Alésia...

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jost
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obelix a écrit :
jost a écrit :, si ita accidat equitatus discessu,
D'où sort "equitatus discessu" ? Je ne l'ai dans aucun texte! :euh:
Tu peux m'en dire plus ?


"S’il lui arrivait d’avoir à s’éloigner" de Constans ou "pendant son absence" de chez Nisard correspondrait à "equitatus discessu". Mais je ne vois pas où il est dit que César pourrait s'éloigner, on parle de la cavalerie (equitatus) ?
Pourtant ces deux traducteurs vont dans ce sens. Comme si César avait envisagé la possibilité de s'absenter. (s'éloigner en cheval)
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obelix
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Message par obelix »

jost a écrit :
obelix a écrit : Tu ne m'as pas répondu à propos du texte où on trouve "equitatus discessu". Ceux que j'ai lu n'ont pas ces deux mots ...
Si, j'ai envoyé un lien.
Pardon, je n'avais pas vu ... :;)
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Message par obelix »

municio a écrit : Pour rester simple et basique,prenons une colline de l'oppidum constituée de 4 cotés principaux Nord,Est,Sud,Ouest.
2 cas de figure:
- soit les 2 rivières lèchent le pied de la colline sur 2 côtés opposés,Nord/Sud comme à Alise ou Est/Ouest comme à Salins
- soit les 2 rivières léchent le pied de la colline sur 2 côtés contigus ou adjacents,Nord/Ouest,Ouest/Sud,Sud/Est ou Est/Nord avec confluent des rivières à l'angle des 2 côtés adjacents,une 3e branche du confluent venant de l'extérieur.
On est donc bien d'accord !

Ensuite vient la phrase "Ante id oppidum planities circiter milia passuum tria in longitudinem patebat" qui ne présente aucun problème de traduction. A remarquer que "ante" est employé avec "id oppidum" à l'accusatif, ce qui indique l'emploi de "ante" comme préposition qui se traduit par "devant". L'emploi de "ante" comme adverbe ne demande pas l'accusatif.
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Message par municio »

obelix a écrit :
municio a écrit : Pour rester simple et basique,prenons une colline de l'oppidum constituée de 4 cotés principaux Nord,Est,Sud,Ouest.
2 cas de figure:
- soit les 2 rivières lèchent le pied de la colline sur 2 côtés opposés,Nord/Sud comme à Alise ou Est/Ouest comme à Salins
- soit les 2 rivières léchent le pied de la colline sur 2 côtés contigus ou adjacents,Nord/Ouest,Ouest/Sud,Sud/Est ou Est/Nord avec confluent des rivières à l'angle des 2 côtés adjacents,une 3e branche du confluent venant de l'extérieur.
On est donc bien d'accord !
Non on ne l'est pas vraiment!

Il y a de nombreuses mises au point à effectuer par rapport à ton mail d'origine auquel j'avais réagi (ton mail du 13 mai 21h18 page 1295) et notamment de cette phrase,je te cite: "César décrit bien un oppidum situé sur une colline et tout autour on a de chaque côté une rivière, devant une plaine qui s'étend sur 3000 pas et sur le reste de toutes les parties un camp rempli de troupes gauloises.

Je suis en total désaccord tout d'abord sur ton "tout autour" s'agissant du positionnement des 2 cours d'eau.
César a t'il utilisé un verbe ou participe avec circum désignant un tour complet ?
NON !
De toute façon cela n'aurait aucun sens.
Alors exit ton "tout autour".

Ensuite,affirmer que César,par l'expression "duo duabus ex partibus flumina",n'a décrit qu'une colline de l'oppidum avec deux cours d'eau coulant à ses pieds de chaque côté,est une vision trop exclusive car ne considérant qu'une possibilité avec 2 côtés opposés en excluant l'autre possibilité mentionnée dans mon mail supérieur que les deux rivières puissent se positionner sur deux cotés adjacents.

Enfin affirmer en même temps que les deux rivières coulent tout autour et aussi de chaque côté est complétement contradictoire!
Tout autour = 4 côtés
de chaque côté = 2 côtés (opposés)
Cherchez l'erreur.

