Célébrité

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pieradam
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Message par pieradam »

Théobald Chartran, l’oublié
Si l’on demande à des Bisontins d’aujourd’hui de citer
les noms de personnages célèbres nés dans la capitale
comtoise, on peut être certain d’entendre Victor Hugo, les
frères Auguste et Louis Lumière ou encore Tristan Bernard.
Pratiquement aucune chance, en revanche, de voir évoquer
Théobald Chartran. Et pourtant ce fils d’un conseiller à la
Cour d’Appel, né le 20 juillet 1849 à Besançon, connut une
destinée exceptionnelle. Caricaturiste doué et malicieux durant
ses études au lycée du centre-ville, baptisé Victor Hugo
en 1882, il est admis à 18 ans à l’Ecole des Beaux-Arts de
Paris dans l’atelier d’Alexandre Cabanel, peintre officiel du
Second Empire et de la IIIème République. Dix années plus
tard, en 1877, le jeune Chartran rejoint son maître, primé
en 1845, en obtenant à son tour le grand prix de Rome, à la
fois bourse d’étude et récompense artistique, pour son tableau
historique La Prise de Rome par les Gaulois. Très vite,
le succès et la fortune sont au rendez-vous. Portraitiste à
la mode, Théobald Chartran reçoit de multiples commandes
de la part de personnalités en vue comme la Princesse de
Galles, Sadi Carnot, Théodore Roosevelt, le pape Léon XIII
ou encore les actrices Réjane et Sarah Bernhardt. Parallèlement,
il réalise des caricatures d’hommes politiques ou
d’écrivains célèbres pour le magazine anglais Vanity Fair,
et participe en particulier à la décoration de l’escalier
d’honneur de la Sorbonne et du Salon des Arts de l’Hôtel de
Ville de Paris. Très prisé à New York où il se rend régulièrement
avec son épouse Sylvie, il enchaîne les portraits de
notabilités avec, à la clé, d’impressionnants revenus. De
quoi s’installer très confortablement à Neuilly-sur-Seine,
acquérir un îlot du lac Léman et y aménager une somptueuse
demeure de style florentin, théâtre de soirées grandioses
où se pressaient les “people” de l’époque. Elu en 1904 à
l’Académie de Besançon avant de décéder à Paris en 1907,
Théobald Chartran fut honoré par sa ville natale à travers
un bronze signé Victor Segoffin, érigé sur la promenade
Granvelle en 1910 avant d’être fondu durant la Seconde
Guerre mondiale.
Extrait du mensuel de Besançon BVV de février 2011
J'te veux faire voir,si l'coucou c'est une mère
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