obelix a écrit :
Quelle est la tienne ?
Tu retournes le miroir, pas très respectueux. Enfin je te connais, alors ça passe...
Ci-dessous ma réponse.
Nous avons après
si ita accidat un texte pollué par deux versions
équitatus discessu ou
ejus discessu.
Ejus faisant référence à César et
équitatus à la cavalerie gauloise. Mais les 2 options mentionnent un départ, exprimé par un supin de type II dérivé du
dativus finalis, qui exprime le but, ou de
l’ablativus respectivus, qui indique « à quel égard » ou « sous quel rapport ». Ce supin se traduit généralement par à + infinitif (à voir, à dire, à éduquer, etc…).
Ita n’est pas un adverbe pronominal, encore moins un pronom démonstratif, mais un adverbe à valeur démonstrative. Il fait aussi la synthèse de la subordonnée qui précède ou de ce qui suit, ici il serait relié (selon Dreuw Manneter) à une subordonnée que je traduis de la façon suivante :
afin que pas même par une grande multitude, les garnisons des retranchements pussent être enveloppées.
ou
afin que même par une grande multitude, les garnisons des retranchements ne pussent être enveloppées
Poursuivre par si ainsi, si comme cela il arrivait (si ita accidat) voudrait dire :
1-
Que l’adverbe (ita) reprenne en synthèse la subordonnée entière avec laquelle elle est liée. (Et non un seul substantif et son adjectif, notamment une grande multitude, dans ce cas un pronom démonstratif ou relatif y suffirait)
2- Qu’il en garde par conséquent l’intégralité de sa compréhension.
Donc : s’il arrivait (si…accidat) que même pas par une grande multitude, les garnisons des retranchements pussent être enveloppées. (ita) ou que pas même par une grande multitude, les garnisons des retranchements pussent être enveloppées.(ita)
Et où donc serait le danger ? Puisqu’une armée nombreuse n’y arriverait pas.
Ici je reconnais César militaire et homme politique, ce n’est pas « une grande multitude » qui ne peut envelopper, mais se sont bien ses garnisons, celles des retranchements, qui ne peuvent être entourées. Le message est clair, c’est le général en chef qui protège ses troupes.
Je pense donc qu’après avoir confirmé l’édification de la contrevallation, l’auteur utilise ita en glissant une information qui met en corrélation ces deux subordonnées.
(1) contra exteriorem hostem perfecit, il avait accompli (une ligne de défense) contre l’ennemi de l’extérieur.
comme cela (ita) s’il arrivait (2) un départ (discessu) de lui (éjus)
(2) afin que même pas par une grande multitude, les garnisons des retranchements pussent être enveloppée ou afin que même par une grande multitude, les garnisons des retranchements ne pussent être enveloppée.