Je crois que c'est ton obsession de vouloir faire correspondre à tout prix ton site de Bart Montbéliard au texte de César qui te fait écrire de telles sottises.
Bart Monbéliard ne peut de toute façon pas correspondre au texte de César car nous avons une rivière,l'Allan,qui borde la colline sur deux côtés au nord et à l'ouest,et le Doubs qui borde cette même colline sur un troisième côté.
Modifié en dernier par municio le ven. 18 mai 2018, 13:57, modifié 1 fois.
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Message par obelix »

municio a écrit : Il y a de nombreuses mises au point à effectuer par rapport à ton mail d'origine auquel j'avais réagi (ton mail du 13 mai 21h18 page 1295) et notamment de cette phrase,je te cite: "César décrit bien un oppidum situé sur une colline et tout autour on a de chaque côté une rivière, devant une plaine qui s'étend sur 3000 pas et sur le reste de toutes les parties un camp rempli de troupes gauloises.
En effet quelques mises au points sont nécessaires ...

Pour commencer j'ai mal formulé ma phrase, c'est ainsi qu'elle aurait dû l'être:

César décrit bien un oppidum situé sur une colline et tout autour on a:
- De chaque côté une rivière.
- Devant une plaine qui s'étend sur 3000 pas.
- Sur le reste de toutes ces parties un camp rempli de troupes gauloises.

Là où je suis "bien d'accord avec toi", c'est que le "de chaque côté" est abusif et qu'on doit avoir une rivière qui lèche le pied de la colline sur deux parties se faisant face ou formant un angle. On est bien d'accord avec ce point?
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municio a écrit : Je crois que c'est ton obsession de vouloir faire correspondre à tout prix ton site de Bart Montbéliard au texte de César qui te fait écrire de telles sottises.
Bart Monbéliard ne peut de toute façon pas correspondre au texte de César car nous avons une rivière,l'Allan,qui borde la colline sur deux côtés au nord et à l'ouest,et le Doubs qui borde cette même colline sur un troisième côté.
Ce que je voudrais arriver à établir avec vous, ce sont les conditions topographiques obligatoires que doit posséder un site quelconque pour correspondre au site décrit par César, pas autre chose. Il s'agit juste de comprendre ce qu'a exprimé César dans le BG, rien de plus!

