Les mille feuilles de Ste Colette

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pieradam
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Les mille feuilles de Ste Colette

Message par pieradam »

En cherchant dernièrement dans mes archives,j'ai retrouvé un cahier,nommé à l'époque" cahier du soir"et sur lequel était inscrit à l'encre rouge :

A copier 100 fois : je ne dois pas,rentrer dans les salles de l'école sans autorisation.
Je viens donc de me remémorer,l'origine de cette plus qu'injuste punition.

Nous sommes le 6 mars 1947 ( c'est daté ) jour de la fête de la Ste Colette,patronne de notre l'école privée et catho.
Ce jour là est un jeudi ( pas d'école )mais nous sommes cependant occupés toute le journée.

Invitésplutôt convoqués dès le matin à 8 heures,pour assister à la messe ( on fait l'appel à l'église )pour identifier les absents éventuels,puis à la sortie,convoyés en rang jusqu'à l'école,située à 400 m.
Tous les élèves ont une activité de prévue ( danse,théâtre,chant ) pour une démonstration aux parents,pour ma part,( j'aurais mieux été au champ )
Quelques élèves,vont être prélevés dans les différentes disciplines,afin de réaliser le business annuel.

Je fais partie de l'expédition,l'on me remet un plateau sur lequel on a disposé 10 mille-feuilles ,et je dois aller les vendre,intra et extra muros de l'école.
Au retour,je dois avoir l'argent correspondant aux vendus,et les invendus.
Ce jour là,toujours en voulant trop bien faire,je voulais absolument tout vendre,mais rien à faire,il en restait 2,que je n'ai pu écouler.
Je suis donc revenu à l'école,mais hors délai,plus personne à la réception,pour m'accueillir .

Les bonnes soeurs sont parties ( Bonnes, pas toutes,loin s'en faut ),mais je suis responsable de mon plateau,et je dois absolument trouver quelqu'un,pour me recevoir.
Je cherche donc,en visitant les unes après les autres,les salles de classe susceptibles d'y trouver une présence.
La 1ere rien,la 2ème rien,la 3ème,bingo,elles sont toutes là les soeurs,et à mon arrivée,elles sont d'abord surprises,puis très vite furieuses,de s'être fait surprendre,en train de s'empifrer,les invendus de la journée,très bel exemple du péché de gourmandise,qu'elles nous enseignaient à longueur de journée,de ne pas commettre.
Il faut savoir qu'en 1947,comme nous étions encore rationnés ( tickets jusqu'en 1948 )un gâteau représentait bien plus que ........

Sans le vouloir,j'ai fait changer les choses,au prix de 100 lignes à copier,mes parents,certainement conscients de cette injustice,n'ont pas cru devoir intervenir,pas trop l'usage,de prendre le contre-pied de l'autorité en place,même si cette dernière avait tort;n'empêche que l'année suivante,les gâteaux invendus,furent partagés,entre les élèves vendeurs.

C'ETAIT UN JOUR DE LA FÊTE DE L'ECOLE,LE 6 MARS 1947
J'te veux faire voir,si l'coucou c'est une mère
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