CHAMOUTON, Chloé
Les Mystères du Doubs : histoires insolites, étranges, criminelles et extraordinaires / Chloé Chamouton. – Riom : De Borée, 2010. – 396 p. : ill., 24 cm.
ISBN 978-2-8129-0150-8 (br.). 24,90 €.
Je ne puis résister à la tentation de citer quelques passages d'un chapitre intitulé « L'énigme d'Alésia et des Mandubiens, la mystérieuse capitale des Gaulois mandubiens : la cité mystérieuse » :Le Doubs, une terre de mystère ? Qui l'aurait cru ? Et pourtant, ce département de Franche-Comté est un terreau propice, fourmillant d'histoires extraordinaires, de faits étranges et de légendes insolites, où le diable pointe souvent le bout de ses pattes fourchues pour séduire ou apporter son aide dans les constructions. Méfiez-vous, il se pourrait bien que vous croisiez dames vertes et autres dames blanches dans la nature comtoise, ou encore Tante Arie, à moins que vous n'aperceviez le basilic du Cusancin occupé à terrifier des nonnes, ou encore la Vouivre déposant son escarboucle près des sources et étangs...
Voici une terre chargée d'Histoire qui porte au sein même de sa toponymie des mystères : pourquoi Besançon fut-elle appelée « Chrysopolis », ville de l'Or ? Alaise est-elle la localisation d'Alésia [ ] ? une terre profondément religieuse qui consacre un culte important aux madones, où les oratoires fleurissent au gré des apparitions, où les reliques ne cessent de questionner les scientifiques sur leur authenticité.
Enfin, qui étaient saint Ferjeux et saint Ferréol, les premiers évangélisateurs de la capitale comtoise qui sortent, dit-on, la nuit en portant leur tête coupée ?
Chloé Chamouton, Franc-Comtoise née à Besançon, exerce le métier de journaliste. Passionnée par les légendes de son terroir, elle a parcouru les sentes du département pour collecter traditions mystérieuses, rencontrer les créatures de l'autre monde, dénicher des histoires insolites au fond des archives pour finalement partager avec le lecteur toute la richesse desMystères du Doubs. Elle signe aujourd'hui un ouvrage où merveilleux et passion s'entremêlent, où petite et grande Histoire ne font qu'une...
Quant au chapitre suivant, p. 189, il s'intitule, tout simplement, dans une limpide évidence : « Le massif du Lomont, un culte à Bélénos ? »Alésia, un nom, une multitude de sites qui a fait couler beaucoup d'encre et ne cesse d'en faire couler et de susciter des polémiques.
[...]
Quand chacun pense avoir trouvé son Alésia, il faut toujours une brebis galeuse pour proposer, argument à l'appui, un autre site, et c'est reparti pour des fouilles, des cartographies et des démonstrations en tout genre. [ ]
[... et le meilleur pour la fin...]
La véritable Alésia serait donc à rechercher à proximité de Mandeure, dans les environs. Comme le constate Jean-Claude Bonnot, « près de Mandeure, les habitants sont dits curieusement les "Mandubiens". Ainsi, sur les monts du Lomont, c'est le véritable territoire des Gaulois mandubiens qui pourrait s'être centré. C'est en ce secteur que serait à rechercher l'emplacement de leur véritable capitale religieuse, à savoir Alésia. » [ ]
[op.cit., p. 185 ssq.]