Quant au site de Montbéliard/Bart, je n'y suis pas attaché plus que ça. C'est simplement pour moi le site le plus plausible à mes yeux parce qu'il est situé à proximité de Mandeure que je pense être la capitale des Mandubiens, (gentilé actuel des habitants de Mandeure), que la colline du Châtaillon était un oppidum gaulois habité à l'époque de la guerre des gaules et à proximité duquel on a retrouvé des vestiges de bataille de cette époque qui on fait penser au XIX° siècle que la bataille entre César et Arioviste avait eu lieu dans la plaine de Bavans, plaine qui se situe devant la colline qui supporte l'oppidum, que cette colline est léchée de deux côtés par deux rivières, etc ... Si je trouve un site qui possède de meilleurs arguments, je suis prêt à changer d'avis, comme je l'ai fait à propos de Salins, sachant très bien que l'entêtement n'est pas un comportement intelligent et mène souvent à d'absurdes impasses.
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obelix a écrit :César décrit bien un oppidum situé sur une colline et tout autour on a:
- De chaque côté une rivière.
:non: 2 rivières (ou cours d'eau) sur 2 côtés,2 côtés complets,opposés ou adjacents.
obelix a écrit :- Devant une plaine qui s'étend sur 3000 pas.
:non: Pas s'étend mais s'ouvre ou plutôt s'ouvrait.
César aurait utilisé le verbe pertinere s'il avait voulu dire que la plaine s'étendait sur une certaine longueur entre 2 points.
En utilisant "patebat",s'ouvrait,César veut signifier autre chose.
A mon avis César veut dire que cette plaine,ayant une largeur équivalente à la largeur d'un côté de la colline de l'oppidum juste devant celle ci,s'élargit progressivement de plus en plus sur une longueur de 3000 pas plus on s'éloigne de cette colline selon un axe déterminé.
Autrement dit on a une largeur de la plaine divergente qui augmente de plus en plus entre ses 2 côtés latéraux plus on s'éloigne de la colline de l'oppidum exprimant bien par cela une ouverture.
C'est dynamique et c'est pour cela que l'on trouve l'accusatif après la préposition "ante" (seul point d'accord avec toi sur une chose que tu as bien perçue et analysée).
obelix a écrit :- Sur le reste de toutes ces parties un camp rempli de troupes gauloises.
:non: Le camp gaulois situé uniquement sur le côté oriental de la colline sous le rempart de l'oppidum.
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municio a écrit :Pas s'étend mais s'ouvre ou plutôt s'ouvrait.César aurait utilisé le verbe pertinere s'il avait voulu dire que la plaine s'étendait sur une certaine longueur entre 2 points.En utilisant "patebat",s'ouvrait,César veut signifier autre chose.A mon avis César veut dire que cette plaine,ayant une largeur équivalente à la largeur d'un côté de la colline de l'oppidum juste devant celle ci,s'élargit progressivement de plus en plus sur une longueur de 3000 pas plus on s'éloigne de cette colline selon un axe déterminé.Autrement dit on a une largeur de la plaine divergente qui augmente de plus en plus entre ses 2 côtés latéraux plus on s'éloigne de la colline de l'oppidum exprimant bien par cela une ouverture.
oui c'est bien cela. Il est possible que la largeur de la plaine soit variable.
Pateo : s'étendre en surface
Ici à partir d'un devant, et sur une longueur de 3000 pas.
Modifié en dernier par jost le ven. 18 mai 2018, 18:07, modifié 1 fois.
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municio a écrit :Le camp gaulois situé uniquement sur le côté oriental de la colline sous le rempart de l'oppidum.
Ma lecture est quelque peu différente.
La focalisation se fait sur le rempart situé dans la partie orientale de la colline de l'oppidum proprement-dit, et le camp occupe sous ce rempart-là, tout le lieu.
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obelix a écrit :
municio a écrit : Je crois que c'est ton obsession de vouloir faire correspondre à tout prix ton site de Bart Montbéliard au texte de César qui te fait écrire de telles sottises.
Bart Monbéliard ne peut de toute façon pas correspondre au texte de César car nous avons une rivière,l'Allan,qui borde la colline sur deux côtés au nord et à l'ouest,et le Doubs qui borde cette même colline sur un troisième côté.
Ce que je voudrais arriver à établir avec vous, ce sont les conditions topographiques obligatoires que doit posséder un site quelconque pour correspondre au site décrit par César, pas autre chose. Il s'agit juste de comprendre ce qu'a exprimé César dans le BG, rien de plus!

