avec "despectus",sans autre précision.
Dans le BG,tu retrouves ce mot en plusieurs endroits,entre autres le livre VII,§ LXXIX,LXXX, etc.Rien vu dans le livre II .
Dans le BG,tu retrouves ce mot en plusieurs endroits,entre autres le livre VII,§ LXXIX,LXXX, etc.Rien vu dans le livre II .
Rien n'est moins sûr que l'incertain.
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Re: Alésia...
En fait, on parlait d'un passage précis du BG II;29 :
De toutes parts autour d’elle c’étaient de très hautes falaises d’où la vue plongeait, sauf sur un point qui laissait un passage en pente douce ne dépassant pas deux cents pieds de large
Quod cum ex omnibus in circuitu partibus altissimas rupes deiectusque haberet, una ex parte leniter acclivis aditus in latitudinem non amplius pedum CC relinquebatur
Municio pense que si les traducteurs ont traduit "d’où la vue plongeait", c'est parce qu'il y avait "despectus" et non dejectus" dans le texte original latin.
Pour ma part, je pense que le mot utilisé par César est bien "dejectus" (ou "deiectus") et qu'on doit le traduire par forte pente (voir Gaffiot, par exemple). Ainsi, l'oppidum en question serait tout simplement entouré par de très hautes falaises et des pentes raides (ou fortes).
De toutes parts autour d’elle c’étaient de très hautes falaises d’où la vue plongeait, sauf sur un point qui laissait un passage en pente douce ne dépassant pas deux cents pieds de large
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Municio pense que si les traducteurs ont traduit "d’où la vue plongeait", c'est parce qu'il y avait "despectus" et non dejectus" dans le texte original latin.
Pour ma part, je pense que le mot utilisé par César est bien "dejectus" (ou "deiectus") et qu'on doit le traduire par forte pente (voir Gaffiot, par exemple). Ainsi, l'oppidum en question serait tout simplement entouré par de très hautes falaises et des pentes raides (ou fortes).
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