Quant au site de Montbéliard/Bart, je n'y suis pas attaché plus que ça. C'est simplement pour moi le site le plus plausible à mes yeux parce qu'il est situé à proximité de Mandeure que je pense être la capitale des Mandubiens, (gentilé actuel des habitants de Mandeure), que la colline du Châtaillon était un oppidum gaulois habité à l'époque de la guerre des gaules et à proximité duquel on a retrouvé des vestiges de bataille de cette époque qui on fait penser au XIX° siècle que la bataille entre César et Arioviste avait eu lieu dans la plaine de Bavans, plaine qui se situe devant la colline qui supporte l'oppidum, que cette colline est léchée de deux côtés par deux rivières, etc ... Si je trouve un site qui possède de meilleurs arguments, je suis prêt à changer d'avis, comme je l'ai fait à propos de Salins, sachant très bien que l'entêtement n'est pas un comportement intelligent et mène souvent à d'absurdes impasses.
La seule objection que tu as formulée concernant Salins n'est pas sincère car c'est toi-même qui a indiqué sur le forum que le mur gaulois de Salgret (preuve d'un oppidum à St-André) avait été signalé par Piroutet. Donc ton "argument" ignore délibérément ce vestige essentiel.
Par ailleurs, si tu crois vraiment qu'un site qui n'est même pas une colline puisse être Alesia, alors il y a de quoi s'inquiéter sur ton cas.
Modifié en dernier par Rémus Faber le ven. 18 mai 2018, 19:37, modifié 1 fois.
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jost a écrit :
municio a écrit :Pas s'étend mais s'ouvre ou plutôt s'ouvrait.César aurait utilisé le verbe pertinere s'il avait voulu dire que la plaine s'étendait sur une certaine longueur entre 2 points.En utilisant "patebat",s'ouvrait,César veut signifier autre chose.A mon avis César veut dire que cette plaine,ayant une largeur équivalente à la largeur d'un côté de la colline de l'oppidum juste devant celle ci,s'élargit progressivement de plus en plus sur une longueur de 3000 pas plus on s'éloigne de cette colline selon un axe déterminé.Autrement dit on a une largeur de la plaine divergente qui augmente de plus en plus entre ses 2 côtés latéraux plus on s'éloigne de la colline de l'oppidum exprimant bien par cela une ouverture.
oui c'est bien cela. Il est possible que la largeur de la plaine soit variable..
C'est pour moi indispensable!
Non seulement la largeur de la plaine doit être en effet variable mais surtout sa largeur doit être inférieure près et devant l'oppidum que 3000 pas plus loin où sa largeur doit être nettement supérieure.
Sinon pas d'ouverture de la plaine possible.
C'est bien le cas par éxemple pour la plaine d'Uzitta devant Monastir en Tunisie (voir guerre civile),où on a également affaire à une plaine qui s'ouvre,et où la plaine en question en forme de chaussette (et non de demi-cercle :;) ) est bien plus large au bout qu'au début près de Monastir où elle est beaucoup plus ressérrée.
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municio a écrit :
jost a écrit :
municio a écrit :Pas s'étend mais s'ouvre ou plutôt s'ouvrait.César aurait utilisé le verbe pertinere s'il avait voulu dire que la plaine s'étendait sur une certaine longueur entre 2 points.En utilisant "patebat",s'ouvrait,César veut signifier autre chose.A mon avis César veut dire que cette plaine,ayant une largeur équivalente à la largeur d'un côté de la colline de l'oppidum juste devant celle ci,s'élargit progressivement de plus en plus sur une longueur de 3000 pas plus on s'éloigne de cette colline selon un axe déterminé.Autrement dit on a une largeur de la plaine divergente qui augmente de plus en plus entre ses 2 côtés latéraux plus on s'éloigne de la colline de l'oppidum exprimant bien par cela une ouverture.
oui c'est bien cela. Il est possible que la largeur de la plaine soit variable..
C'est pour moi indispensable!
Non seulement la largeur de la plaine doit être en effet variable mais surtout cette même largeur doit être inférieure près et devant l'oppidum et 3000 pas plus loin doit être nettement supérieure.
Sinon pas d'ouverture de la plaine possible.
C'est bien le cas par éxemple pour la plaine d'Uzitta devant Monastir en Tunisie (voir guerre civile),où on a également affaire à une plaine qui s'ouvre,et où la plaine en question en forme de chaussette (et non de demi-cercle :;) ) est bien plus large au bout qu'au début près de Monastir où elle est beaucoup plus ressérrée.
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municio a écrit :C'est pour moi indispensable!Non seulement la largeur de la plaine doit être en effet variable mais surtout sa largeur doit être inférieure près et devant l'oppidum que 3000 pas plus loin où sa largeur doit être nettement supérieure.Sinon pas d'ouverture de la plaine possible.C'est bien le cas par éxemple pour la plaine d'Uzitta devant Monastir en Tunisie (voir guerre civile),où on a également affaire à une plaine qui s'ouvre,et où la plaine en question en forme de chaussette (et non de demi-cercle ) est bien plus large au bout qu'au début près de Monastir où elle est beaucoup plus ressérrée.
Oui analyse qui selon moi va dans le bon sens, celui d’une ouverture qui s’étend en surface.
Une plaine ouverte (patet) à Uzitta. Une plaine qui était ouverte (patebat) à partir d’un devant en longueur, ou en une longueur à Alésia. Une plaine ouverte en largeur chez les Belges, l’Helvétie ouverte en longueur et en largeur, une tour ouverte en pareille mesure dans tous les sens.
Reste à comprendre comment s’opère l’ouverture…

Ouverture en tiroir, en porte à un vantail, en porte à deux vantaux ? Autant de questions qui attendent une analyse fine.
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jost a écrit :Autant de questions qui attendent une analyse fine.
"Analyse fine" s’il y a lieu.
Je m’explique : nos réflexions se font à partir de données cartographiques précises et de vues satellites fidèles. Il en était autrement à l’époque, et le visuel à l’arrivée sur site devait probablement largement inspirer leurs écrits.
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municio a écrit :
obelix a écrit :- Devant une plaine qui s'étend sur 3000 pas.
:non: Pas s'étend mais s'ouvre ou plutôt s'ouvrait.
César aurait utilisé le verbe pertinere s'il avait voulu dire que la plaine s'étendait sur une certaine longueur entre 2 points.
En utilisant "patebat",s'ouvrait,César veut signifier autre chose.
A mon avis César veut dire que cette plaine,ayant une largeur équivalente à la largeur d'un côté de la colline de l'oppidum juste devant celle ci,s'élargit progressivement de plus en plus sur une longueur de 3000 pas plus on s'éloigne de cette colline selon un axe déterminé.
Autrement dit on a une largeur de la plaine divergente qui augmente de plus en plus entre ses 2 côtés latéraux plus on s'éloigne de la colline de l'oppidum exprimant bien par cela une ouverture.
C'est dynamique et c'est pour cela que l'on trouve l'accusatif après la préposition "ante" (seul point d'accord avec toi sur une chose que tu as bien perçue et analysée).
Si pateo exprimait, comme tu le dis, une augmentation progressive de la largeur sur une longueur exprimée, on devrait avoir la même chose lorsque la largeur est exprimée: une longueur qui augmente progressivement. Que penser donc du passage ci-dessous ?

BG VI;25
Huius Hercyniae siluae, quae supra demonstrata est, latitudo nouem dierum iter expedito patet: non enim aliter finiri potest, neque mensuras itinerum nouerunt. Oritur ab Heluetiorum et Nemetum et Rauracorum finibus rectaque fluminis Danubi regione pertinet ad fines Dacorum et Anartium; hinc se flectit sinistrorsus diuersis ab flumine regionibus multarumque gentium fines propter magnitudinem adtingit; neque quisquam est huius Germaniae, qui se aut adisse ad initium eius siluae dicat, cum dierum iter LX processerit, aut, quo ex loco oriatur, acceperit: multaque in ea genera ferarum nasci constat, quae reliquis in locis uisa non sint; ex quibus quae maxime differant ab ceteris et memoriae prodenda uideantur haec sunt.

La largeur de cette forêt d'Hercynie, dont il vient d'être fait mention, est de neuf journées de marche accélérée, et ne peut être autrement déterminée, les mesures itinéraires n'étant point connues des Germains. (2) Elle prend naissance aux frontières des Helvètes, des Némètes et des Rauraques, et s'étend, en suivant le cours du Danube, jusqu'aux pays des Daces et des Anartes: (3) de là elle tourne sur la gauche, en s'éloignant du fleuve; et, dans son immense étendue, elle borde le territoire d'une foule de nations; (4) il n'est point d'habitant de ces contrées qui, après soixante jours de marche, puisse dire avoir vu où elle finit, ni savoir où elle commence. (5) On assure qu'il s'y trouve plusieurs espèces d'animaux sauvages qu'on ne voit pas ailleurs. Celles qui diffèrent le plus des autres et qui paraissent mériter une mention spéciale, les voici.
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obelix a écrit :Si pateo exprimait, comme tu le dis, une augmentation progressive de la largeur sur une longueur exprimée, on devrait avoir la même chose lorsque la largeur est exprimée: une longueur qui augmente progressivement. Que penser donc du passage ci-dessous ?

BG VI;25
Huius Hercyniae siluae, quae supra demonstrata est, latitudo nouem dierum iter expedito patet
Pourrais tu me donner s'il te plait le sujet de patet ? :;)
Modifié en dernier par municio le mar. 22 mai 2018, 20:45, modifié 1 fois.
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obelix a écrit :Si pateo exprimait, comme tu le dis, une augmentation progressive de la largeur sur une longueur exprimée, on devrait avoir la même chose lorsque la largeur est exprimée: une longueur qui augmente progressivement. Que penser donc du passage ci-dessous ?

BG VI;25
Huius Hercyniae siluae, quae supra demonstrata est, latitudo nouem dierum iter expedito patet:non enim aliter finiri potest, neque mensuras itinerum nouerunt. Oritur ab Heluetiorum et Nemetum et Rauracorum finibus rectaque fluminis Danubi regione pertinet ad fines Dacorum et Anartium; hinc se flectit sinistrorsus diuersis ab flumine regionibus multarumque gentium fines propter magnitudinem adtingit; neque quisquam est huius Germaniae, qui se aut adisse ad initium eius siluae dicat, cum dierum iter LX processerit, aut, quo ex loco oriatur, acceperit: multaque in ea genera ferarum nasci constat, quae reliquis in locis uisa non sint; ex quibus quae maxime differant ab ceteris et memoriae prodenda uideantur haec sunt.

La largeur de cette forêt d'Hercynie, dont il vient d'être fait mention, est de neuf journées de marche accélérée, et ne peut être autrement déterminée, les mesures itinéraires n'étant point connues des Germains. (2) Elle prend naissance aux frontières des Helvètes, des Némètes et des Rauraques, et s'étend, en suivant le cours du Danube, jusqu'aux pays des Daces et des Anartes: (3) de là elle tourne sur la gauche, en s'éloignant du fleuve; et, dans son immense étendue, elle borde le territoire d'une foule de nations; (4) il n'est point d'habitant de ces contrées qui, après soixante jours de marche, puisse dire avoir vu où elle finit, ni savoir où elle commence. (5) On assure qu'il s'y trouve plusieurs espèces d'animaux sauvages qu'on ne voit pas ailleurs. Celles qui diffèrent le plus des autres et qui paraissent mériter une mention spéciale, les voici.

Pourquoi voudrais tu que lorsqu'on a une largeur exprimée,la longueur augmente progressivement ?
Cela n'a pas de sens.

Je pense que nous sommes éxactement dans le même système d'ouverture que pour les plaines d'Alesia et d'Uzitta.
Seulement,à la différence de ces 2 sites,il a été impossible aux Romains de donner une longueur à cette forêt hercynienne.
C'est pour cela que nous n'avons aucune mesure de longueur d'ouverture pour cette forêt.
César en donne la raison au verset 4:"il n'est point d'habitant de ces contrées qui, après soixante jours de marche, puisse dire avoir vu où elle finit, ni savoir où elle commence".
Personne ne connaissant ni où elle commence ni où elle finit,impossible en effet!
Comme en plus César nous précise au verset 1 que "les mesures itinéraires n'étant point connues des Germains" et qu'il n'était pas question pour les Germains de laisser circuler l'armée romaine dans leur forêt,il a été impossible pour les Romains de connaitre sa longueur.
Pour tout de même nous fournir une mesure (ou plutôt des jours de marche) à nous mettre sous la dent,les Romains nous indiquent une largeur à un certain endroit de cette forêt: c'est au niveau du Danube,certainement donnée par un ancien auteur grec.En effet les Grecs s'étaient aventuré sur le Danube et avaient parcouru ses bords pour raisons commerciales plusieurs siècles avant César.
Ne pouvant pas nous indiquer la longueur d'ouverture,c'est la seule largeur sur toutes les différentes largeurs progressives possibles caractérisant une ouverture que les Romains ont pu nous fournir.
C'est tout!
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municio a écrit :
obelix a écrit :Si pateo exprimait, comme tu le dis, une augmentation progressive de la largeur sur une longueur exprimée, on devrait avoir la même chose lorsque la largeur est exprimée: une longueur qui augmente progressivement. Que penser donc du passage ci-dessous ?

BG VI;25
Huius Hercyniae siluae, quae supra demonstrata est, latitudo nouem dierum iter expedito patet:non enim aliter finiri potest, neque mensuras itinerum nouerunt. Oritur ab Heluetiorum et Nemetum et Rauracorum finibus rectaque fluminis Danubi regione pertinet ad fines Dacorum et Anartium; hinc se flectit sinistrorsus diuersis ab flumine regionibus multarumque gentium fines propter magnitudinem adtingit; neque quisquam est huius Germaniae, qui se aut adisse ad initium eius siluae dicat, cum dierum iter LX processerit, aut, quo ex loco oriatur, acceperit: multaque in ea genera ferarum nasci constat, quae reliquis in locis uisa non sint; ex quibus quae maxime differant ab ceteris et memoriae prodenda uideantur haec sunt.

La largeur de cette forêt d'Hercynie, dont il vient d'être fait mention, est de neuf journées de marche accélérée, et ne peut être autrement déterminée, les mesures itinéraires n'étant point connues des Germains. (2) Elle prend naissance aux frontières des Helvètes, des Némètes et des Rauraques, et s'étend, en suivant le cours du Danube, jusqu'aux pays des Daces et des Anartes: (3) de là elle tourne sur la gauche, en s'éloignant du fleuve; et, dans son immense étendue, elle borde le territoire d'une foule de nations; (4) il n'est point d'habitant de ces contrées qui, après soixante jours de marche, puisse dire avoir vu où elle finit, ni savoir où elle commence. (5) On assure qu'il s'y trouve plusieurs espèces d'animaux sauvages qu'on ne voit pas ailleurs. Celles qui diffèrent le plus des autres et qui paraissent mériter une mention spéciale, les voici.

Pourquoi voudrais tu que lorsqu'on a une largeur exprimée,la longueur augmente progressivement ?
Cela n'a pas de sens.

Je pense que nous sommes éxactement dans le même système d'ouverture que pour les plaines d'Alesia et d'Uzitta.
Seulement,à la différence de ces 2 sites,il a été impossible aux Romains de donner une longueur à cette forêt hercynienne.
C'est pour cela que nous n'avons aucune mesure de longueur d'ouverture pour cette forêt.
César en donne la raison au verset 4:"il n'est point d'habitant de ces contrées qui, après soixante jours de marche, puisse dire avoir vu où elle finit, ni savoir où elle commence".
Personne ne connaissant ni où elle commence ni où elle finit,impossible en effet!
Comme en plus César nous précise au verset 1 que "les mesures itinéraires n'étant point connues des Germains" et qu'il n'était pas question pour les Germains de laisser circuler l'armée romaine dans leur forêt,il a été impossible pour les Romains de connaitre sa longueur.
Pour tout de même nous fournir une mesure (ou plutôt des jours de marche) à nous mettre sous la dent,les Romains nous indiquent une largeur à un certain endroit de cette forêt: c'est au niveau du Danube,certainement donnée par un ancien auteur grec.En effet les Grecs s'étaient aventuré sur le Danube et avaient parcouru ses bords pour raisons commerciales plusieurs siècles avant César.
Ne pouvant pas nous indiquer la longueur d'ouverture,c'est la seule largeur sur toutes les différentes largeurs progressives possibles (caractérisant une ouverture) que les Romains ont pu nous fournir.
C'est tout!
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obelix
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Re: Alésia...

Message par obelix »

municio a écrit :
obelix a écrit :Si pateo exprimait, comme tu le dis, une augmentation progressive de la largeur sur une longueur exprimée,


Pourquoi voudrais tu que lorsqu'on a une largeur exprimée,la longueur augmente progressivement ?
Cela n'a pas de sens.


C'est ce que j'ai compris de ce que tu as dit: :euh:

municio a écrit :Pas s'étend mais s'ouvre ou plutôt s'ouvrait.
César aurait utilisé le verbe pertinere s'il avait voulu dire que la plaine s'étendait sur une certaine longueur entre 2 points.
En utilisant "patebat",s'ouvrait,César veut signifier autre chose.
A mon avis César veut dire que cette plaine,ayant une largeur équivalente à la largeur d'un côté de la colline de l'oppidum juste devant celle ci,s'élargit progressivement de plus en plus sur une longueur de 3000 pas plus on s'éloigne de cette colline selon un axe déterminé.
Autrement dit on a une largeur de la plaine divergente qui augmente de plus en plus entre ses 2 côtés latéraux plus on s'éloigne de la colline de l'oppidum exprimant bien par cela une ouverture.
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Re: Alésia...

Message par jost »

Je n'arrive plus à mettre des images sur le forum …. :euh: :cry:
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